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jueves, 2 de noviembre de 2017

"L'autre Candidate" Marichuy dénonce des entraves contre sa candidature

Dénonciation des entraves à la candidature de Marichuy

DÉNONCIATION LUE PAR MARÍA DE JESÚS PATRICIO MARTÍNEZ PENDANT L’ÉVENEMENT POLITICO-CULTUREL RÉALISÉ À PALENQUE - 18 OCTOBRE 2017
Compañeros, compañeras,
Frères, soeurs,
Médias du Mexique et du monde,
Comme vous le savez, le 15 octobre j’ai reçu la notification qui m’accrédite en tant qu’aspirante à la Présidence de la République et depuis avant-hier, 16 octobre, la période de collecte de soutien citoyen a commencé afin que soit enregistrée la proposition du Conseil Indigène de Gouvernement ; dans le but de réussir cela, nous avons suivi les mécanismes et les démarches conçues par l’Institut National Électoral même si, dès le début, nous avons vu qu’ils ne sont pas faits pour le peuple du Mexique, pour les pauvres de ce pays ; mais qu’ils sont faits pour les riches, car nous exigeant des technologies pour la collecte des signatures que dans beaucoup de nos communautés nous ne connaissons même pas.

Cependant, nous avons décidé de poursuivre afin d’honorer la charge que nous a confiée le Congrès National Indigène et les conseillers et conseillères de la majeure partie des peuples originaires du Mexique ; nous nous sommes organisés et nous avons formé un réseau de soutien dans les 32 états de ce pays, et nous avons même réussi à inscrire en deux jours seulement 1480 auxiliaires volontaires, et la semaine prochaine nous en inscrirons 1500 de plus qui collecteront les signatures afin d’obtenir mon inscription en tant que candidate indépendante à la Présidence du Mexique.
L’INE a établi une liste de marques et de modèles de téléphones, qui selon lui devaient au minimum avoir un système d’exploitation Android 5.0 ou plus, mais quelques heures après avoir commencé le téléchargement des applications sur les appareils nous nous sommes rendus compte que cette liste est fausse, nous nous sommes retrouvés avec des marques qui ne sont pas incluses dans la liste, et dans celles qui y sont inscrites, toutes ne fonctionnent pas ; le téléchargement est laborieux, et il peut durer des heures. Il y a besoin de versions supérieures du système d’exploitation pour que cela fonctionne réellement.
Les téléphones qu’ils disent de gamme moyenne coûtent plus de cinq mille pesos [ndt : environ 250 euros] et beaucoup de marques et de modèles indiqués par l’INE ne fonctionnent pas. Ceux de la gamme supérieure coûtent plus de douze mille pesos [ndt : environ 600 euros] et de nombreuses marques et de nombreux modèles indiqués par l’INE ne fonctionnent pas non plus.
Pour que la photo soit acceptée, elle doit être prise en milieu de journée, car la lumière du matin et de l’après-midi n’est pas suffisante, à moins qu’il y ait une lampe spéciale qui illumine suffisamment. CE QUI PRÉCÈDE SIGNIFIE, SI NOUS RÉDUISONS LES JOURS EN HEURES, QUE NOUS COMPTONS SEULEMENT SUR UN TIERS DES 120 JOURS PRÉVUS PAR LA LOI.
L’INE a dit qu’une inscription ne prendrait pas plus de 4 minutes et 30 secondes et, en accord avec ses calculs, que les 120 jours que prévoit la loi électorale seraient suffisants pour collecter les plus de 866 500 signatures dont nous avons besoin, mais la réalité est qu’une inscription peut prendre jusqu’à 16 heures à cause de la mauvaise qualité technique avec laquelle l’application est conçue.
Beaucoup de signatures que nous avons collectées n’ont même pas pu être envoyées malgré des essais durant de nombreuses heures, car dans les lieux par lesquels nous sommes passés entre Altamirano, Ocosingo et Palenque, où il y a normalement un bonne couverture du réseau internet, même le réseau téléphonique ne fonctionnait plus, et les signatures que nous avons réussi à envoyer n’ont reçu l’accusé de réception que 24 heures après avoir été envoyées à l’INE.
Par le biais de ces mesures classistes, racistes et excluantes, nous nous rendons compte que ce système éléctoral n’est pas fait pour que ce soit nous, les peuples d’en-bas ceux qui gouvernent, et que les lois et les institutions de l’État sont faites pour ceux d’en-haut, pour les capitalistes et leur classe politique corrompue, et que tout ça n’est qu’une grande mascarade.
Mais comme il est de coutume dans nos peuples, nous rendre, nous vendre ou abandonner n’est pas une option, et nous redoublerons d’efforts pour collecter le soutien citoyen requis pour figurer en tant que candidate indépendante à la Présidence de la République sur le bulletin éléctoral de l’année 2018 ; mais surtout pour agrandir et renforcer la structure organisative de nos rages et de nos douleurs qui fera, dans tout le pays, trembler la terre jusque dans ses entrailles et qui permettra la survie des peuples originaires et la reconstruction d’un Mexique qui a été intentionnellement mis en pièces par ceux qui ont le pouvoir.
JAMAIS PLUS UN MEXIQUE SANS NOUS
VIVE LE CONGRÈS NATIONAL INDIGÈNE
VIVE LE CONSEIL INDIGÈNE DE GOUVERNEMENT
traduction collective

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