vendredi 3 février à partir de 19H à La Nouvelle Rôtisserie
4 rue jean et marie moinon 75010 paris (M° Belleville ou Colonel Fabien)
Cuisine mexicaine (entrée, plat, dessert) à 10 euros
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voir http://cspcl.ouvaton.org/spip.
et https://www.facebook.com/
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Les bénéfices iront pour moitié à Radio Zapote, radio libre de la ville de Mexico dont une partie de l’équipement radio a été confisqué le 18 août 2016 par les autorités, et pour moitié au « laboratoire populaire des médias libres » qui s’était constitué au sein du squat du Chanti Ollin (ville de Mexico), expulsé le 22 novembre dernier (malgré la permanence encre aujourd’hui d’un campement de résistance), expulsion au cours de laquelle a été perdu et saccagée une salle de montage audio/vidéo, une antenne de télé de quartier et de nombreux matériels de prise de son.
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A propos des médias libres – un texte d’une compa de Radio Zapote, partie prenante de l’organisation du
repas solidaire de vendredi soir prochain :
"Durant les 10 dernières années, les violations des droits humains ont augmenté au Mexique de manière exponentielle, les chiffres officiels faisant état de plus de 29 000 disparus et 300 000 morts.
La preuve que le crime organisé et le gouvernement agissent main dans la main a été mis en lumière les 26 et 27 septembre 2014, lorsque la police d’Iguala (ville du Guerrero), ont pris en otage 43 compañeros de l’école
normale rurale Raul Isidro Burgos d’Ayotzinapa, le cas de disparition forcé le plus massif dans le pays au cours de ces dernières années, et qui a fait que des milliers de personnes se sont mises à dénoncer la disparition des leurs au cours des dernières années et qu’une recherche systématique se mette en place dans tout le territoire mexicain, dévoilant un paysage triste et désolant, rempli de fosses communes et de milliers de cadavres. Des collectifs de proches de personnes disparues se sont créés depuis lors, qui continuent les recherches, notamment les pères et les mères des compañeros disparus d’Ayotzinapa.
Les violations des droits humains et les divers crimes commis par l’armée et les différentes instances de la police ont été démontrées, et aujourd’hui la population mexicaine tout comme le regard du monde entier savent que règne au Mexique un narco-Etat.
La criminalisation et la répression des protestations sociales, les féminicides, les spoliations, le mépris, l’exploitation sont des situations communes au Mexique, et le rôle des médias de masse est de cacher, de distraire et d’altérer l’information sur ce qui est en train d’avoir lieu dans ce pays.
Les médias libres, autonomes ou comme on les appelle surgissent afin de mettre en œuvre une contre-information et de diffuser ce qu’il se passe depuis le regard des mouvements sociaux eux-mêmes, directement depuis la
voix des personnes qui sont touchées et sont en train de subir la violence au Mexique. Ce n’est pas un travail purement informatif, c’est un mouvement de résistance, nous marchons aux côtés des mouvements sociaux
parce que nous en sommes partie prenante.
Au cours de l’année écoulée de nombreux collectifs de médias libres avons subi des agressions de la part du gouvernement mexicain et de groupes de choc : menaces de mort et violence institutionnelle [saisie du matériel], qui cherchent à faire taire la voix de la résistance qui couve au Mexique.
Nous continuerons à marcher en bas à gauche, libres et autonomes : nous n’allons ni nous vendre, ni nous rendre, ni renoncer. Nous sommes en lutte…
Et la pousse continue à donner ses fruits."
Radio Zapote.
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