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sábado, 28 de marzo de 2015

Chronologie Ayotzinapa


Le 26 septembre 2014, une centaine d´étudiants de l’École normale rurale d’Ayotzinapa, état du Guerrero, partent réquisitionner plusieurs autobus en prévision d’une grande manifestation dans la capitale mexicaine, en mémoire des massacres du 2 octobre 1968. Arrivés à Iguala, ils essuient des tirs de la police. 6 personnes trouvent la mort, et il y a plusieurs dizaine de blessés. 3 étudiants meurent, un joueur de foot de 15 ans, une femme dans un taxi et le chauffeur d'un des bus.

 Le corps de l’un des étudiants, Julio César Mondragon, est retrouvé le lendemain, la peau de la tête arrachée, ainsi que les yeux. Et 43 étudiants restent introuvables, après avoir été embarqués par la police municipale puis donnés aux membres du groupe de narcotrafiquants "Guerreros Unidos", séparés du cartel des Beltran Leyva. Depuis, aucunes nouvelles des normalistes..

Septembre 2014


26 septembre : Les Étudiants de l’École Normale d'Ayotzinapa ont pris deux bus pour aller à Iguala. Le maire de cette ville, Luis Abarca, a ordonné à la police municipale de les arrêter et a demandé le renfort de la police de Cocula (une ville proche), supposant qu'ils venaient pour boycotter un discours de sa femme, Maria De Los Angeles Pineda. Durant l'arrestation six personnes sont mortes dont trois normaliste ; il y a eut vingt-cinq blessés et quarante-trois autres disparus !



27 Septembre: Le corps d'un quatrième étudiant, la sixième victime confirmée de cette attaque, est découvert. Julio Cesar Mondragon, un père de 22 ans originaire de Mexico est retrouvé, la peau du visage et les yeux arrachés — un mode d'exécution typique des cartels. Les survivants des attaques partent à la recherche des étudiants embarqués dans les prisons et dans les commissariats, mais ils sont introuvables.

30 septembre  : Vingt-deux policiers sont détenus pour avoir participé à l'assassinat de six personnes à Iguala. Ils sont transférés à la prison de Las Cruces à Acapulco et sont accusés d'homicide.

Le Procureur Général de la justice de l’État de Guerrero confirme que cette journée les faits de violence sont dus à un usage excessif de la force de la part des vingt-deux policiers.

Le Maire d'Iguala se retire pour 30 jours afin de "faciliter l'enquête qui met en cause la Police Municipale".

Octobre 2014

01 octobre : Le Gouverneur de Guerrero, Angel Aguirre Rivero, prononce un ordre de présentation contre le Maire d'Iguala, mais le maire est introuvable.

03 octobre  : L'ONU condamne la disparition des 43 étudiants ; l'organisation qualifie les événements comme "l'un des faits les plus terribles des temps récents"

04 octobre  : En cours de recherche, le procureur confirme avoir trouvé six fosses clandestines dans la zone de Pueblo Viejo et Loma de los Coyotes à Iguala (à 30 minutes de l'attaque). On découvrira plus tard qu'il y avait vingt-huit corps dans ces fosses.

05 octobre  : Le procureur informe que grâce au témoignages de détenus membres de Guerreros Unidos, les policiers d'Iguala auraient donné dix-sept normalistes aux narcos ; ils ont été assassinés dans une zone proche de là où ont été trouvées les fosses communes.

06 octobre  : Onze jours après leur disparition, le président Enrique Pena Nieto s'exprime pour la première fois sur le cas : "Comme la société Mexicaine, comme Président de la République, je me trouve profondément indigné et consterné face à l'information qui est arrivé toute cette fin de semaine".

Le même jour la Commission Inter-Américaine des Droits de l'Homme, le CIDH, a demandé à l'état Mexicain d'offrir des mesures de sécurité pour les étudiants de l'école Rurale Raul Isidro Burgos d'Ayotzinapa.

Ainsi, des recrues de la Gendarmerie ont pris le contrôle de la sécurité de la municipalité d'Iguala.

07 octobre : L'organisation des États Américains a qualifié le crime des six personnes comme inhumain et absurde et demande au Mexique une enquête complète et transparente.

L'ONU demande au Mexique d'accélérer ses recherches effective des jeunes disparus.
La Chambre des Députés annonce la création d'une Commission Spéciale qui suivra l'enquête du cas d'Ayotzinapa.

Les normalistes protestent au sein du palais de justice de l'état, à Chilpancingo, capitale de Guerrero. A l'intérieur ils dessinent et retapissent les murs avec les portrait de leurs camarades disparus.

