Soeurs et frères du Congrès National Indigène :
Compañeras, compañeros et compañeroas de la SEXTA nationale et internationale :
Peuples du Mexique et du monde :
Il y a 23 ans, nous nous sommes soulevés en armes contre l’oubli.
L’indignation et le désespoir nous obligèrent à nous préparer à mourir pour vivre,
Pour vivre de l’unique forme qui vale la peine de vivre, avec liberté, avec justice, avec démocratie.
Le peuple du Mexique nous a regardé et nous a parlé, il nous a dit que notre lutte et nos demandes sont justes, mais qu’il n’est pas d’accord avec la violence.
Lorsque furent peu à peu connues les conditions inhumaines de notre vie et de notre mort, on fut partout d’accord sur le fait que les causes de notre soulèvement ne pouvaient pas être remises en question, bien que pouvait l’être la forme prise pour manifester notre inconformité.