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viernes, 1 de marzo de 2013

Hommage de l´EZLN a Don Samuel Ruiz Garcia


En mémoire de don Samuel Ruiz García


Communiqué du CCRI-CG de l’EZLN

Texte original et traduction: CSPCL
dimanche 6 février 2011.

COMMUNIQUÉ DU COMITÉ CLANDESTIN RÉVOLUTIONNAIRE INDIGÈNE 
COMMANDEMENT GÉNÉRAL DE L’ARMÉE ZAPATISTE DE LIBÉRATION NATIONALE.

Mexique. 
Janvier 2011.

Au peuple du Mexique,




Le Comité clandestin révolutionnaire indigène - Commandement général de l’Armée zapatiste de libération nationale manifeste son chagrin de la mort de l’évêque émérite don Samuel Ruiz García.




Dans l’EZLN militent des personnes de différents credo et sans croyance religieuse aucune, mais la stature humaine de cet homme (et de ceux qui, comme lui, marchent aux côtés des opprimés, des spoliés, des réprimés, des méprisés) appelle notre parole.




Bien que nos différences, nos désaccords et nos distances n’aient pas été exceptionnels ni superficiels, nous voulons aujourd’hui souligner un engagement et un parcours qui ne sont pas seulement ceux d’un individu, mais de tout un courant dans l’Église catholique.




Don Samuel Ruiz García ne s’est pas seulement distingué par un catholicisme pratiqué parmi et avec les dépossédés, il a aussi formé avec son équipe toute une génération de chrétiens engagés dans cette façon de pratiquer la religion catholique. Il ne s’est pas seulement soucié de la grave situation de misère et de marginalisation des peuples originaires du Chiapas, il a aussi travaillé, avec une héroïque équipe pastorale, à améliorer ces indignes conditions de vie et de mort.




Tout ce que les gouvernements ont oublié dans leurs propositions pour mieux cultiver la mort est devenu mémoire de vie dans le diocèse de San Cristóbal de Las Casas.




Don Samuel Ruiz García et son équipe ne se sont pas contentés de s’acharner à obtenir la paix dans la justice et la dignité pour les indigènes du Chiapas, ils ont aussi risqué et risquent encore leur vie, leur liberté et leurs biens sur ce chemin barré par l’orgueil du pouvoir politique.




Déjà, bien avant notre soulèvement de 1994, le diocèse de San Cristóbal a subi le harcèlement, les attaques et les calomnies de l’armée fédérale et des gouverneurs successifs de l’État.




Au moins depuis Juan Sabines Gutiérrez [1] (dont on se souvient à cause du massacre de Wolonchan en 1980) en passant par le général Absalón Castellanos Domínguez, Patrocinio González Garrido, Elmar Setzer M., Eduardo Robledo Rincón, Julio César Ruiz Ferro (l’un des auteurs du massacre d’Acteal en 1997) et Roberto Albores Guillén (plus connu sous le surnom "el Croquetas"), les gouverneurs du Chiapas ont harcelé ceux qui, au diocèse de San Cristóbal, se sont opposés à leurs tueries et à la gestion de l’État comme s’il s’agissait d’une hacienda du temps de Porfirio Díaz.




À partir de 1994 et de son travail au sein de la Commission nationale de médiation (CONAI), en compagnie des femmes et des hommes qui ont formé cette instance de paix, don Samuel a été l’objet de pressions, de harcèlement et de menaces, y compris des attentats contre sa vie de la part du groupe paramilitaire mal nommé "Paix et Justice".




Et alors qu’il était président de la CONAI, don Samuel a subi aussi, en février 1995, une menace d’emprisonnement.




Ernesto Zedillo Ponce de León, comme élément d’une stratégie de diversion (comme cela se passe actuellement) pour cacher la grave crise économique dans laquelle lui-même et Carlos Salinas de Gortari avaient plongé le pays, a réactivé la guerre contre les communautés indigènes zapatistes.




En même temps qu’il lançait une grande offensive militaire contre l’EZLN (qui a échoué), Zedillo s’en est pris à la Commission nationale de médiation.




Obsédé par l’idée d’en finir avec don Samuel, celui qui était alors président du Mexique, et à présent employé de multinationales, a mis à profit l’alliance qui, sous la tutelle de Carlos Salinas de Gortari et de Diego Fernández de Cevallos, s’était forgée entre le PRI et le PAN.