Les médias révèlent le contenu de vidéos de sécurité montrant le transfert de quelques étudiants par la police municipale:

08 octobre : Amnesty International demande aux autorités de protéger les survivants et familles des disparus et émet 8 recommandations au Gouvernement.

Première journée d'action nationale et internationale "Nous ne pouvons plus permettre un mort de plus". Des milliers de personnes marchent au Mexique et dans le monde pour les normalistes disparus.

20 000 zapatistes marchent en silence pour Ayotzinapa à San Cristobal de Las Casas.

 

10 octobre : Le procureur annonce l'arrestation de quatre personnes (sur un total de vingt-six policiers et quatre narcos) et la localisation de quatre fosses clandestines (sur un total de neuf) à Iguala.
Les recherches contre le Maire et son épouse, ainsi que le Ministre de la Sécurité Publique Felipe Flores continuent.

12 octobre : Des étudiants normalistes de l'état du Michoacan prennent possession de quarante-trois autobus pour protester contre la disparition.

13 octobre : Les normalistes d'Ayotzinapa brulent plusieurs bureaux qui se trouvent à l'intérieur du Palais du gouvernement de Guerrero ainsi que des installations de la Mairie de Chilpancingo.

Des collectifs de la UNAM appellent à une grève de 48 heures pour demander l'apparition en vie des 43 étudiants.

14 octobre : Les forces fédérales arrêtent quatorze policiers de plus, responsables de la disparition des 43 étudiants.

Le procureur de la justice annonce que les corps retrouvés dans les fosses clandestines ne sont pas ceux des étudiants.

Au cours d'une conférence, le procureur général annonce qu'un chef présumé du gang de narcotrafiquants Guerreros Unidos se serait suicidé alors que le gouvernement fédéral essayait de le capturer dans l'État voisin du Morelos. Benjamín Mondragón aurait mis fin à ses jours pendant une fusillade.
16 octobre : La mobilisation étudiante augmente. Les principales universités publique du pays ont lancé une grève de 48 heures, approuvé par les assemblées étudiantes de 30 écoles et facultés de l'UNAM, UAM, UPN et l'Université Autonome de Chapingo, en "solidarité" avec les étudiants

Pena Nieto mentionne de nouveau dans un discours les jeunes disparus, assurant que les retrouver est une priorité pour l'état.

17 octobre : Les forces fédérales ont arrêté un homme considéré comme le leader du groupe de narcotrafiquants liés à la disparition des 43 étudiants. Le leader de Guerreros Unidos a été arrêté un jour avant avec ses conseillers. On parle de 36 policiers arrêtés et 17 membres  du crime organisé.
Le prêtre Alejandro Solalinde, défenseur des migrants, dit que les étudiants sont morts, et que certains auraient été brûlés vivants en accord avec les témoignages reçus de la part de deux personnes : "ils étaient blessés, ils les ont brûlés vifs, en leur mettant du diesel. Ça va se savoir. Ils disent qu'ils ont été jusqu'à mettre du bois, certains d'entre eux étaient vivants, d'autres morts"

19 octobre : Les forces fédérales prennent le contrôle de la sécurité de 13 municipalités accusées d'être infiltrée par le crime organisé et désarment les polices locales.

20 octobre : Une récompense de 500 000 pesos est offerte à qui donnera des informations utiles qui aideront à la localisation des étudiants.

Un groupe de cinq cagoulés brûle les bureaux de "Guerrero Cumple" programme assistancialiste. Les normalistes récusent toute participation dans ces faits.

Après s'être entretenu avec les autorités fédérales, le représentant des familles des 43 disparus dit ne pas avoir confiance dans les enquêtes réalisées et qu'ils ne sont pas satisfaits des avancées de la justice.

22 octobre : La justice établit une nouvelle ligne de recherche, reconnaissant le maire et sa femme comme membre du crime organisé, et l'épouse comme principale instigatrice. Le maire serait celui qui a donné l'ordre d'attaquer les étudiants.

La Société Civile Las Abejas fait un parallèle entre le massacre d'Acteal et la disparition des 43 normalistes.

Le Mexique et le monde entier s'unissent à la journée d'action Globale pour Ayotzinapa. Des centaines de manifestations s'organisent et donnent deux jours aux autorités pour trouver les normalistes

23 octobre : Le gouverneur de Guerrero démissionne.
Les Zapatistes sortent tous de leurs communautés pour allumer des bougies sur les chemins.

