A Pinheirinho,
Brésil, près de Sao Paulo, plus de 7 000 habitants en occupation ont été
expulsés de leur terre par une action policière.
Selon les
informations que nous avons obtenues, il paraitrait que plus de 4 personnes
seraient mortes, dont un enfant de 3 ans. De nombreuses personnes de tout âge
ont été blessées et agressées par la police. On reporte également que des
femmes enceintes auraient perdu leur enfant après avoir été battues. Des gens
de quartiers proches sont venus pour appuyer la résistance de Pinheirinho.
Le
gouvernement Brésilien empêche la diffusion du cas dans les médias de
communication, par peur d'une réponse internationale. Nous vous demandons la
faveur de diffuser ces images et textes et de rester attentifs! Merci!
Pinheirinho
était plus qu'une simple occupation, aujourd'hui c'est un exemple pour le
peuple qu'avec les luttes et les résistances il est possible d'affronter les
puissants. Ce fut aussi un point de convergence de nombreuses luttes.
LA RESISTANCE A
PINHEIRINHO - BRESIL.
Les plus de 7
000 habitants de l'occupation Pinheirinho, à Sao José dos Campos (Sao Paulo,
Brésil) se trouvent en ce moment sous la menace imminente d'une action
policière pour les expulser de leur terrain qu'ils occupent depuis près de 7
ans.
Alors qu’un
accord pratiquement clos, impliquant le gouvernement fédéral et de l'Etat, pour
la régularisation du terrain, et pour remettre définitivement le terrain aux
habitants, un ordre judiciaire fut prononcé pour que la Police Militaire
réalise la désoccupation du terrain.
Cette
situation fut uniquement possible à cause d'une action criminelle de la mairie,
qui reporte depuis des mois, l'émission d'un document qui pourrait avoir permis
l'implémentation de l'accord fait entre le ministre des villes du gouvernement
fédéral et la CDHU (Comission des Droits de l'Homme) du gouvernement de l'état
Pauliste (Sao Paulo). Mais aussi par la décision téméraire, pour ne pas dire
irresponsable de la juge de droit, Marcia Haria Mathey Loureiro, qui, bien que
sans base légale, a ordonné la désoccupation. Il ne nous convient pas de
spéculer sur les raisons pour lesquelles le maire Eduardo Cury, et la juge
agissent comme ils le font. Mais il est juste de dire avec clarté, qu'ils
préparent un bain de sang dans cette ville de la Valle Del Paraiba.
Les quelques
1500 familles qui habitent l'occupation de Pinheirinho ont dépensé toutes les
ressources dont ils disposaient et qu'ils continuaient d'accumuler durant cette
période pour construire leurs maisons et organiser leur vie. Ils ne vont pas
laisser cela derrière eux, ils n'ont même pas où aller! Ils vont résister, ils
vont lutter pour défendre leur droit au logement que la constitution fédérale
dit être " le droit de tous" et "obligation de l'état".
L'état, cependant, est prêt à envoyer les troupes de la police militaire,
justement pour les expulser de leurs maisons.
C'est la
chronique d'une tragédie annoncée, dont le résultat sera compté en nombre de
mort. Une fois de plus, nous sommes là pour voir comment le bras armé de l'état
massacre les travailleurs et les pauvres pour défendre les intérêts des riches
et puissants, (dans ce cas le méga-spéculateur Naji Nahas, propriétaire d'une
entreprise en faillite qui dit être propriétaire du terrain en question).
POURQUOI VEULENT-ILS ECRASER PINHEIRINHO
La main (pas
si invisible) de la spéculation immobilière est celle qui est derrière l'énorme
campagne de xénophobie contre les travailleurs pauvres de l'occupation de
Pinheirinho, à Sao José dos campos (SP). C'est aussi le lien avec deux autres
évènements qui ont marqué Sao Paulo ces dernières semaines: le suspicieux
incendie de la favela de Moinho (SP), et la tentative du gouvernement de
Alckmin et du préfet Kassab de nettoyer la "cracolandia" (1) dans le
Quartier de la Luz, Ville de Sao Paulo.