À cette époque, lors d’une réunion avec la haute hiérarchie de l’Église catholique, celui qui était alors procureur général de la République, le membre du PAN et fanatique du spiritisme et de la sorcellerie les plus ringards, Antonio Lozano Gracia, a brandi face à don Samuel Ruiz García un document qui comprenait un mandat d’arrêt à son encontre.




Et on raconte que le procureur diplômé en sciences occultes a dû affronter les autres évêques, parmi eux Norberto Rivera, qui ont pris la défense du titulaire du diocèse de San Cristóbal.




L’alliance PRI-PAN (à laquelle ensuite s’uniraient au Chiapas le PRD et le PT) contre l’Église catholique progressiste ne s’est pas arrêtée là. Les gouvernements fédéral et de l’État ont parrainé des attaques, des calomnies et des attentats contre les membres du diocèse.




L’armée fédérale n’est pas demeurée en reste. En même temps qu’elle finançait, entraînait et équipait les groupes paramilitaires, elle faisait courir le bruit que le diocèse semait la violence.




La thèse d’alors, et qui est aujourd’hui répétée par des idiots de la gauche en chambre, était que le diocèse avait formé la base et les cadres de direction de l’EZLN.




On a vu un petit exemple du large échantillon de ces arguments ridicules lorsqu’un général a montré un livre comme preuve des liens du diocèse avec les "transgresseurs de la loi".




Le titre du livre accusateur était L’Évangile selon saint Marc [Marcos, en espagnol].




Aujourd’hui ces attaques n’ont pas cessé.




Le Centre de droits humains "Fray Bartolomé de Las Casas" reçoit continuellement des menaces et fait l’objet de harcèlement.




Non content d’avoir été fondé par don Samuel Ruiz García et d’être d’inspiration chrétienne, le "Frayba" a comme circonstances aggravantes le fait de croire à l’intégralité et à l’indivisibilité des droits humains, au respect de la diversité culturelle et au droit à la libre détermination, à la justice intégrale comme condition requise pour la paix, et au développement d’une culture de dialogue, de tolérance et de réconciliation, dans le respect de la pluralité culturelle et religieuse.




Rien de plus dérangeant que ces principes.




Et cette gêne parvient jusqu’au Vatican, où on manœuvre pour séparer le diocèse de San Cristóbal en deux, de façon à diluer l’alternative parmi les pauvres, pour eux et avec eux, dans celle plus accommodante qui lave les consciences dans l’argent. Profitant du décès de don Samuel, on réactive ce projet de contrôle et de division.




Parce que, là-haut, ils comprennent que l’option pour les pauvres n’est pas morte avec don Samuel. Elle vit et agit dans tout ce secteur de l’Église catholique qui a décidé de se montrer conséquent avec ce qui est prêché.




Pendant ce temps, l’équipe pastorale, et en particulier les diacres, ministres du culte et catéchistes (indigènes catholiques des communautés), subissent les calomnies, les insultes et les attaques des nouveaux amants de la guerre. Le pouvoir garde la nostalgie de son époque de suzeraineté et voit dans le travail du diocèse un obstacle pour réinstaurer son régime de seigneurie féodale.




Le grotesque défilé de personnages de la vie politique locale et nationale devant le cercueil de don Samuel n’est pas fait pour l’honorer, mais pour vérifier, avec soulagement, qu’il est bien mort ; et les médias locaux font semblant de déplorer ce dont, en réalité, ils se réjouissent.




Par-dessus toutes ces attaques et conspirations ecclésiales, don Samuel Ruiz et les chrétien-ne-s comme lui ont eu, ont et auront une place particulière dans le cœur basané des communautés indigènes zapatistes.




Aujourd’hui qu’il est à la mode de condamner toute l’Église catholique pour des crimes, des exactions commises ou omises par certains de ses prélats...




Aujourd’hui que le secteur autoproclamé "progressiste" trouve divertissant de se moquer et de tourner en dérision l’Église catholique tout entière...




Aujourd’hui qu’on encourage à voir dans tout prêtre un pédophile en puissance ou en activité...




Aujourd’hui, il serait bon de tourner son regard vers en bas, et de trouver là ceux qui, comme don Samuel auparavant, ont défié et défient le pouvoir.




Parce que ces chrétien-ne-s croient fermement que la justice doit régner aussi dans ce monde.




Et c’est ainsi qu’ils le vivent, et le meurent, en pensée, en parole et en acte.




Parce que s’il est vrai qu’il y a des Marcials et des Onésimos [2] dans l’Église catholique, il y a eu aussi et il y a des Roncos, des Ernestos, des Samuels, des Arturos, des Sergios, des Bartolomés, des Joels, des Heribertos, des Raymundos, des Salvadors, des Santiagos, des Diegos, des Estelas, des Victorias, et des milliers de religieux et de séculiers qui, en étant du côté de la justice et de la liberté, sont du côté de la vie.