 

25 octobre : Des étudiants de 80 écoles du Mexique forment l'Assemblée Inter-Universitaire et appellent, pour la troisième journée d'Action Nationale et Internationale, à réaliser une grève et des mobilisations pour le 5 novembre.

26 octobre : A un mois de la disparition les étudiants de l’École Normale d'Ayotzinapa bloquent dans les deux sens l'autoroute du Soleil, qui relie Acapulco au centre du pays.

27 octobre : Deux des quatre derniers détenus affirment avoir reçu un groupe de personnes qui pourrait être des normalistes.

Pena Nieto et le nouveau gouverneur de Guerrero en conférence de presse affirment maintenir comme priorité la recherche des normalistes puis donner un dossier informatif aux familles.

Le prêtre Alejandro Solalinde s'excuse auprès des parents des 43  pour avoir rendu public les témoignages sur leurs enfants,un jour après avoir visité Ayotzinapa où on l'a empêché de réaliser une messe :
"Je veux offrir ma plus sincère solidarité avec la douleur des familles des normalistes d'Ayotzinapa en leur assurant que mon intention n'a jamais été de rendre plus difficile cette expérience que ce qu'ils traversent aujourd'hui. J'offre mes prières pour que l'espoir continue de leur donner des forces."

Des dizaines de jeunes de l’École Normale J. Guadalupe Aguilera prennent les bureaux de différents médias de Durango.

29 octobre : Le Pape François dit qu'il prie pour les 43 disparus d'Iguala: "J'envoi un salut spécial pour le peuple Mexicain qui souffre de la disparition de leurs étudiants et pour tant de problèmes identiques. Que notre cœur de frères soit proche d'eux en priant."

Les parents des 43 arrivent dans la résidence présidentiel pour se réunir en privé avec Pena Nieto.
Après la réunion qui a duré 5 heures les parents disent ne pas avoir confiance dans les enquêtes du gouvernement fédéral. Le gouvernement accepte 10 accords relatifs à la recherche des jeunes.


31 octobre : Des manifestants exigent la présentation en vie des 43 face à la mairie d'Acapulco
En Europe, des citoyens belges et mexicains ont aussi protesté face au siège de l'Union Européenne
http://www.telesurtv.net/telesuragenda/Cronologia-Caso-Iguala-20141025-0030.html
 

Novembre 2014


01 novembre : Les narcos de Guerreros Unidos, accusés d'être responsables de la possible mort des 43, annoncent par le biais d'un panneau en drap que les normalistes sont vivants.

Les familles dénoncent qu'à 5 jours de l'attaque policière contre les normalistes des représentants du gouvernement du Guerrero leurs ont offert 100 000 pesos a chacun pour qu'ils ne cherchent pas leurs enfants.

03 novembre : Un contingent de 43 citoyens représentants autant d'organisations civiles partent depuis Iguala pour une marche jusqu'à la ville de Mexico, demandant la présentation des 43 disparus. Les familles des 43 normalistes dénoncent le fait, en conférence de presse, que les fonctionnaires fédéraux n'ont présenté aucune avancée sur les travaux de recherche des jeunes, raison pour laquelle ils refusent la mise en place de la commission Mixte de Recherches dans le Guerrero.

04 novembre : Un peu avant 4h du matin, les autorités confirment la détention du Maire et de son épouse au District Fédéral (ville de Mexico).

Cent-quinze écoles dans tout le pays commencent une grève de trois jours pour soutenir la cause.

05 novembre: Une immense manifestation a lieu mercredi soir à Mexico.
Des milliers de manifestants défilent dans le centre historique de la ville, deux semaines après un rassemblement de même ampleur. Les manifestants viennent de différents milieux. Parmi eux, des militants pour la paix, comme le poète Javier Sicilia.
De nombreux manifestants demandent la démission d'Enrique Peña Nieto et le retour des étudiants disparus.

6 novembre : Dans une conférence de presse à Mexico, de hauts responsables de l'ONG Human Rights Watch disent de l'affaire d'Ayotzinapa qu'elle est la pire crise des droits de l'homme à laquelle le Mexique fait face depuis le massacre de Tlatelolco en 1968. « Au Mexique, l'impunité est la règle, et non l'exception, »

07 novembre : Les familles des 43 étudiants se réunissent de nouveau avec le procureur. Après la réunion, le procureur annonce que l'enquête est désormais poursuivie pour un homicide multiple.
Des responsables annoncent lors d'une conférence de presse que les étudiants disparus ont sans doute été assassinés par des bourreaux d'un cartel de drogue et incinérés dans une décharge de la ville voisine de Cocula, la nuit même de leur disparition.
Les familles, en conférence de presse, disent que tant qu'aucune preuve scientifique ne leur est présentée, ils considéreront leurs enfants en vie, et qu'ils continueront de chercher jusqu'au ultimes conséquences.
"Le gouvernement essaye de faire croire à la société que nos enfants sont morts".

