Organisation de la Société Civile de Las Abejas
Acteal, Ch’enalvo’, Chiapas, Mexique,
26 juin 2015.
Aux organisations, mouvements et collectifs indépendants du Monde
Aux défenseurs-euses des Droits de l'Homme Indépendants
A la Commission Interaméricaine des Droits de l'Homme (CIDH)
Au Congrès National Indigène (CNI)
A la Sexta Nationale et Internationale
A l'Armée Zapatiste de Libération Nationale-CCRI
Aux Conseils de Bon Gouvernement,
Aux Médias libres, Alternatifs, Autonomes ou comme on les appelle
Aux Tercios Compas,
Aux médias de communication nationaux et internationaux
A la société civile nationale et internationale
Frères et Sœurs,
Aujourd’hui nous portons à votre connaissance d’autres menaces de mort, de surveillance et de harcèlement à l’encontre d’Antonio López Jiménez et de sa famille (qu’on nommera plus loin “Antonio et sa famille”), membres de la société civile Las Abejas, et originaires de la communauté de San Joaquin, municipalité de Pantelhó, Chiapas, mais qui vivent actuellement au chef-lieu de Pantelhó depuis 2007, du fait de leur expulsion de la communauté par les autorités, alors de filiation perrédiste (PRD, centre gauche), et aujourd’hui liées au Parti Vert Ecologiste (PVEM). Leur délit étant de ne pas accepter les projets du mauvais gouvernement, d’être en résistance, et de construire l’autonomie.
Antonio et sa famille, tout comme notre compañero Manuel assassiné le 23 juin dernier, sont entrés ensemble dans notre organisation et sont membres de la société civile Las Abejas de Acteal. Suite au crime commis contre notre compañero, nous craignons pour la vie d’Antonio et de sa famille, vu que les autorités municipales de Pantelhó, tant le président que le juge municipal, au lieu de respecter, de garantir et de protéger l’intégrité physique et psychologique de nos compañeros et compañeras, sont complices d’une série de menaces proférées contre Antonio et sa famille, en plus des menaces de mort proférées par le juge mentionné ci-dessus contre Manuel, juge qui, selon des témoins, aurait demandé à son propre fils de préparer son arme afin de le tuer.