Dans le cas où
se concrétiserait la désoccupation de Pinheirinho, se serait la plus grande
opération réalisée depuis 1990 où la villa Socialista avait connu le même
destin, avec 2 pour solde. L'irresponsabilité de la préfecture, le pouvoir
judiciaire et la Police Militaire va produire une nouvelle tragédie de
répercussion nationale, qui va toucher 3 000 familles. Comme beaucoup d'autres
municipalités du pays, Sao José est sujet à d'intenses investissements
immobiliers. L'année passée, le secteur a obtenu d'exorbitants bénéfices. Le
nombre de nouvelles constructions est de 20% supérieur à celui de 2010, selon
Aconvap (Association de Constructeur de la Valle de Paraiba)
Le lecteur
est-il capable de deviner quelle est la région de la ville avec le plus grand
nombre de nouvelles édifications immobilière?? C'est justement la zone sud, où
est localisée Pinheirinho qui compte 51 des 143 nouvelles constructions!
"La zone sud est très grande et avait
beaucoup de vide urbain qui furent remplis par ces entreprises. La zone ouest
s'est déjà convertie en un objet d'investissement et de logement des classes A
et B" affirme le président de la ACONVAP
Evidemment,
tout ce mouvement fut accompagné par d'innombrables projets de
"revitalisation urbaine » par la gestion du préfet Eduardo Cury, du
PSDB. Leurs plans criminels d'hygiénisme urbain dont l’objectif est d’expulser
la population pauvre, loin des yeux de l’élite et de la classe moyenne. Le
résultat fut l’énorme expansion de la périphérie de Sao José. Selon le journal O
Vale, la périphérie de la ville a reçu près de 30 000 nouvelles
maisons ces 5 dernières années.
Il y a
beaucoup d’argent qui circule. La prévision de la ACONVAP est que le marché
immobilier de Sao José spéculera plus de 5.4 milliards de real, jusqu’en 2014,
soit près de 3 milliards de dollars, ce qui correspond à 25% du PIB de la
ville.
Il ne faut bien
sûr pas douter de l’intérêt des politiques locales, de la préfecture, des
grands médias de communication et de la « justice » qui ont tant
insister sur la récupération des possessions des biens du spéculateur
international Naji Nahas, bien qu’il fut nécessaire d’écraser les pauvres
travailleurs de Pinheirinho. Comme l’a dit la juge, Marcia Loureiro,
irréductible dans sa décision d’expulser les résidents : « c’est un
terrain d’une grande valeur ». La phrase fut prononcée face aux oreilles
incrédules des représentants du mouvement, lors d’une réunion avec la juge.
Le capital immobilier, les
politiques et la « justice » ont choisi leur camp en essayant de
choisir qu’une partie de l’humanité ne mérite pas de vivre, et de ne pas avoir
de lieu ou vivre.
(1) Cracolandia,
Local à Sao Paulo où la jeunesse pauvre de la ville se réunit pour fumer du
crack.
Dernières infos: Lors de la traduction, l’attaque
policière contre Pinheirinho eut lieu, 3 bataillons de la police militaire a
participé à cette désoccupation, soit 2000 effectifs, 2 hélicoptères, 220
véhicules, 100 chevaux, et 40 chiens. On parle d’une trentaine d’arrestations,
de cinquantaine de blessées, et au moins 4 morts dont un enfant en bas âge.
Vidéos "Le massacre de Pinheirinho" (vost):
http://espoirchiapas.blogspot.com/2012/01/video-de-pinheirinho.html
Vidéos "Le massacre de Pinheirinho" (vost):
http://espoirchiapas.blogspot.com/2012/01/video-de-pinheirinho.html
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