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jueves, 30 de junio de 2016

Las Abejas dénoncent le massacre de Nochixtlan, Oaxaca, et la violence à Chenalho

Organisation Société Civile Las Abejas de Acteal
Terre Sacrée des Martyrs d'Acteal,
Municipalité de Chenalho, Chiapas, Mexique,

Le 22 juin 2016

Aux Organisations Sociales et Politiques
Aux défenseur-se-s des Droits de l'Homme
Aux médias de Communication Alternatifs
A la presse Nationale et Internationale,
A la Société Civile Nationale et Internationale,
Aux Juntas de Buen Gobierno,
Au Congrès National Indigène,
Et à l'opinion Public:


Soeurs et frères,

Une fois de plus les armes des forces du gouvernement se sont dirigées contre la population civile laissant pour solde 8 morts et de nombreux blessés et disparus, à Nochixtlan, Oaxaca. Cette violence n'est pas nouvelle. Elle n'est pas nouvelle ni à Oaxaca, ni au Chiapas, ni au Mexique. Ces paroles nous les disons depuis la Terre Sacrée d'Acteal, alors que nous célébrons 18 ans et 6 mois du massacre qu'ont exécuté les paramilitaires du gouvernement.

Ce massacre fut un avertissement pour tout le Mexique. Ce fut un avertissement montrant que le gouvernement se fiche de tuer des paysans, femmes et enfants tant qu'il peut faire passer ses réformes néolibérales. Ce sont des réformes qui sont menées par le gouvernement fédéral, elles ne sont pas faites pour le bien être des Mexicains, elles sont uniquement faites pour privatiser l'éducation, et pour privatiser toutes les ressources nationales. Depuis que le Massacre d'Acteal s'est passé, et est resté impuni, les massacres se sont multipliés dans tous les états de la république Mexicaine.
Ce ne sont plus 45 morts. Maintenant ce sont des milliers et des dizaines de milliers. Nochixtlan en est à peine le dernier chapitre.

Ici même dans notre municipalité de Chenalho, la violence n'est pas restée dans le passé, comme nous aurions voulu. Aujourd'hui de nouveau, dans notre village de San Pedro Chenalho, il y a beaucoup de préoccupation, et de demandes de justice pour les faits de violence qui se sont passés dans la communauté de Colonia Puebla le jeudi 26 mai 2016 où 2 personnes ont trouvé la mort, 6 blessés, 3 maisons brûlées, 2 détruites, et trois véhicules anéantis ainsi que 14 familles abejas déplacées, soit un total de 81 personnes pour le moment


Ces actes de barbarie se doivent aux disputes entre partis politiques , pour rester avec le gouvernement et le budget de la mairie. La dispute est entre le parti vert et le parti du pri, mais elle a affectée beaucoup de personnes innocentes qui n'ont rien à voir avec la dispute, comme celles qui se trouvent déplacées aujourd'hui.

Les gouvernements du Chiapas et du Mexique n'ont jamais eut la mentalité d'établir la paix. Ils ne font que fomenté la violence et défendent leur propres intérêts et ceux de leurs patrons qui veulent nous imposer leur réformes structurelles. Un exemple très claire c'est la répression faite au mouvement des enseignants dont nous parlions au début. Des milliers d'enseignants souffrent de la répression et les gouvernement continuent d'être têtu et de mener à terme leur réforme.

Aujourd'hui l'organisation société civile de Las Abejas d'Acteal, nous nous solidarisons avec la lutte des enseignants, car les profs protestent contre la privatisation de l'éducation, tout comme les peuples indigènes, nous avons protesté contre la privatisation des richesses de notre territoire. Comment est ce possible que notre pays ait tant de richesses, tant de biodiversité et que la majorité des mexicains souffrent de grandes carences

Pourquoi des centaines de milliers de personnes émigrent dans et en dehors de notre pays, comme si nous vivions sur les rochers. Et bien c'est parceque les richesses de la terre mère sont entrain de se faire privatiser, pour qu'elles ne bénéficient qu'à un petit nombre
Bien que nous comme organisation Société Civile Las Abejas de Acteal, Pacifiste, nous ayons fait un appel au public en général pour mettre fin à la violence, car la violence engendre la mort et la rancune, malheureusement elle est arrivée...

Soeurs et frères, face à toute l'instabilité sociale non seulement la violence, la marginalisation mais aussi l'impunité ont pris le pouvoir. Spécialement dans le cas du massacre d'acteal, des jeunes étudiants d'ayotzinapa, les indigènes de Tlatlaya, et d'autres communautés où l’impunité continue

Photos de l'Aire de Communication des Abejas.
la racine de toute cette violence est dans les projets néolibréraux qui nuisent non seulement à notre pays mais aussi à beaucoup d'autres. Comme ce fut le cas au Honduras il y a deçà quelques mois, où fut assassinée notre compañera Berta Caceres simplement pour vouloir protéger les ressources naturelles. Aujourd'hui nous nous solidarisons avec l'action globale qui s'est réalisée le 15 juin passé, pour exiger justice pour ce crime

Monsieur le Président de la République, et Messieurs les gouvernants: Combien de temps devra passer pour que vous vous rendiez compte que votre travail est de prendre en compte le peuple et d'établir la paix?


Pour nous comme organisation pacifique nous ne permettrons pas que les pierres commencent à crier. Nous avons tous une responsabilité face au créateur de l'univers

Comme organisation pacifique notre compromis est d'annoncer la vérité, qu'aucun être humain dans ces terres puissions échapper au jugement final, c'est pour cela que c'est urgent de prendre en compte le peuple, respecter la justice pour mettre fin à la violence


Comp@s nous sommes conscient de ceux qui souffrent à cause de la violence, de la répression, de l'emprisonnement. Car tous nous sommes humains, et nous avons aussi les mêmes droits de manifester nos inquiétudes car nous sommes tous chiapanèques et mexicain

HALTE A LA VIOLENCE!
NON A LA REPRESSION!
NON A L' IMPUNITE!
JUSTICE POUR LES CRIMES CONTRE L'HUMANITE!
ACTEAL SITIO DE CONCIENCIA Y CASA DE LA MEMORIA Y DE LA ESPERANZA

                                              ATENTAMENTE

                       Organización  Sociedad Civil Las Abejas de Acteal.


   C. Sebastián Pérez Vázquez.                   C. José Ramón Vázquez Entzin.



               C. Juan Pérez Gómez.                    C. Mariano Jiménez Gutiérrez.



                                        C. Vicente Sánchez Ordoñez


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