Chiapas : Assassinat du compagnon Juan Vázquez de l’ejido de San Sebastian Bachajón
Publié le 29 Avril 2013
Assassinat du compagnon Juan Vázquez de l’ejido de San Sebastian Bachajón.
Le Réseau contre la Répression du Chiapas reçoit avec rage et indignation la nouvelle de l’assassinat du compagnon Juan Vázquez de l’ejido de San Sebastian Bachajón.
Juan a été pris dans une embuscade alors qu’il rentrait chez lui le 24
avril 2013, il a été atteint de cinq balles qui l’ont tué immédiatement.
Après cette agression, les auteurs de ce lâche et infâme assassinat ont
fui dans une camionnette rouge.
Tout au long de ces années, Juan Vázquez nous a accompagnés lors de
nombreuses mobilisations, actions, évènements,forums etc. Il a toujours
été en première ligne dans la protection de son ejido pour la défense du
territoire et contre le méga-projet touristique des cascades d’Agua Azul,
et pour la liberté des prisonnières et des prisonniers politiques, dans le
cadre de la Sixième Déclaration.
Nous attendons plus d’informations, mais dans tous les cas il est évident
qu’il s’agit d’un assassinat politique à cause des multiples intérêts
entrepreneuriaux, politiques et économiques dans cette zone.
Nous nous solidarisons avec ses proches et sa communauté et nous exprimons
notre plus profonde douleur pour cette grande perte. Même ainsi nous ne
nous décourageons pas et organisons cette rage pour renforcer notre lutte
et maintenir toujours vivants notre compagnon Juan et son exemple de
résistance.
Réseau contre la Répression du Chiapas
Lettre de Solidarité et Condoléances depuis l'Europe suite à l'assassinat
de Juan Vázquez sur:
http://enlacezapatista.ezln.org.mx/2013/04/27/desde-europa-condolencias-y-solidaridad-ante-el-asesinato-de-juan-vazquez/
CONTEXTE :
Le terrain communal de Bachajón est placé dans la zone de la forêt –
centre du Chiapas, dans la municipalité officielle de Chilón, région
autonome zapatiste de San José en Rebeldía, lieu stratégique pour
l’accumulation par la dépossession , cette zone héberge l’un des paysages
naturels les plus beaux du monde : les Cascades d’Agua Azul. Il est
important de mentionner qu’une technique de contrôle territorial utilisé
par l’État, apparu durant les treize dernières années dans cette zone, est
d’encercler les « ressources stratégiques » (terre, eau, biodiversité de
la flore et de la faune, les connaissances culturelles, etc.) dans des «
capsules de protection », ce que l’institution de l’État nomme zones de
Protection de la Flore et la Faune (APFyF).
C’est le miroir de la valorisation de la nature, au niveau de sa richesse
génétique, sa capacité de captage de carbone, l’abondance d’eau et son
potentiel touristique, comme c’est le cas de la « Réserve de la Biosphère
les Cascades d’Agua Azul ». C’est le résultat de cette stratégie
d’accaparement territorial, la démagogie de « l’écotourisme » que le
mauvais gouvernement de Juan Sabines promeut de manière complément
absurde.
Le complexe touristique a été depuis 20 ans l’objet de la spéculation
financière par les grandes associations hôtelières. Carlos Rojas, chargé
du Secrétariat de Développement Social (SEDESOL) durant la présidence de
Salinas, a commencé à projeter ses rêves dans cette zone de la forêt. La
manière de valoriser le pillage des ressources était focalisée sur
l’exploitation des paysages naturels à travers le tourisme. Le point de
référence était les Cascades d’Agua Azul, avec la proposition d’en faire
un centre qui ferait concurrence à Cancún au niveau touristique : le
Centre Intégralement Planifié – Cascades d’Agua Azul (CIP-CAA).
Cependant, ce projet a été brisé par le soulèvement de l’EZLN en 1994, qui
a mis en place la « loi agraire révolutionnaire ». Plus tard, avec la
création des Municipalités Autonomes Rebelles Zapatistes, on a pu constaté
la reconfiguration géographique de la résistance zapatiste. C’est en
évoquant une partie de la proposition de la Sixième Déclaration de la
Forêt Lacandone, en 2008 que plus de 1800 paysans communaux adhérents à
l’Autre Campagne décident d’autogérer le péage du dit complexe touristique
en exerçant leur droit à l’usage et à la jouissance de leur territoire.