À l’EZLN, catholiques et non-catholiques, croyants et non-croyants, nous n’honorons pas seulement aujourd’hui la mémoire de don Samuel Ruiz García.




Également, et surtout, nous saluons l’engagement conséquent des chrétien-ne-s et croyant-e-s qui, au Chiapas, au Mexique et dans le monde entier, ne gardent pas un silence complice face à l’injustice et ne restent pas immobiles face à la guerre.




Don Samuel s’en va, mais beaucoup d’autres restent, beaucoup de femmes et d’hommes qui, dans et par la foi catholique chrétienne, luttent pour un monde terrestre plus juste, plus libre, plus démocratique, c’est-à-dire pour un monde meilleur.




Salut à elles et eux, car c’est de leurs insomnies aussi que naîtra demain.




Liberté ! 

Justice ! 

Démocratie !

Depuis les montagnes du Sud-Est mexicain.




Pour le Comité clandestin révolutionnaire indigène - Commandement général de l’EZLN, 

lieutenant-colonel insurgé Moisés, 

sous-commandant insurgé Marcos.




Au Mexique, en janvier 2011.




Traduit par el Viejo.




[1] Le père de l’actuel gouverneur du Chiapas (NdT).




[2] Respectivement Marcial Maciel, fondateur des Légionnaires du Christ et pédophile notoire, et Onésimo Cepeda, évêque d’Ecatepec, connu pour un colossal détournement d’héritage (NdT).

jueves, 28 de febrero de 2013

Invitacion dia de la mujer

INVITACION DE LAS MUJERES ABEJAS 
PARA EL
DIA INTERNACIONAL DE LA MUJER
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Invitation des femmes abejas pour la 
Journée Internationale de la femme
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Dia de la mujer 2012

"Marchemos junt@s contra la violencia hacia las mujeres"
"Marchons Tou-t-e-s Ensembre contre la violence aux  femmes"

De Yabteclum hasta la Tierra Sagrada de Acteal




Punto de encuentro: Yabteclum 8:00am
Lieu de Rendez vous: Yabteclum 8:00am

Taxis a partir de San Cristobal, Frente al Milano, $45
al lado del basurero tivoli.

PROGRAMA:

Bienvenida / bienvenue
Introduccion de la marcha / Début de la marche
Oracion / Priere
Formacion de Filas / Formation de files
Consignas durante la caminata / Revendications durant la marche

A ACTEAL:
Bienvenida a Acteal / Bienvenue a Acteal
Presentacion de las organizaciones / Présentation des organisations
Comunicado / Communiqué
Misa / Messe
Oracion Comunitaria / Priere communautaire
Agradecimientos / Remerciements

BAT´IK COTOLTIK!!!
VAMOS JUNTOS!!!

VENEZ NOMBREUX!!!

Ante la esta pesadilla que estamos viviendo en nuestro país, las mujeres de la organización Sociedad Civil Las Abejas de Acteal invitamos: A las mujeres, hombres, jóvenes y niñ@s que ya no queremos más violencia contra las mujeres de nuestro país a acompañarnos este 8 de marzo a dar juntos alto a la violencia y la impunidad que tiene agonizando a nuestro país México.



Atte: Coordinadoras de las mujeres de Las Abejas.
Guadalupe Vázquez Pérez | María Elena Pérez Gómez

miércoles, 27 de febrero de 2013

Poema de apoyo al compañero Alberto Patishtan

Poema de apoyo a Alberto Patishtan
1 de octubre del 2012
Caroleone

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He aquí que llega hasta ti,
un águila con un mensaje de vida
un mensaje de vista.
Este mensaje es ligero y llegará fácilmente
en la oscuridad de tu celda.

patishtan_ilustracion-mario.jpg

El águila de la esperanza de los hombres,
traerá dos pétalos de ébano negros
a tus pupilas
ausentes,
ellos vienen a reemplazarlas
para aclarar de nuevo tu camino
tu vida de labor y de esperanza.

No, Alberto!  

