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jueves, 16 de junio de 2016

Un Autre Football Rebelle 1. Un autre Football est possible Zapatista Fc

Est il possible qu'un joueur s'identifie avec un maillot qui est un catalogue de vente?
Juan Villoro, Ballon divisé.
Dans les plages du Guerrero, dans les milliers de terrains de football des plaines d'Iztapalapa et dans les rues de tout le pays ils y a des garçons, filles et adolescents qui jouent le sport qui a besoin du moins d'accessoire, et qui peut être jouer par toutes et tous. Que ce soit en tournois organisés avec des arbitres, en compétitions de quartier, dans la rue ou en jeux spontanés, le sport et la récréations forment une partie très importante de l'enfance et de la jeunesse de notre pays.

Bien que ceci soit une image idéales, les choses ont changé. Les rues sont chaque fois plus vides, il n'y a pas de temps, elles ne sont pas sures, ou simplement on ne sait plus taper la balle. En plus, la télévision nous montre un football d'élite, corrompu, qui prend les joueurs et joueuses comme des esclaves des propriétaires des équipes, en plus d'être racistes, misogynes et sexistes.

Face à cet obscur panorama, existe-t-il un autre football? Est il possible de changer les règles du jeu? Nous, qui écrivons ces lettres, nous pensons que oui, un football rebelle, un football inclusif, un football communautaire et juste est possible. Voici ici une histoire pour le justifier:

Le football rebelle:
Le 15 mars 1999, s'est joué l'une des parties de football les plus rebelles de notre histoire contemporaine: la sélection des étoiles de l'EZLN, avec pour capitaine le Commandant Tacho, contre les ex-sélectionnés nationaux du football, avec à leur tête Javier Aguirre, Le Basque. Le duel s'est déroulé dans le stade Jésus Palillo Martinez, en plein quartier Bravo de la Magdalena Mixhuca, de la capitale du pays, Mexico Df.

L'Armée Zapatiste se trouvait alors dans la ville, dans le cadre de la réalisation d'une nouvelle consultation avec la société civile, relative aux Droits des Peuples indigènes, face au non respect des Accords de San Andrés, signés le 16 février 1996. Cette dite mobilisation incluait à 5000 brigadistes indigènes, la moitié étant des hommes et l'autre moitié des femmes, miliciens, et bases d'appuis qui se sont mobilisés pour tout le pays.

Pour cette rencontre, Le Basque Aguirre avait convoqué ses amis et potes pour former sa propre sélection. Ont répondu solidairement à cet appel, les frères Armando et Agustin Manzo, Luis Flores, Raul Servin et Rafael Amador entre autres, qui portaient un maillot bleu foncé, avec des bandes diagonales voyantes devant, blanche et jaune.


Après les chants des hymnes, le zapatiste et l'hymne national mexicain, alors que la partie était sur le point de commencer, l'arbitre central interrompit la partie, en appelant les capitaines. La partie ne pouvait pas se faire, non pas pour l’abyssale différence de constitution et statut entre les protagonistes, ni pour le fait que les zapatistes - comme il fallait s'y attendre - refusaient de jouer sans leur passe-montagne, mais pour un petit détail, les joueurs de l'ezln portaient leurs traditionnels bottes militaires, au lieu des tennis classique avec des crampons.

Le problème fut annoncé via les mégaphones locaux, et surgit, clairement, la solidarité du peuple mexicain, et en 20 minutes, s'étaient rassemblées une trentaine de paire de chaussure de football, les mêmes qui furent essayées par les cracks zapatistes et celles qui mieux leur allait furent gardées.

Cet obstacle passé, la partie pu commencé. Sous un soleil de plomb, les zapatistes, suaient à lourdes gouttes, sous leur infâme passe montagne. Mais cela ne diminuait pas leur enthousiasme. La différence de niveau fut dépassée par l'agilité et l'astuce de s’entraîner dans la foret chiapanèque.

Ainsi, contre toute attente, le résultat final ne fut pas aussi inégal qu'on aurait pu s'attendre,3 buts pour les étoiles zapatistes, et 5 pour les ex joueurs professionnels.

Dans une interview donnée à la fin de la rencontre le directeur technique zapatiste, le sous commandant marcos, déclara succinctement "en réalité nous n'avons pas perdu...il nous a juste manqué du temps pour gagner".

Il existe un football rebelle, celui qui cherche la justice historique et la paix avec dignité pour les communautés indigènes et paysannes de notre pays.


http://www.futbolrebelde.org/





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