Mais, parallèlement en mars 2008, les entreprises Norton Consulting, INC
et EDSA Construction, obéissant au Projet méso-américain (Plan
Puebla-Panama) présentent la proposition pour « élever l’économie à partir
du tourisme dans la zone de la forêt du Chiapas ». L’étude a eu pour
objectif de développer un plan stratégique qui identifie les espaces et
les projets qui peuvent augmenter l’offre touristique. C’est-à-dire « plus
de visiteurs et plus de frais » pour le futur CIPP-CAA.
La première étape du projet, consiste à développer une chaîne hôtelière
basée sur le concept de « Long’s Retreat », et convertir les Cascades
d’Agua Azul, en une « des expériences de resort la plus originale
existante dans l’hémisphère Ouest ». Cela en développant quatre concepts
d’hotels-resorts dans lesquelles investiront les chaînes les plus
luxueuses en matière de tourisme mondial : l’Hôtel Boutique de classe
mondiale, de Lodge/retreal – près des Cascades d’Agua Azul -, l’Hôtel de
marque européenne cinq étoiles, le Resort avec hôtel, centre de
conférences et de golf.
Les opérateurs pour de tels investissements sont : Luxury Collectión,
Orient Express, Arman. Leurs tarifs par chambre vont de 300 à 1000 dollars
la nuit (3.800 à 10.800 pesos). Des hôtels européens se font aussi
remarquer comme : Sonesta, Barcelo, Sol Melia, Kempinsky. Pour hôtel,
conférences et golf : Camino Real, Posadas, Park, Royal, Marriot, Hyatt,
Westin.
De la même façon, la stratégie du gouvernement fédéral se met en place par
le biais du Fonds National pour le Tourisme (FONATUR) en collaboration
avec des institutions étatiques et fédérales tel que le ministère du
Tourisme de l’État du Chiapas, le ministère du Tourisme et des Relations
Internationales, le ministère des Communications et du Transport (SCT), la
Procure Fédérale de la Protection de l’Environnement (PROFEPA), l’Institut
National d’Anthropologie et d’Histoire (INAH).
On réussit à établir que le gouvernement de l’État du Chiapas a comme
tâches principales :
a) promouvoir, créer et gérer huit circuits touristiques – à l’intérieur
desquels se trouvent le Couloir Palenque-Cascades d’Agua Azul-Toniná- San
Cristóbal de las Casas ;
b) élaborer des diagnostics et mettre en application des politiques
environnementales comme instrument de gestion des réserves territoriales,
en particulier pour le Centre Intégralement planifié des Cascades d’Agua
Azul ;
c) gérer par le biais du SCT la construction de l’autoroute San
Cristobal-Palenque, ainsi que l’agrandissement ou le déplacement de
l’aéroport de Palenque, qui serait la route pour transférer les touristes.
En ce qui concerne les Municipalités chargées de participer à l’exécution
de ce mégaprojet, elles doivent :
a) contribuer à l’image et à l’architecture du paysage ;
b) étendre le périmètre de sécurité publique dans les zones et les
circuits touristiques ;
c) faciliter l’obtention de permis et de licences pour le développement
des projets écotouristiques.
La criminalisation comme politique d’État et la répression comme
instrument de contrôle, ainsi que le clientélisme, ont été rendus visibles
d’une manière cynique en février 2010 et continuent aujourd’hui, quand des
militants du Parti de la Révolution Institutionnelle (PRI) ont fait
irruption dans la communauté zapatiste de Bolón Ajaw de manière
paramilitaire, avec l’ordre d’expulser et de provoquer le déplacement des
familles.
Un an après et à quelques jours près de la visite de Felipe Calderón dans
cette zone touristique, une expulsion violente a eu lieu contre les
compagnons de San Sebastían Bachajón. Depuis février 2011, la répression,
l’impunité, la criminalisation, et le clientélisme (propre aux
conjonctures électorales), se découvrent encore une fois, avec le mensonge
et la démagogie bon marché qui, cette fois-ci, revêtent la barbarie du
gouverneur de l’Etat du Chiapas, Juan Sabines, et de son serviteur Noé
Castañón.
Le discours de « durabilité » et/ou de « tourisme responsable » ainsi que
les soi-disant « tables de négociation » que le mauvais gouvernement
utilise font partie du discours attrape-bobos et de la mise en scène
montée de toutes pièces dont se sert aujourd’hui le gouverneur, ainsi que
tous ceux qui obéissent à ses ordres et tous ceux pour qui importent peu
les coûts environnementaux et la spéculation sur la biodiversité et les
connaissances culturelles de cette région.