La luz no será apagada asi
Es sólo una parte ínfima
del mensaje de libertad que tu llevas
en el interior de tu carcel
y que transmites a través de las ondas
a los pobres seres miserables
del mundo.
La libertad está ahí, tocando a tu puerta
en las garras del águila
que aprieta tan fuerte los pétalos radiantes
que faltan a tu mirada
para iluminar de nuevo
tus palabras.
VERGUENZA PARA MEXICO!!
que desprecia los derechos humanos
VERGUENZA PARA MEXICO!!
que niega a los presos su derecho a la salud
VERGUENZA PARA  MEXICO!!
que deja extinguir en sus cárceles
de la verguenza
los hombres inocentes, libres y buenos
que tienen por única culpa
el mérito de haberse levantado
para défender a los pueblos
oprimidos!!

Compañero
Alberto,
pronto la libertad te será dada
pronto recuperarás vista y razón
honor y liberación.

Caroleone

Carta Abierta para Alberto Patishtan


Desde Francia no olvidamos al compañero Alberto Patishtan.

Preso politico desde 4618 dias.

¿Quien es Alberto Patishtan?

Alberto Patishtan

A 6 dias de la session de la primera sala de la SCJN

Compañer@s de la Sexta,
Compañer@s de la voz del Amate y solidarios,
Alberto,


Desde varias partes de Francia, Europa, no te olvidamos compañero Alberto. Nos dio mucha alegria todo el camino que se hizo desde tu encarcelamiento injusto en Sinaloa. Tu regreso en Chiapas, cerca de tus compañer@s de lucha de la voz del amate, pero igual cerca de tu familia y de tu pueblo que mas y mas se organiza para tu libertad, que no perdio aliento y fe en defender su inculpabilidad . Pero sabemos que no es lo suficiente y te queremos libre ya!

La movilización para tu regreso en tus tierras, y mas que todo para tu libertad y tu pronto regreso en el pueblo del Bosque, no solo fue a un nivel estatal, tampoco federal, ni continental, pero mundial. 
Igual nos da gusto y alivio saber que tu salud se esta mejorando, que te toman en cuenta y te atienden. Sabemos que son con tus nuevos ojos y con una otra mirada que podrás leer esta carta.

Pero este camino todavía no esta bien completo. Seguimos gritando en Francés "liberté", y seguiremos nuestra lucha, y nuestra movilización hasta que te quedes libre.

Ahora sabemos que tu caso esta en las mas altas instituciones jurídica del país, y que los mejores abogados están luchando para que se revisa tu caso, así que por fin se investiga los verdaderos culpables de esta emboscada y que se haga justicia.

No sabemos bien que pensar de la Suprema Corte de Justicia de la Nacion SCJN que a veces libera a paramilitares (en el caso de Las Abejas), otras veces libera a los pres@s de Atenco, y que libera a nuestra paisana Florence Cassez, sin resolver nada de justicia. Si la liberaron a ella, sin poder justificar su inocencia y tampoco su culpabilidad, no cabe ni una duda que te liberaran prontísimo, porque si sabemos que eres inocente! 

Hasta gente del bosque testimonian para afirmar que te vieron ese día donde supuestamente estaba armando una emboscada en contra de la policia. 

Asi nos quedamos al pendiente de las instituciones de su pais, y nos quedemos en el pie de lucha, esperando la decision de la Suprema Corte de Justicia de la Nacion.

¡¡Saludos y animo!!

Compañer@s Solidarios desde Francia..
Asociacion Espoir Chiapas / Esperanza Chiapas.

domingo, 24 de febrero de 2013

La ZAD offre l´asile a Enric Duran

Les Camarades de la ZAD de Notre Dame Des Landes
propose l´asile politique au Robin des Bois catalan
Enric Duran
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Enric Duran (le Robin des Banques Catalans) écrit aux camarades de la ZAD. En lien avec l’appel du Sous Commandant Insurgé Marcos, El tiempo del Si/ Le Temps du Oui


Parce que ce sont les politiques et les banquiers qui devraient être jugéEs, pas les activistes !

En 2008 et 2009, Il a exproprié 492 000€ auprès de 39 banques par le biais d’opérations de crédit, reversant la totalité de la somme dans les mouvements sociaux et la publication de deux journaux gratuits à diffusion massive. Cette action poursuivait plusieurs buts : dénoncer le système bancaire, et plus largement le système capitaliste, amorcer un mouvement fort de construction d’une autre société depuis la base, "ici et maintenant".Enric Duran est poursuivi au pénal par la fiscalité et 14 des établissements bancaires concernés. Il risque 8 ans de prison.
Ses droits fondamentaux à se défendre, à appeler des témoins à la barre, à la présomption d’innocence, ne sont en rien respectés. C’est par le pur fruit du hasard qu’il a appris la date de son procès, et ce seulement 3 semaines avant l’échéance. Les expulsions et les suicides de plus en plus nombreux qui en découlent sont au coeur de l’actualité espagnole, et le peuple est de plus en plus remonté contre ces banques qui souhaitent voir "le Robin des Banques" derrière les barreaux. Normalement, on ne passe pas au pénal pour endettement, mais à priori, ce surendetté est particulièrement gênant ... L’insolvabilité est une force selon lui
Il ne se reconnait de toutes façons pas de ce système et de ses lois qui oppriment. Enric a déjà désobéit par deux fois, communiqués de presse à l’appui aux convocations de la Cour Provinciale de Barcelone. Les constructions d’alternatives en Catalogne ont tant et si bien évolué que la Coopérative Intégrale Catalane se substitue progressivement à l’Etat, offrant de nouveaux espaces de liberté.

