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martes, 24 de marzo de 2015

Les médias libres du Chiapas attaqués!!

Attaque et vol contre des #MédiasLibres par des groupes du gouvernement à #AguaAzul sur les terres comunales de San Sebastian #Bachajón / Chiapas / Mexique.

Une compañera et un compañero des collectifs de médias de communication libres ont été attaqué-e-s par le groupe pro-gouvernemental du commissaire communal de San Sebastian Bachajon, Alejandro Moreno Gomez. Les compañer@s ont été encerclé-e-s, détenu-e-s, poussé-e-s, frappé-e-s et menacé-e-s avec des machettes pour qu'illes donnent leur appareil photo Canon 70d, un téléphone portable et un trépied.

À peu près vers 18h30, le 21 mars 2015, les compañer@s allaient documenter l'expulsion et l'incendie du siège régional que les habitants de Bachajón, adhérents à la Sixième Déclaration de la Forêt Lacandon avaient construit au mois de janvier

Les companer@s descendaient du poste de péage et marchaient jusqu'au siège régional des adhérents de la Sexta de Bachajón où se trouvaient 4 camionnettes de la police d'Etat du Chiapas. Plus de 200 pro-gouvernement, armés avec des machettes, d'aucuns alcoolisés, les ont arrêté-e-s à 20 mètres du siège. Plus tard, ils les ont encerclé-e-s et ont commencé à les pousser et à leur dire d'effacer les photographies. Ce qui fut fait.


Retour sur les faits tels qu'ils se sont déroulés :

"Vous êtes du Frayba, vous divisez les gens (Centre des Droits de l'Homme Fray Bartolomé de Las Casas)? ont-ils affirmé et demandé aux membres du groupe. 

"Non", ont dit les compañer@s "Nous sommes des médias libres".

"Les médias libres aussi divisent les gens. Pourquoi êtes-vous venus justement maintenant?" ont dit les pro-gouvernement, en se référant au blocage qu'ils réalisaient au croisement du poste de péage d'Agua Azul depuis le 19 mars.

La nuit de la journée du 20 ils avaient fait entendre des coups de feu en l'air.

Alors qu'ils posaient ces questions, ils donnaient des coups de machettes au sol, et poussaient les deux membres des médias libres. Ils ont jeté le trepied sur le compañero.

"Barrez vous d'ici ! Vous n'avez rien à y faire ! Pojbeyaik skamara antse (Prenez l'appareil photo de la femme). Pojbeyaik celular (Prenez leur le téléphone)”.

C'est à ce moment qu'ils se sont approchés pour leur retirer l'appareil photo. Un des pro-gouvernement s'est mis face aux compañer@s et a dit :

"Stop !".

Et il a mis la machette sous le cou de la compañera. Les compañer@s furent séparés de 4 mètres. Le compañero fut arrêté. Ils lui ont pris son téléphone et quand il a voulu aider sa compañera, ils l'ont menacé avec une machette sur l'estomac. 

Pendant ce temps, les pro-gouvernement insistaient pour voler l'appareil photo de la compañera. 

"C'est mon outil de travail. J'ai effacé les photos", a-t-elle répondu alors qu'elle était poussée entre trois personnes. Plus tard, elle se jeta au sol en enlaçant son appareil photo.

"Toute l'information est là" ont-ils dit.

"Non, je les ai effacées. Vous l'avez vu !" insista-t-elle

Ils la levèrent, la poussèrent et la menacèrent aussi avec la machette sur l'estomac.

"Nous allons le casser" a-t-elle dit, en parlant de l'appareil photo. Ils la poussèrent plus fort. L'appareil photo enroulé autour de sa main lui fût finalement volé

"Barrez-vous! Ne revenez pas" ont-ils dit quand ils les ont lâché-e-s.

L'incendie et la destruction du siège de Bachajon qu'ils devaient documenter avaient eu lieu à 8h du matin. Cela a été provoqué par plus de 600 éléments des Forces Publiques avec la participation du commissaire communal  et le conseiller de sécurité, Samuel Diaz Guzman

Les agressions tant des policiers que des groupes pro-gouvernementaux sont constants depuis qu'a commencée la défense du territoire de Bachajon en 2007. Les habitants ont du souffrir près de 120 détentions, particulièrement en 2011. Le 24 avril 2013 a été assassiné Juan Vazquez Guzman, secrétaire général des adhérents à la Sexta.

Cette nouvelle escalade de la violence a eu lieu lors du premier anniversaire du meurtre (21 mars) d'un autre coordinateur des adhérents, Juan Carlos Gomez Silvano, Coordinateur régional de l'organisation dans la communauté Virgen de Dolores.

Les compañer@s ont peur pour les informations qui leur a ont été volées. Spécifiquement pour les contacts personnels et de travail qu'il y avait dans le téléphone.

Cette agression représente une escalade de la violence contre-insurectionnelle à Bachajon et amplifie le danger qui existe pour les communicants, défenseurs des droits de l'hommes, et les peuples organisés qui défendent la terre mère.

Ceci est une preuve de la complicité entre les autorités, la police et ces groupes pro-gouvernementaux qui opèrent comme paramilitaires dans tout le pays; nous croyons que s'annonce une vague de violence plus intense. 

Nous lançons un appel à la population en général afin de chercher des stratégies d'accompagnement et de visibilisation de ce qui se passe sur les terres communales de San Sebastian Bachajon. 

Ce type d'agression n'arrêtera pas le travail des médias de communication libres et autonomes"

Là ou ceux d'en haut détruisent, ceux d'en-bas reconstruisent".


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