Nommer non seulement les sujets mais aussi les institutions qui promeuvent
et gèrent le tourisme en criminalisant des compagnons, les rendre
responsables et les engager face à leurs actions : la SEMARNAT, la CONANP,
l’INAH doivent se charger des zones régionales et de la possession de la
terre, ainsi que d’établir des critères et des programmes à l’ordre et
pour le profit du tourisme. Le FONATUR, se chargera de formuler un
business plan et le Plan Maître du CIPP-CAA et de participer au Programme
de Développement Touristique de la Région-Forêt de l’État du Chiapas …
Bref : ce que nous présentons ici n’est qu’une partie de l’action
spéculative dans la région. Cela démontre que les stratégies politiques du
gouvernement fédéral, étatique et local ne sont pas si naïves. Dans la
région, Juan Sabines et les partis politiques (PRI, PAN, PRD, PVEM),
répètent la même politique : assistancialisme, clientéliste, la cooptation
et la criminalisation de celui qui résiste, avec comme objectif de créer
des conflits entre les communautés de la région afin d’administrer le
territoire et de le remettre au capital financier et spéculatif.
Il est clair pour nous que le contexte où est né le conflit pour la
gestion du péage d’Agua Azul, représente un miroir de la dispute entre
ceux qui sympathisent avec les intérêts du grand capital, les
transnationales et le système médiocre des partis politiques et ceux qui
défendent le territoire qui donne la vie, qui représente un soutien
économique, culturel et politique pour les communautés indigènes mayas,
lesquelles construisent avec dignité des alternatives autonomes qui font
face à un système de mort, le capitaliste.
Dans ce contexte de lutte et de résistance, trois compagnons de Bachajon
se trouvent toujours incarcérés :
Antonio Estrada Estrada, est incarcéré dans la prison numéro 17 à Plages
de Catazaja
Miguel Vazquez Deara, est incarcéré dans la prison numéro 16 à Ocosingo
Manuel Demeza Jimenez, est incarcéré dans la prison numéro 14 à l’Amate.
Source : noestamostodxs
Traduit par les trois passants
https://liberonsles.wordpress.com/
Le Réseau contre la Répression du Chiapas reçoit avec rage et indignation la nouvelle de l’assassinat du compagnon Juan Vázquez de l’ejido de San Sebastian Bachajón.
Juan a été pris dans une embuscade alors qu’il rentrait chez lui le 24
avril 2013, il a été atteint de cinq balles qui l’ont tué immédiatement.
Après cette agression, les auteurs de ce lâche et infâme assassinat ont
fui dans une camionnette rouge.
Tout au long de ces années, Juan Vázquez nous a accompagnés lors de
nombreuses mobilisations, actions, évènements,forums etc. Il a toujours
été en première ligne dans la protection de son ejido pour la défense du
territoire et contre le méga-projet touristique des cascades d’Agua Azul,
et pour la liberté des prisonnières et des prisonniers politiques, dans le
cadre de la Sixième Déclaration.
Nous attendons plus d’informations, mais dans tous les cas il est évident
qu’il s’agit d’un assassinat politique à cause des multiples intérêts
entrepreneuriaux, politiques et économiques dans cette zone.
Nous nous solidarisons avec ses proches et sa communauté et nous exprimons
notre plus profonde douleur pour cette grande perte. Même ainsi nous ne
nous décourageons pas et organisons cette rage pour renforcer notre lutte
et maintenir toujours vivants notre compagnon Juan et son exemple de
résistance.
Réseau contre la Répression du Chiapas
Lettre de Solidarité et Condoléances depuis l'Europe suite à l'assassinat
de Juan Vázquez sur:
http://enlacezapatista.ezln.org.mx/2013/04/27/desde-europa-condolencias-y-solidaridad-ante-el-asesinato-de-juan-vazquez/
CONTEXTE :
Le terrain communal de Bachajón est placé dans la zone de la forêt –
centre du Chiapas, dans la municipalité officielle de Chilón, région
autonome zapatiste de San José en Rebeldía, lieu stratégique pour
l’accumulation par la dépossession , cette zone héberge l’un des paysages
naturels les plus beaux du monde : les Cascades d’Agua Azul. Il est
important de mentionner qu’une technique de contrôle territorial utilisé
par l’État, apparu durant les treize dernières années dans cette zone, est
d’encercler les « ressources stratégiques » (terre, eau, biodiversité de
la flore et de la faune, les connaissances culturelles, etc.) dans des «
capsules de protection », ce que l’institution de l’État nomme zones de
Protection de la Flore et la Faune (APFyF).