Enric s’adresse à présent aux camarades de la Zone A Défendre http://enricduran.cat/es/camarades-... dans la lignée de l’appel du sous commandant insurgé Marcos, "El Tiempo del Si"

Lettre de Enric Duran


Camarades de la Zone À Défendre (ZAD),


Je vous écris à titre personnel, en tant que membre de la Coopérative Intégrale Catalane et du groupe instigateur de l’appel pour la Révolution Intégrale. Comme vous le savez, à la suite de la diffusion publique de mon action de désobéissance face à la justice et du récent appel à la Révolution Intégrale (http://www.integrarevolucio.net) nous avons repris contact avec des personnes actives sur la ZAD.

"Nous suivons avec beaucoup de respect et d’intérêt la lutte pour la défense et la préservation du bocage nantais, face à ce monumental aéroport que ceux-d’en-haut veulent imposer coûte que coûte." De notre côté, nous avons débuté et renforcé un processus accéléré de construction d’une autre société au travers de notre démarche de Coopérative Intégrale ; une structure dans laquelle il est possible de vivre dans le respect du bien commun. Vous pouvez découvrir plus en détail l’évolution du projet des Coopératives Intégrales en suivant ce lien : http://enricduran.cat/es/el-tiempo-...

Depuis l’été dernier, nous travaillons à générer une proposition d’espace politique et idéologique international avec des camarades issus d’autres collectifs. Il s’agirait aussi d’un espace de soutien mutuel et de solidarité entre les mouvements d’auto-organisation provenant de la base. Nous croyons que le concept de Révolution Intégrale pourrait convenir à cette tâche, même si le plus important est d’avoir en commun ces fondements que nous partageons. Quand nous avons appris la date de mon procès – c’est à dire très récemment – il nous a paru important de créer la connexion entre ma réponse face à l’autoritarisme judiciaire, et cet appel. Cette dernière semaine, nous avons donc fait coïncider ces deux informations ; elles représentent toutes deux l’amorce d’un tournant important dans notre action.

Mardi dernier, je ne me suis pas présenté à la farce judiciaire orchestrée en mon honneur. On requiert contre moi huit ans de prison pour m’être rapproprié une petite partie du patrimoine collectif que la banque a volé au peuple. Plus d’information sur ce sujet : http://7seizh.info/2013/02/13/catal...banques-catalan/

Étant donné que nous n’accordons aucun crédit au système judiciaire de l’État – comme au reste des institutions représentant le pouvoir – nous persisterons sur cette voie [de désobéissance] jusqu’à ce qu’on laisse nos camarades en paix, tout en continuant à construire une autre société, à partir de la rébellion.
Je crois comprendre que nous sommes en phase : Vous avez généré une importante expérience d’auto-organisation et d’autonomie et, comme la nôtre, votre réalité est en train de se transformer grâce au temps de création collective que vous vivez au quotidien. Résistance et autonomie ; désobéissance et autogestion, sont deux dimensions d’un même chemin vers le monde que nous voulons.

Les zapatistes, dont notre action s’inspire beaucoup, ont récemment formulé un appel à cet objectif constructif que de plus en plus de mouvements à travers le monde considèrent comme une manière de faire la révolution ; ils l’ont appellé "El Tiempo del Si", "Le Temps du Oui". Votre lutte fait aussi partie des éléments importants de cet appel à la Révolution Intégrale ; elle force le respect.

Nous pensons que votre participation sera importante pour impulser ce processus de rencontre pour la Révolution Intégrale, tant à l’échelle la plus locale que dans l’ensemble de l’Europe et du monde.

Votre lutte est notre lutte : notre autonomie est la vôtre.

Enric Duran 13/ 02/2013



Réponse depuis Notre Dame Des Landes: