Páginas

martes, 10 de septiembre de 2019

120 morts violentes de femmes au Chiapas "état féminicide" en raison de l'absence d'engagements gouvernementaux.

Chiapas : État féminicide en raison de l'absence d'engagements gouvernementaux visant à garantir les droits des femmes

Publié le 10 Septembre 2019
Chiapas Etat Féminicide
En tant qu'organisations membres de la Campagne Populaire contre le Féminicide au Chiapas, nous condamnons l'absence d'engagement des gouvernements pour garantir le droit des femmes à une vie sans violence.

Résultat de recherche d'images pour "chiapas feminicidio"
Les organisations membres de la Campagne Populaire contre la Violence envers les Femmes et les Féminicides au Chiapas, expriment leur répudiation du manque d'engagement des gouvernements à différents niveaux, face à la grave augmentation de la violence féminicide au Chiapas et à travers le pays.


Selon les chiffres de l'Observatoire Féministe contre la Violence envers les Femmes au Chiapas, ainsi que de plusieurs collectifs et organisations civiles qui documentent la violence féminicide au Chiapas, nous ajoutons que ne serait que pour l'année 2019 il y a eu :

120 morts violentes de femmes, dont 49 seulement ont été qualifiées de féminicides.
Ces chiffres s'ajoutent aux 4 cas de féminicides et aux 63 cas de disparitions de filles et d'adolescentes (entre 2 et 17 ans).

Malgré le fait que depuis novembre 2016, l'Alerte à la violence de genre soit active au Chiapas, la violence féminicide à laquelle les femmes sont confrontées quotidiennement est évidente, ce qui dénote clairement le manque d'intérêt des autorités à différents niveaux pour la mise en œuvre de mesures concrètes et urgentes dans tous leurs domaines d'action publique.

San Cristóbal de las Casas, l'une des municipalités du Chiapas avec une alerte à la violence de genre, est un exemple clair de la violence machiste à laquelle les femmes sont confrontées quotidiennement et qui, face à l'omission des autorités, aboutit à un féminicide. La preuve avec les féminicides récents de María de la Luz Vázquez Jiménez, assassinée mercredi dernier, le 14 août, chez elle, et de la plus jeune Patricia X, 12 ans, retrouvée hier, le 19 août, à Bachajon, municipalité de Chilón.

A ces faits s'ajoutent de nombreux autres cas de violence de genre et de féminicides qui, face au manque d'accès des femmes à la justice, à l'impunité, aux abus de pouvoir et à la négligence des autorités à différents niveaux, continuent à perpétuer et reproduire la violence patriarcale, en accusant et rendant les femmes responsables de ce qui leur arrive, sans que les autorités correspondantes prennent les responsabilités et obligations qui leur correspondent en termes des droits humains des femmes.

Face à ce contexte de violence féminicide auquel sont confrontées les femmes dans tout l'état du Chiapas et dans le pays, les organisations membres de la Campagne Populaire Contre la Violence envers les Femmes et le féminicide au Chiapas exigent :
  • Que les autorités des trois niveaux considèrent la violence féminine comme un problème social, culturel et politique qui exige des mesures concrètes et urgentes dans tous les domaines de l'action publique.
  • Que les autorités des trois niveaux coordonnent les actions de prévention, de sécurité, de tolérance zéro et d'accès à la justice, afin d'éradiquer la violence contre les femmes et le féminicide.
  • Que les actions recommandées dans la DAVGM soient étendues à toutes les municipalités de l'entité, compte tenu de la gravité des violences féminicides documentées, et qu'elles ne se limitent pas aux 23 municipalités qui ont été incluses dans la déclaration AVGM.
  • Garantir l'accès à la justice et à la vérité aux victimes de violence de genre et de féminicides.
  • Que la violence féminicide et le féminicide soient poursuivis et jugés à partir d'un cadre normatif qui tienne compte des sexospécificités et conformément aux protocoles d'action correspondants.
En tant que Femmes et Organisations, nous réitérons notre indignation devant ce contexte de violence féminicide, car les chiffres alarmants cités ne représentent qu'une vision partielle de la dimension réelle de la violence que vivent les femmes au Chiapas et dans tout le pays.

Nous nous joignons et accompagnons les revendications des femmes du Chiapas et de tout le pays qui luttent contre la violence de genre et le féminicide auquel nous sommes confrontées en raison de ce système patriarcal.

Que cessent les violence contre les femmes !
Arrêtez les féminicides !
Exiger le droit à une vie sans violence n'est pas un acte de provocation !


Cordialement :
Campagne populaire contre la violence envers les femmes et le féminicide au Chiapas

https://contrafeminicidiochiapas.wordpress.com/
Communiqué de presse
San Cristóbal de Las Casas, Chiapas ; 20 août 2019 septembre
traduction carolita d'un communiqué paru sur le site Espoir Chiapas le 8 septembre 2019

No hay comentarios.:

Publicar un comentario