C’est le miroir de la valorisation de la nature, au niveau de sa richesse
génétique, sa capacité de captage de carbone, l’abondance d’eau et son
potentiel touristique, comme c’est le cas de la « Réserve de la Biosphère
les Cascades d’Agua Azul ». C’est le résultat de cette stratégie
d’accaparement territorial, la démagogie de « l’écotourisme » que le
mauvais gouvernement de Juan Sabines promeut de manière complément
absurde.
Le complexe touristique a été depuis 20 ans l’objet de la spéculation
financière par les grandes associations hôtelières. Carlos Rojas, chargé
du Secrétariat de Développement Social (SEDESOL) durant la présidence de
Salinas, a commencé à projeter ses rêves dans cette zone de la forêt. La
manière de valoriser le pillage des ressources était focalisée sur
l’exploitation des paysages naturels à travers le tourisme. Le point de
référence était les Cascades d’Agua Azul, avec la proposition d’en faire
un centre qui ferait concurrence à Cancún au niveau touristique : le
Centre Intégralement Planifié – Cascades d’Agua Azul (CIP-CAA).
Cependant, ce projet a été brisé par le soulèvement de l’EZLN en 1994, qui
a mis en place la « loi agraire révolutionnaire ». Plus tard, avec la
création des Municipalités Autonomes Rebelles Zapatistes, on a pu constaté
la reconfiguration géographique de la résistance zapatiste. C’est en
évoquant une partie de la proposition de la Sixième Déclaration de la
Forêt Lacandone, en 2008 que plus de 1800 paysans communaux adhérents à
l’Autre Campagne décident d’autogérer le péage du dit complexe touristique
en exerçant leur droit à l’usage et à la jouissance de leur territoire.
Mais, parallèlement en mars 2008, les entreprises Norton Consulting, INC
et EDSA Construction, obéissant au Projet méso-américain (Plan
Puebla-Panama) présentent la proposition pour « élever l’économie à partir
du tourisme dans la zone de la forêt du Chiapas ». L’étude a eu pour
objectif de développer un plan stratégique qui identifie les espaces et
les projets qui peuvent augmenter l’offre touristique. C’est-à-dire « plus
de visiteurs et plus de frais » pour le futur CIPP-CAA.
La première étape du projet, consiste à développer une chaîne hôtelière
basée sur le concept de « Long’s Retreat », et convertir les Cascades
d’Agua Azul, en une « des expériences de resort la plus originale
existante dans l’hémisphère Ouest ». Cela en développant quatre concepts
d’hotels-resorts dans lesquelles investiront les chaînes les plus
luxueuses en matière de tourisme mondial : l’Hôtel Boutique de classe
mondiale, de Lodge/retreal – près des Cascades d’Agua Azul -, l’Hôtel de
marque européenne cinq étoiles, le Resort avec hôtel, centre de
conférences et de golf.
Les opérateurs pour de tels investissements sont : Luxury Collectión,
Orient Express, Arman. Leurs tarifs par chambre vont de 300 à 1000 dollars
la nuit (3.800 à 10.800 pesos). Des hôtels européens se font aussi
remarquer comme : Sonesta, Barcelo, Sol Melia, Kempinsky. Pour hôtel,
conférences et golf : Camino Real, Posadas, Park, Royal, Marriot, Hyatt,
Westin.
De la même façon, la stratégie du gouvernement fédéral se met en place par
le biais du Fonds National pour le Tourisme (FONATUR) en collaboration
avec des institutions étatiques et fédérales tel que le ministère du
Tourisme de l’État du Chiapas, le ministère du Tourisme et des Relations
Internationales, le ministère des Communications et du Transport (SCT), la
Procure Fédérale de la Protection de l’Environnement (PROFEPA), l’Institut
National d’Anthropologie et d’Histoire (INAH).