Les parents ont critiqué l'information donnée par la justice sur les restes calcinés retrouvé à Cocula, qui pourraient être des jeunes disparus, comme manquant de preuve scientifique et technique.

08 novembre : Un jour après l'annonce par le procureur des dernières avancées, des milliers de manifestants manifestent dans la ville de Mexico et ailleurs dans le monde dans le cadre d'une nouvelle journée d'action.

Les manifestants ont marché pacifiquement du Palais de Justice jusqu'au Zocalo où un groupe de personnes, visage couvert, ont poussé les barrières qui protégeaient le Palais National, les utilisant pour frapper la porte principale du palais présidentiel. Après avoir fait des graffitis, ils ont essayé d'incendie la porte. Dix-huit personnes sont arrêtées arbitrairement.
 
Après une semaine de voyage un groupe de manifestant arrive dans la ville de Mexico pour participer à une caravane 43x43.

Autour du palais de gouvernement de Guerrero, une douzaine de véhicule sont endommagés et tous les accès au Palais détruits.

09 novembre : Depuis l'Alaska, Pena Nieto annonce que le pays est en deuil national, après l'information donné par la justice, et condamne l'usage de la tragédie pour justifier les actes de violence

La caravane des 43x43 marche jusqu'au Zocalo de Mexico DF.

Les 18 détenus de la manifestation de la veille sont libérés.

10 novembre : Les normalistes et familles des disparus, ainsi que la CETEG, syndicat de professeurs, ont bloqué durant 3 heures les routes d'accès à l'aéroport d'Acapulco.
Le gouverneur refuse l'intervention de la police.

Des centaines d'étudiants occupent des centres commerciaux, retenant employés et clients. Différents véhicules des grandes compagnies sont stoppés et vidés de leur contenu à Oaxaca tout comme dans l'isthme de Tehuantepec.

Les Écoles Normale Supérieure de France se solidarise avec Ayotzinapa : 231 élèves et ex-élèves signent une carte.

11 novembre : Un nouveau maire est désigné par le Congrès de l’État du Guerrero pour Iguala, il s'agit de Silvano Mendiola Perez

L'équipe Argentine d'anthropologie Forense, qui travaille sur l'identification des corps retrouvés dans le Guerrero, informe qu'il n'y a pas de relation génétique entre les restes trouvés à Cocula Igual et La Parota et les 43 normalistes.

Les parents des victimes bloquent le terminal de l'aire internationale d'Acapulco, un important lieu touristique. Violents incidents : plusieurs blessés, tant chez la police que chez les normalistes et professeurs. Plus de 1000 manifestants occupent les lieux pendant 5 heures.

Un groupe de jeune, visage caché, a attaqué les bureaux du PAN et le ministère des finances, à Morelia, Michoacan. Portes principales brûlées, destruction de portes-fenêtres, équipement et mobilier.

12 novembre : Le CIDH apportera une assistance technique dans les recherches.

Le pape parle de nouveau des 43 disparus : "Je veux d'une certaine manière exprimer aux mexicains, à ceux ici présents, et à ceux qui sont dans leur patrie, ma proximité dans ces moments de douleur."

Les étudiants normalistes ont attaqué le siège du PRI dans le Michoacan, les agresseurs ont détruits les portes et les vitrines, ordinateurs, mobiliers et documents.
D'autres manifestants ont bloqué 3 routes fédérales et 2 péages.

500 professeurs et étudiants ont interrompu une cession du parlement du Guerrero.

Alors que la sélection de football mexicain joue à Amsterdam contre l'équipe de Hollande, le public mexicain a protesté dans le stade et en dehors.

13 novembre : Les familles et normalistes annoncent le départ d'une caravane informative "brigade nationale des 43 disparus" qui visitera 3 régions du pays en recherche de soutien pour retrouver les étudiants et faire connaître la situation autour du cas d'Ayotzinapa.
Le premier contingent se dirige vers Chihuahua Durango, Zacatecas, Jalisco et Michoacan
Un autre groupe part vers le sud, pour visiter le Chiapas, Oaxaca, Morelas et Tlaxcala
Un troisième dans les municipalités de Guerrero, comme Tlapa, San Luis Zacatlan, Ayutla, Tecoanapa, Zihuatanejo, Atoyac et Acapulco

14 novembre : Maîtres, étudiants des écoles normales et familles des 43 disparus marchent dans les rues de Chilpancingo

70% des mexicains ne croient pas que justice se fera dans le cas d'Ayotzinapa.

