Páginas

lunes, 12 de enero de 2015

Mexique: La police tire à balles réelles autour d'un mégaprojet touristique.

Depuis le 21 décembre 2014, les indigènes tzeltales du plus grand ejido (terre comunale) du Chiapas, San Sebastian Bachajon, avaient récupéré une partie de leurs terres que le gouvernement occupait depuis février 2011.

Le 9 janvier, 1000 policiers de l'état du Chiapas mais aussi la police fédérale sont venus en force pour expulser la centaine de paysans occupants. Durant plusieurs heures ils ont retenu de manière illégale plus de 8 personnes qui ont finalement pu s'échapper. Le 11 janvier, alors que de manière pacifique les comp@s reprennaient possession de la route, la police est arrivée et à tiré avec des balles de caoutchouc, puis avec des balles réelles. On parlerait d'au moins 3 blessés. Toute la soirée des hélicoptères circualient au dessus de la zone, et une sorte de chasse à l'homme avait lieu sur place.




Le 21 décembre, donc, plus de 300 indigènes, la plupart adhérents à la Sexta de l'EZLN, étaient arrivés pacifiquement à San Sebastian Bachajon pour récupérer leurs terres. Celles-ci se trouvent sur la route d'accès aux très touristiques cascades d'Agua Azul.


Immédiatement les indigènes avaient publié un communiqué annonçant que la prise avait été faite pacifiquement, et proposait une ouverture du dialogue avec les habitants de la zone.

Les companeros de Bachajon sont en lutte depuis plusieurs années contre le gouvernement qui cherche à imposer un mégaprojet sur cette zone, leur spoliant leur terre nourricière et leur empêchant de perpétuer leur autonomie selon coutumes et traditions. Outre l'idée de construire un mégacentre touristique avec terrain de golf, hôtel de luxe et installation de tout genre en pleine forêt tropicale, le gouvernement veut aussi construire une autoroute qui passerait sur les terres Tzeltales.

Le 21 décembre était une date symbolique puisque celle-ci marquait le début du Festival Mondial des Résistances et Rébellions contre le Capitalisme, organisé par l'EZLN et le Congrès National Indigène. Celui-ci a reunit des milliers de personnes, de différents collectifs, comité, organisations et peuples du monde entier, des échanges particulièrement pertinent autour des différentes luttes locales et mondiales contre le capitalisme et ses méfaits. Le festival terminait le 3 janvier. C'est donc à peine 5 jours plus tard que le gouvernement a lancé son offensive. 


Retour sur les faits
Le 2 février 2011, le gouvernement mexicain a exproprié par la force une surface de terre appartenant au terrain communal de San Sebastián Bachajón, sur lequel passe un chemin conduisant au « Centre Écolo - Touristique « Cascades d’Agua Azul » qui se trouve au village voisin du même nom, dans la commune de Tumbalá, Chiapas, Mexique. Cette destination touristique reconnue au niveau mondial, fait partie d’un méga-projet que le gouvernement mexicain essaie de mettre en route : le « Centre Intégralement Planifié Palenque (CIPP) ». Sur la dite surface, les paysans communaux adhérents à la Sixième déclaration zapatiste avaient construit un péage (autogéré), une salle de réunion et des toilettes publiques. Le gouvernement mexicain les en a ensuite expulsé avec violence et contre leur gré, sans consultation ni mandat préalable. La surface de terre a été alors expropriée et surveillée par plusieurs corporations policières, jusqu’à l’aube du 21 décembre 2014, quand la terre fut récupérée par l’organisation du terrain communal de Bachajón.

Depuis 2011, l'organisation de Bachajon a subit diverses attaques avec, entre autre, l'assassinat de deux de ses leaders, Juan Vázquez Guzmán et  Juan Carlos Gómez Silvano, ce dernier retrouvé tué par plus de 20 balles.

Plus de 8 personnes sont en prison pour des crimes qu'elles n'ont pas commis.
Cette nouvelle répression du gouvernement fait craindre des disparitions voire d'autres morts ! Une action urgente a été mise en place par différents collectifs et organisations des droits de l'homme pour envoyer des cartes aux autorités du Chiapas et du Mexique pour que cesse cette répression.

No hay comentarios.:

Publicar un comentario