On réussit à établir que le gouvernement de l’État du Chiapas a comme
tâches principales :
a) promouvoir, créer et gérer huit circuits touristiques – à l’intérieur
desquels se trouvent le Couloir Palenque-Cascades d’Agua Azul-Toniná- San
Cristóbal de las Casas ;
b) élaborer des diagnostics et mettre en application des politiques
environnementales comme instrument de gestion des réserves territoriales,
en particulier pour le Centre Intégralement planifié des Cascades d’Agua
Azul ;
c) gérer par le biais du SCT la construction de l’autoroute San
Cristobal-Palenque, ainsi que l’agrandissement ou le déplacement de
l’aéroport de Palenque, qui serait la route pour transférer les touristes.
En ce qui concerne les Municipalités chargées de participer à l’exécution
de ce mégaprojet, elles doivent :
a) contribuer à l’image et à l’architecture du paysage ;
b) étendre le périmètre de sécurité publique dans les zones et les
circuits touristiques ;
c) faciliter l’obtention de permis et de licences pour le développement
des projets écotouristiques.
La criminalisation comme politique d’État et la répression comme
instrument de contrôle, ainsi que le clientélisme, ont été rendus visibles
d’une manière cynique en février 2010 et continuent aujourd’hui, quand des
militants du Parti de la Révolution Institutionnelle (PRI) ont fait
irruption dans la communauté zapatiste de Bolón Ajaw de manière
paramilitaire, avec l’ordre d’expulser et de provoquer le déplacement des
familles.
Un an après et à quelques jours près de la visite de Felipe Calderón dans
cette zone touristique, une expulsion violente a eu lieu contre les
compagnons de San Sebastían Bachajón. Depuis février 2011, la répression,
l’impunité, la criminalisation, et le clientélisme (propre aux
conjonctures électorales), se découvrent encore une fois, avec le mensonge
et la démagogie bon marché qui, cette fois-ci, revêtent la barbarie du
gouverneur de l’Etat du Chiapas, Juan Sabines, et de son serviteur Noé
Castañón.
Le discours de « durabilité » et/ou de « tourisme responsable » ainsi que
les soi-disant « tables de négociation » que le mauvais gouvernement
utilise font partie du discours attrape-bobos et de la mise en scène
montée de toutes pièces dont se sert aujourd’hui le gouverneur, ainsi que
tous ceux qui obéissent à ses ordres et tous ceux pour qui importent peu
les coûts environnementaux et la spéculation sur la biodiversité et les
connaissances culturelles de cette région.
Nommer non seulement les sujets mais aussi les institutions qui promeuvent
et gèrent le tourisme en criminalisant des compagnons, les rendre
responsables et les engager face à leurs actions : la SEMARNAT, la CONANP,
l’INAH doivent se charger des zones régionales et de la possession de la
terre, ainsi que d’établir des critères et des programmes à l’ordre et
pour le profit du tourisme. Le FONATUR, se chargera de formuler un
business plan et le Plan Maître du CIPP-CAA et de participer au Programme
de Développement Touristique de la Région-Forêt de l’État du Chiapas …
Bref : ce que nous présentons ici n’est qu’une partie de l’action
spéculative dans la région. Cela démontre que les stratégies politiques du
gouvernement fédéral, étatique et local ne sont pas si naïves. Dans la
région, Juan Sabines et les partis politiques (PRI, PAN, PRD, PVEM),
répètent la même politique : assistancialisme, clientéliste, la cooptation
et la criminalisation de celui qui résiste, avec comme objectif de créer
des conflits entre les communautés de la région afin d’administrer le
territoire et de le remettre au capital financier et spéculatif.
Il est clair pour nous que le contexte où est né le conflit pour la
gestion du péage d’Agua Azul, représente un miroir de la dispute entre
ceux qui sympathisent avec les intérêts du grand capital, les
transnationales et le système médiocre des partis politiques et ceux qui
défendent le territoire qui donne la vie, qui représente un soutien
économique, culturel et politique pour les communautés indigènes mayas,
lesquelles construisent avec dignité des alternatives autonomes qui font
face à un système de mort, le capitaliste.
Dans ce contexte de lutte et de résistance, trois compagnons de Bachajon
se trouvent toujours incarcérés :
Antonio Estrada Estrada, est incarcéré dans la prison numéro 17 à Plages
de Catazaja
Miguel Vazquez Deara, est incarcéré dans la prison numéro 16 à Ocosingo
Manuel Demeza Jimenez, est incarcéré dans la prison numéro 14 à l’Amate.
Source : noestamostodxs
Traduit par les trois passants
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