15 novembre : Pena Nieto demande de ne pas faire de ce moment de peine et de douleur des parents des normalistes un support pour d'autres causes qui invitent à la violence et au désordre.

La Caravane arrive à San Cristobal de Las Casas



16 novembre : Près de 2500 personnes marchent de manière pacifique au District Fédéral.

L'EZLN reçoit les familles et étudiants de la caravane d'Ayotzinapa.
Communiqué majeur du Sous Commandant Moisés aux familles des victimes

17 novembre : La brigade Nationale d'Ayotzinapa arrive à Oaxaca où se réalise une marche. A la fin de la manifestation un groupe de personnes lance des cocktail molotov contre le siège du PRI.

Des professeurs de la CETEG et des étudiants ont pris la mairie de Atlixtac.

18 novembre : Le Président Pena Nieto dénonce un "effort concerté pour déstabiliser le pays" et attaquer le projet impulsé par le gouvernement.

19 novembre : Les trois caravanes arrivent à Morelia, Tlaxcala et Costa Grande dans Guerrero, après avoir voyagé dans tout le pays. Ils vont au District Fédéral pour la 4ème Journée Mondiale d'Action.

L'artiste Rene Perez Joglar du groupe « Calle 13 », terminant sa prestation au Grammy Latinos, montre son tee shirt avec pour message "Ayotzinapa, ils en manque 43" et crie : "Nous sommes tous Ayotzinapa ! Nous ne pouvons pas permettre que cela continue aujourd'hui ! Vive le Mexique !"

20 novembre : Plus de 114 écoles participent à la grève pour Ayotzinapa et des actions se réalisent dans plusieurs états de la République et à travers le monde.

Au District Fédéral, plusieurs manifestations matinales avaient pour objectif de prendre l'aéroport, mais les policiers ont contenu les marches.

Dans l'après midi, les manifestations partent depuis 3 points différents. Elles se réalisent de manières pacifique, mais à la fin du meeting sur le Zocalo de la capitale, un groupe de manifestants a lancé des cocktails Molotov contre le Palais. Bilan : 31 arrestations.



21 novembre : A 13h, les parents se réunissent pour la troisième fois avec les autorités fédérales. Les parents rejettent les violences de la marche du 20.

La Commission Nationale des Droits de l'Homme assure que les agissements de la police fédérale et de la police municipale après la manifestation était pour contenir les expressions de violence présentées.

L'ambassade des Etats-Unis recommande d'éviter les voyages dans le Guerrero et Acapulco.

22 novembre : Les familles et amis des détenus du 20.11 ainsi que les étudiants de Bellas Artes manifestent pour exiger la libération.

23 novembre : Les étudiants d'Ayotzinapa exigent la liberté des détenus, après avoir pris deux radios à Chilpacingo, où ils ont demandé à Pena Nieto de démissionner pour pallier au risque de voir les manifestations augmenter.

25 novembre : La justice présente comme preuve contre les 11 détenus du Zocalo le témoignage des policiers qui les ont arrêtés et donne un élément clé pour prouver qu'ils appartenaient à un groupe collectif subversif : "entre eux ils se disaient compas" . Avec ces arguments ils assignent les inculpés pour des délits de tentative d'homicide, émeute et association de malfaiteurs.

L'équipe d'anthropologue légale d'argentine qui a participé à la recherche des 43 informe que les 30 corps retrouvés à Pueblo Viejo ne sont pas des normalistes.

Dans l'après midi les familles, amis et étudiants participent à la deuxième marche pour exiger la libération des 11 détenus.

26 novembre : Deux mois d'absence des 43 disparus

29 novembre : Les 11 détenus sont libérés

30 novembre : Les détenus du Zocalo veulent porter plainte pour torture

01 décembre : Des milliers de personnes manifestent à Mexico, pour le deuxième anniversaire de l'investiture de Pena Nieto, la marche se terminent par des affrontements : 3 arrestations.
 
Durant la Feria Internationale du Livre de Guadalajara des manifestations avec les écrivains s'organisent.

03 décembre : Le gouvernement annonce une opération spéciale de sécurité dans 36 municipalité de Michoacan Guerrero, État de Mexico et Morelos.

43 villes des USA se mobilisent pour les 43 étudiants.

