Risque pour la vie des communautés du peuple Maya Tsotsil dans la municipalité d'Aldama (Chiapas)

 

Publié le 25 Septembre 2020

Andres Ruiz Santis a été blessé par balle alors qu'il revenait de sa parcelle

Risque pour la vie des communautés du peuple Maya Tsotsil dans la municipalité d'Aldama (Chiapas)

traduction carolita https://espoirchiapas.blogspot.com/.../riesgo-para-la...

Le Centre des droits de l'homme Fray Bartolomé de Las Casas A, C. (Frayba) a reçu des informations concernant la situation de risque pour la vie, la sécurité et l'intégrité personnelle des communautés du peuple Maya Tsotsil dans la municipalité d'Aldama, Chiapas. Selon un témoignage, aujourd'hui, 12 septembre, à 17 heures : "Andrés Ruiz Santis, 61 ans, de la communauté de Sepelton, a été blessé par une balle de haut calibre au-dessus de l'oreille gauche alors qu'il revenait de travailler sur sa parcelle, sur la route de Tabak, municipalité d'Aldama, Chiapas, Mexique.

Selon les rapports de la Commission permanente de 115 membres de la communauté déplacée, les attaques de la municipalité de Chenalhó, provenant de groupes civils armés, se sont intensifiées et persistent depuis le vendredi 11 septembre. Les communautés attaquées sont : Yetón, Ch'ivit, Juxtón, Ch'ayomte', San Pedro Cotsilnam, Xuxch'en, Tabak, Koko', Stselejpotobtik, à Aldama. A partir des points suivants : El Ladrillo, Tijera Caridad, Chalontik, T'elemax, El Chino, Fracción Ak'tik 2, Slumka, Tok'oy, El Colado, Tojtik, Telesecundaria et El Volcán, à Chenalhó.

Face à cette situation de violence, la population est contrainte de se déplacer vers les centres d'accueil de chaque communauté. À l'heure actuelle, les agressions armées se poursuivent.

Nous rappelons que le gouvernement du Chiapas a ignoré la crise humanitaire dans la région des Altos en se montrant permissif avec les groupes civils armés paramilitaires de Chenalhó.

Nous demandons à la solidarité nationale et internationale de signer l'action urgente que vous trouverez sur le site www.frayba.org.mx et/ou de lancer des appels à l'État mexicain pour l'exiger :

Garantir immédiatement les droits à la vie, à la sécurité et à l'intégrité physique et psychologique des familles du peuple Maya Tsotsil de la municipalité d'Aldama, en particulier celles situées aux frontières avec Chenalhó.

Appliquer les principes directeurs des Nations unies sur le déplacement forcé afin de fournir une aide humanitaire aux familles déplacées de force de 13 communautés d'Aldama.

Mener une enquête rapide et adéquate, sanctionner, désarmer et démanteler les groupes civils armés paramilitaires de Chenalhó qui sont directement responsables des attaques qui ont provoqué le déplacement forcé dans la région des Altos de Chiapas