Le 7 février, la lutte des
peuples indigènes du Panama a été marquée par la mort d'un adolescent de 16 ans
qui devient ainsi la deuxième victime des protestions de l'ethnie Ngäbe buglé.
PROTESTATION CONTRE LES
MINES
Les Panaméens luttent depuis
plus d'une semaine contre les projets hydroélectriques. Les indigènes exigent
au Parlement d'inclure dans la loi qui restreint les activités des mines, une interdiction
de construire des centrales hydroélectriques. Ils considèrent qu'elles ont le
même effet dévastateur sur les ressources naturelles que l'exploitation des
minéraux. Ainsi ils exigent que la loi que discute actuellement le parlement, inclue
l'interdiction des activités minières et l'exploitation des ressources
hydriques.
Le gouvernement assure que
ces projets sont d'une importance vitale pour garantir l'approvisionnement en
énergie électrique à la population et réduire la dépendance au pétrole. Le
gouvernement panaméen s'oppose à l'exigence indigène d'interdire les centrales
et considère qu'un accord obtenu en février 2011, lors d'un soulèvement
similaire avec ce même groupe, signé par les deux camps, avait pacté la protection
des ressources hydriques mais en aucun cas le véto à son exploitation.
MANIFESTATIONS GENERALISEES
La situation dans le pays
parait chaotique dans de nombreuses régions. Dans la province de Chiriqui, ils
ont brulé des postes de polices, une maison de correction et le centre des pompiers.
On compte plus d'une centaine de détenus et 70 blessés certains par armes à
feu. Ils ont également fermé durant 5 jours la vitale route panaméricaine.
Dans la capitale diverses
manifestations ont eu lieu dans différents quartiers, les extérieurs du siège
de l'assemblée Nationale a été le principal scénario des manifestations dans la
capitale, les cours académiques et les tâches administratives sont suspendues.
Le gouvernement a lancé une
offensive forte contre les indigènes, le ministre de la sécurité a admit qu'il
avait ordonné de suspendre les services de téléphonie mobile dans la zone frontalière,
épicentre du conflit, pour "des raisons de sécurité d'état".
Les heurts entre force de
l'ordre et manifestants ont commencé ce dimanche lorsque les agents anti
émeutes ont dégagé un tronçon de la route panaméricaine bloquée par les
indigènes depuis le 30 janvier.
SOUTIEN MONDIAL
Au Guatemala, des dizaines
de paysans ont manifesté face à l'ambassade du Panama. «Nous rejetons les
pratiques du gouvernement Panaméen contre nos frères du peuple Ngäbe Buglé qui exigent
le respect de leur droit" a dit un responsable de la coordination indigène
maya Waqib'kej, organisatrice de la manifestation.
De l'autre côté, les
indigènes du Costa Rica ont annoncé lundi à San José, que ce mercredi ils célébreront
une manifestation en solidarité avec l'ethnie voisine face à l'ambassade du Panama.
Le duo de puerto rico Calle
13 s'est également solidarisé avec la lutte et a demandé du soutien.
DIALOGUE
Aujourd'hui même, a commencé
dans le même temps le dialogue avec le gouvernement, avec la médiation de
l'église. Jusqu'à maintenant les indigènes avaient dit qu'ils ne dialogueraient
que si les forces de sécurité mettaient fin à la répression contre les
indigènes et ordonnaient le retrait des effectifs de police. Ils exigeaient
également la libération de 40 manifestants.
Cette crise a révélé un
fossé social au Panama, le pays d'Amérique Latine avec la plus grande croissance
économique de 10.5%. Plus de 80% de la population admire la cause indigéniste.
Plus de 6 ethnies et syndicats ont appuyé le mouvement. Les Ngöbe-Buglé, sont
dans leur majorité des journaliers, collecteurs de cafés, plantes et bananes
dans des grandes propriétés privées.
Plus d’ information: http://espoirchiapas.blogspot.com/
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