04 décembre : Le représentant du bureau du Mexique des les Droits de l'Homme à l'ONU dit que dans les faits d'Iguala, il y a une responsabilité d'Etat.

Le Président Pena Nieta met en route un plan de 11 actions pour réactiver l'économie de Guerrero qui s'est vu affectée côté tourisme après les manifestations.

Les 3 détenus de Mexico sortent libres.

05 décembre : Des tracteurs bloquent le District Fédéral pour les disparus.

06 décembre : Les Chercheurs argentins identifient que les restes trouvés dans la décharge de Cocula appartiennent à l'un des 43 normalistes : Alexander Mora Venancio


Durant la marche où plus de 6000 personnes participent, les familles reconnaissent que les restes correspondent à l'un des leurs.

07 décembre : Festival à Oaxaca : "Voces por la justicia en Ayotzinapa" (voix pour une justice à Ayotzinapa)

08 décembre : Les parents pensent que le gouvernement a semé les restes de Alexander Mora Venancio pour confirmer sa thèse que les corps aient été jetés dans la rivière San Juan

10 décembre : Une délégation s'est rendue au sénat pour leur remettre une carte qui dénonce le manque de recherche des corps dans les casernes et dénonce le manque d'attention. Enfin ils exigent la disparition des pouvoirs dans le Guerrero.

Des chercheurs de la UAM et UNAM démontent les preuves de la justice disant que les corps des normaliens se trouvent tous dans la décharge de Cocula.

11 décembre : Les chercheurs de l'UNAM et UAM présentent une analyse scientifique où ils réfutent l'hypothèse du procureur général de la république, basée sur les déclarations de détenus.

14 décembre : Les parents des normalistes et les étudiants ont été agressés et blessés par la Police Fédérale. Trois sont transférés à l’hôpital. Beaucoup d'étudiants ont aussi été frappés et deux professeurs de la CETEG sont emprisonnés alors qu'ils se regroupaient à Chilpacingo pour mettre du grillage autour d'un monument en préparation d'un concert de soutien.

21 décembre : Trois mois après les disparitions, nouvelle action pour Ayotzinapa.

Début du Festival Mondial des Résistances et des Rébellions contre le capitalisme, dont les familles d'Ayotzinapa sont les invités d'honeur.

Pendant l'Assemblée Populaire Ayotzinapa est présenté un plan d'action (annulation et boycott des élections en 2015)

22 décembre : Des représentants d'Ayotzinapa arrivent à Acteal pour la commémoration du massacre de 97.
 
Des centaines d'Américains, y compris Noam Chomsky, Medea Benjamin et Daniel Ellsberg, ont signé un manifeste de soutien réclamant de résoudre cette affaire et d'autres violations des droits humains au Mexique. Ils ont envoyé le texte à Peña Nieto et Obama.

23 décembre : Les parents demandent au pape d'intervenir dans l'affaire.

Les étudiants prennent les péages de l'Autoroute du Soleil et permettent le libre accès aux automobilistes.

24 décembre : La police empêche les familles des disparus d'accéder au palais présidentiel.

 

25 décembre : Les normalistes demandent à l’Allemagne de ne pas vendre d'arme au Mexique car il les utilise contre son peuple.

Un sapin de noël est inauguré à Chipalcingo avec le portrait des 43 disparus.

26 décembre : Marche au District Fédéral à trois mois de la disparition.

Les soupçons contre l'armée commencent à être de plus en plus fort : à Oaxaca des manifestants exigent des militaires qu'ils rendent les normalistes.

27 décembre : Arrestation de deux personnes de Yosoy132 pour avoir voulu faire une action pour Ayotzinapa !

29 décembre : Prises de 28 mairies dans l'état du Guerrero en soutien aux normalistes disparus.

Un sit-in s'organise face au palais de justice de Mexico, pour un temps indéfini en attente du retour des 43.
 
30 décembre : Des normalistes d'Ayotzinapa ont pris le péage vers Acapulco.

31 décembre : Les parents des normaliens manifestent face à la résidence de Pena nieto et annoncent des mobilisations plus fortes pour 2015.

01 janvier : L'EZLN réitère son soutien aux parents des normaliens.

02 janvier : dix nouveaux policiers sont arrêtés dans l'enquête sur la disparition.

Des professeurs et la police s'affrontent lors de la visite de Pena Nieto à Oaxaca.

04 janvier : Une marche jusqu'à Chapultepec est organisée en soutien aux normaliens de Ayotzinapa.

Des spécialistes de la UNAM et UAM pensent que les normaliens se trouvent dans les crématoire de l'armée.

Des ONG demandent aux USA de ne plus collaborer militairement avec le Mexique.

05 janvier : La femme du maire de Iguala est envoyée dans une prison de haute sécurité.

06 janvier : Durant la visite de Pena Nieto aux USA, des manifestants protestent contre le président mexicain. Obama annonce qu'il soutient la stratégie de Pena Nieto.
 
Actions dans 40 villes des USA pour Ayotzinapa.

08 janvier : Le procureur annonce ne pas avoir de preuve que le Maire d'Iguala et sa femme aient donné l'ordre d'exécuter les normaliens.

L'EZLN et le CNI annoncent continuer de lutter jusqu'à retrouver les 42 normaliens.

Des normaliens de Michoacan prennent 4 autobus pour distribuer des jouets dans les colonies et communautés marginalisées.

Des étudiants d'Ayotzinapa prennent les installations de radios du Guerrero pour exiger du gouvernement la possibilité d'entrer dans les casernes militaires.

12 janvier : Action contre Pena Nieto pour exiger l'entrée dans les installations de l'armée.

Des professeurs de Oaxaca et du Chiapas manifestent pour accuser l'armée d'être complice et le bras exécuteur de la disparition des étudiants.

La police fédérale tire contre des véhicules pris par les normaliens à Zacatecas.
 
13 janvier : Les normaliens veulent entre dans les camps militaires pour la recherche des corps, ils forcent l'entrée d'un des camps. Plusieurs blessés

En solidarité aux normaliens attaqués la veille, les normaliens de Oaxaca bloquent les accès à Ciudad Ixtepec.

Les spécialistes de l'UNAM et UAM disent que la thèse du gouvernement est impossible : "on aurait retrouvé des os" dans la décharge.

Les parents des normaliens dénoncent les réticences du gouvernement à ouvrir une enquête contre l'armée.

14 janvier : Les casernes militaires ouvriront leur porte pour la recherche des normaliens informe le procureur général.

Une caravane part d'Iguala avec des membres de la CNTE, de la police communautaire et des parents des disparus.

15 janvier : Les parents des disparus exigent que toutes les casernes leur soient ouvertes et pas seulement celle d'Iguala.

16 janvier : La caserne d'Ixtepec refuse l'entré d'un comité de recherche des normaliens.

Des jeunes manifestent contre Pena Nieto à Hidalgo en solidarité avec Ayotzinapa.

19 janvier : Des manifestants ont incendié deux patrouilles de police durant une manifestation à l'extérieur des bureaux du Pouvoir Judiciaire de la Fédération. D'autres ont tagué le module électoral.

20 janvier : Le procureur général annonce aux médias que selon les preuves les normaliens sont morts et qu'aucun indice ne peut mettre en cause l'armée.

21 janvier : Le CDH de Tlachinollan annonce que le procureur a violé le pacte signé des mois auparavant de prévenir les familles de toutes avancées avant les médias.

Des milliers de personnes manifestent dans l’État de Guerrero pour exiger l'ouverture de nouvelles pistes  d'enquêtes en refusant la thèse qu'ils aient été assassinés dans la décharge de Cocula.

22 janvier : Amnesty International demande l'ouverture d'une enquête sur l'armée dans le cas d'Ayotzinapa.
La CETEG prend les bureaux du Ministère de l’Éducation de Guerrero.

23 janvier : Le représentant légal des familles déclare qu'il n'y a pas de preuves confirmées par le procureur. Preuve en est que pas un des inculpés est accusé de disparition forcées mais juste de rapt et meurtre.

Marche à Pedregal de Santo domingo pour Ayotzinapa.

24 janvier : Les familles ont trouvés 39 corps dans les fosses d'Iguala et ont intégré 235 nouvelles personnes qui n'étaient pas recherchées mais qui sont disparues.

L’Assemblée Générale de Polytechnique appelle à une marche le lundi en soutien à Ayotzinapa.

Les voisins de divers quartiers de Iztapalapa et quelques parents des étudiants ont organisé une marche pour la justice.

Un autre fonctionnaire de Guerrero est arrêtée pour ses liens avec le groupe de narcos.

25 janvier : Les parents d'Ayotzinapa annoncent qu'ils se rendront à Genève pour "chercher la justice qu'il n'y a pas ici" en exigeant d'enquêter sur le rôle de l'Armée.

Les Argentins refusent de valider la version du Procureur Général de la République qui dit que les corps sont dans le fleuve San Juan.

Les Nomalistes et les parents appellent à la 8ème Journée d'Action Mondiale.

Des parents et voisins de Ixtapaluca marchent sur la route de Mexico-Puebla.

Le Front Indigène et Paysan participera à la 8ème Journée d'Action Globale.

26 janvier : Des contingents de professeurs se sont concentrés dans les 4 zones d'accès de la ville de Mexico pour marcher simultanément vers le Zocalo pour exiger une enquête sur le rôle de l'armée.

Des milliers de personnes marchent dans différentes villes du pays et du monde entier pour les 4 mois sans nouvelles.

Des centaines de personnes marchent à San Cristobal


27 janvier : Conférence de presse du procureur sur le cas d'Ayotzinapa, qui veut clore l'enquête, affirmant qu'ils ont été incinérés à Cocula et jetés dans la rivière.
Les parents répondent que personne ne croit en cette version.

Les membres du Conseil ont considéré comme positifs que les parents des normalistes Ayotzinapa aient tempéré leur position en annonçant qu'ils appellent à ne pas voter sans empêcher la tenue d'élections à Guerrero.

28 janvier :  Des centaines d'agents de la Police Fédérale protègent l'autoroute Mexico-Acapulco.

Les normalistes d'Amilcingo bloquent le palais du gouverneur à Cuernavaca.

La police empêche la prise des péages dans le Guerrero.

Après une marche de la UAM-Xochimilco au sud de Alameda, les parents et les étudiants de cette université ont fait un meeting qui s'est terminée avec le cri de «Vivants ils les ont prit, Vivants nous les voulons !».

29 janvier : L'ONU, le CNDH et diverses organisations refusent que le gouvernement déclare comme morts les étudiants.

Marche à Xochimilco.

30 janvier : Action d'hommes et femmes nu-e-s, peints pour Ayotzinapa.

31 janvier : Les parents des victimes demandent de ne pas les laisser seuls.

Luis Abarca, ex-maire d'Iguala, sera jugé pour disparition forcée sans que se soit considéré comme un crime d'Etat. Les normalistes dénoncent la décision.

L'Assemblée Nationale Populaire empêche la militarisation du Guerrero.



01 février : Manifestation à Bellas Artes

Un réseau d'intellectuels réclament de maintenir ouverte l'enquête.

02 février : Des ONG demandent à Genève de  ne pas encore fermer le cas d'Ayotzinapa.

03 février : Une loi contre les disparitions forcées sera votée en juin.

Manifestation à Tixtla des parents des normalistes.

Les parents rejettent une version qui les lieraient au crime organisé.

05 février : Les familles des normalistes arrivent au parlement européen pour expliquer leur version.

Manifestation dans le Guerrero face aux installations de la 35ème zone militaire où l'armée est accusée d'avoir soutenu la disparition des jeunes car le dernier signal gps donné par l'un des étudiants viendrait de ce camp.

Manifestation dans le Micoacan et Chiapas.

06 février : La vérité officielle ne convainc pas le Parlement Européen.

La Convention Nationale Populaire commence ses travaux dans l’École Normale d'Ayotzinapa. Les parents des jeunes disparus ont demandé aux 244 organisations sociales que forment la CNP qu'elles ne les laissent pas seuls dans la recherche des 42.
Convención Nacional Popular
07 février : Quinze personnes ont disparu à Cocula selon des représentants de l'entreprise minière Media Luna.

Les Argentins démontrent des erreurs du Procureur. Sans preuve scientifique que les 43 aient été brûlés on ne peut pas fermer l'affaire. Il manque encore un travail sur d'importante pistes. Ils dénoncent aussi que ce ne sont pas les bons profils génétiques qui ont été envoyés à Innsbruck.

08 février : Différentes organisations ont posé des illustrations des 43 normalistes sur l'Esplanade des Héros.

09 février : Le bureau du procureur dénonce les Argentins et considère inacceptable de semer des doutes sur le cas d'Iguala.

Les familles des normaliens soutiennent les Argentins et demandent leur protection.

10 février : Le procureur rompt les contacts avec les avocats dénoncent les pères de familles qui attendent la CIDH.

Amnesty International condamne une campagne de mépris contre les argentins.

12 février : la CETEG annonce que les marches continueront dans le Guerrero.

Après leur première réunion, les experts du CIDH annoncent que leur travail commencera le 1er mars.

13 février : Les chefs d'entreprises serrent les rangs autour des militaires refusant qu'on rentre dans les casernes.

Une activiste du groupe de recherche a été assassinée, ses deux enfants disparus.

Des activistes du sit-in commencent une greve de la faim.

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