Par Traba
Le Dimanche 18 janvier 2015 des centaines de personnes se sont réunies dans les enceintes de l'Université de la Terre, au CIDECI àSan Cristobal de Las Casas, pour le forum convoqué par les comp@s de Bachajon, expulsé depuis le 9 janvier des terres qu'ils avaient récupérées une vingtaine de jours auparavant.
Ces derniers ont invité les comp@s de la ZAD de Notre Dame Des Landes, celles/ceux du mouvement NO TAV en Italie, ainsi que des membres de la communauté de Xochicuautla, et de Banavil.
Dimanche 18 janvier 2015, forum mondial contre les expulsions rurales et urbaines au CIDECI de San Cristobal de las Casas, Chiapas.
San Sebastian Bachajon
Une companera commence par remercier le public, nombreux, de sa présence. Elle donne ensuite la parole aux compas de la communauté San Sebastien Bachajon, adhérente à la sexta déclaration de la selva Lacandone. Ils sont trois. Ils vont parler à tour de rôle. Le premier lit un communiqué rappelant les faits. Le 21 décembre, les hommes et les femmes de la communauté ont récupéré leur terres et ont occupé le péage menant aux cascades d'Agua Azul.
Une companera commence par remercier le public, nombreux, de sa présence. Elle donne ensuite la parole aux compas de la communauté San Sebastien Bachajon, adhérente à la sexta déclaration de la selva Lacandone. Ils sont trois. Ils vont parler à tour de rôle. Le premier lit un communiqué rappelant les faits. Le 21 décembre, les hommes et les femmes de la communauté ont récupéré leur terres et ont occupé le péage menant aux cascades d'Agua Azul.
Le 9 janvier, le mauvais gouvernement a envoyé pres de mille policiers pour les expulser. Le 11 janvier, pour se faire entendre, ils décidèrent de bloquer la route Ocosingo-Palenque un axe très fréquenté par les touristes en route vers les temples mayas ou vers les cascades très touristiques de Agua Azul.
Les policiers attaquèrent et blessèrent deux personnes.
Le 12 janvier, une brigade internationale de soutien s'est mis en place avec l'appui de médias libres.Il termine son discours en disant Terre et Liberté. La lutte de Bachajon continue.
Un autre compa poursuit en tzetzal. Une traduction en espagnol se fait en suivant. Il fait un petit historique depuis 2007. Il raconte les prisonniers politiques et les expulsions successives. Il commente la répression systématique que la communauté subit depuis des années avec la mort de Juan Vasquez Guzman et un autre compas.
Pourtant, la lutte continue. Jamais, ils ne renonceront. Ils se solidarisent avec la lutte pour la présentation en vie des 43 disparus d'Ayotzinapa. Par la suite, une vidéo sur la communauté permet de mieux comprendre cette communauté en résistance.
Enfin, une vidéo sur les derniers évènements à été présentée au public.
No Tav
La rencontre se poursuit avec une vidéo sur le méga-projet d'une ligne de train à grande vitesse entre l'Italie et la France au cœur des Alpes, imaginée dès les années 70. Ce projet inutile détruirait toute la nature environnante. Une opposition au projet s'est alors mise en place, le NO TAV. A partir de 2009, le mouvement et tous les militants sociaux furent réprimés par les forces publiques et une criminalisation de l'action sociale.En 2011, un campement s'est organisé pour empêcher les travaux. Ils furent expulsés rapidement. Une grande marche de protestation s'est alors organisée. Les persécutions policières continuèrent. Mais le mouvement ne renonce. La lutte continue.
Mouvement pour la Justice dans le Quartier
Juan, militant du mouvement pour la justice dans le quartier (Movimiento por justicia en el barrio) se présente comme migrant mexicain vivant à New-York. Une petite vidéo appuie ses paroles. Ils luttent pour leur dignité. En 2004, suite aux menaces d'expulsion de leurs maisons, un groupe de migrants mexicains décidèrent de s'organiser pour résister. Ils s'inspirent de la lutte zapatiste et ont adhéré à l'Autre Campagne de 2006. Ils formèrent des comités pour partager leur lutte et s'opposer aux projets de spéculation immobilière. En 2007, ils ont organisés des rencontres à New-York et des consultations populaires. Ils sont en train d'inventer un zapatisme urbain. Une autre forme de faire de la politique, en bas à gauche comme disent les zapatistes. Cette organisation se veut aussi relais sur toutes les injustices et exactions qui se passent au Mexique. Ils ont menés une campagne de d'information et soutien à San Salvador Atenco, organisation qui luttait contre un méga-projet d'aéroport qui subit une féroce répression. Leur devise : Démocratie Liberté et Justice. Aujourd'hui, ils se mobilisent pour la communauté de San Sébastien Bachajon.
Juan reprend la parole et remercie le public.
ZAD, Notre Dame des Landes
Puis vient le tour des comp@s de la ZAD (Zone à Défendre) de Notre-Dame-des-Landes qui se présentent tou-te-s les quatre sous le nom de Camille, représant-e-s non-mandaté-e-s. La première remercie les participants. Elle raconte leur lutte contre un projet d'aéroport près de Nantes. En fond, sur l'écran, une carte situe la France. Une autre carte présente la zone envisagée pour implanter cet aéroport. Ce projet est porté par Vinci, une multinationale ainsi que par le gouvernement français. Une autre compas reprend l'historique depuis les années 70, naissance du projet, et des photos défilent. Le projet végète jusqu'aux années 2000. Durant cette pause, la faune et la flore ont pu se développer. La biodiversité devenue unique, il était impensable de construire un aéroport à cet endroit. Ce projet touchant une quinzaine de fermes, les habitants décidèrent de créer une association de défense: l'ACIPA.
La mobilisation a augmenté et dès 2005 des rassemblements ont lieu tous les étés. Une Coordination des opposants a dû se monter entre une cinquantaine d'assos et quelques partis politiques, avec des réunions très régulières dans une grange au cœur de la zone. Les médias libres au niveau français et européen se font relais de leur lutte. En 2009 suite à un Camp Action Climat et l'Appel des habitants, l'occupation devient un nouveau moyen de lutte. De nouveaux occupants arrivent et construisent des cabanes dans les arbres, ils organisent des potagers collectifs, une boulangerie... A ce moment là, une grande partie des français venait du milieu des squats et anarchistes et les internationaux venaient de luttes pour la défense des forêt... Un partage de savoirs et de connaissances se met en place. Les féministes sont bien représentées et il y a peu de rôles genrés : ils recherchent systématiquement la mixité et les femmes s'occupent autant de mécaniques ou de construction de cabanes que les hommes de cuisine.
Mouvement pour la Justice dans le Quartier
Juan, militant du mouvement pour la justice dans le quartier (Movimiento por justicia en el barrio) se présente comme migrant mexicain vivant à New-York. Une petite vidéo appuie ses paroles. Ils luttent pour leur dignité. En 2004, suite aux menaces d'expulsion de leurs maisons, un groupe de migrants mexicains décidèrent de s'organiser pour résister. Ils s'inspirent de la lutte zapatiste et ont adhéré à l'Autre Campagne de 2006. Ils formèrent des comités pour partager leur lutte et s'opposer aux projets de spéculation immobilière. En 2007, ils ont organisés des rencontres à New-York et des consultations populaires. Ils sont en train d'inventer un zapatisme urbain. Une autre forme de faire de la politique, en bas à gauche comme disent les zapatistes. Cette organisation se veut aussi relais sur toutes les injustices et exactions qui se passent au Mexique. Ils ont menés une campagne de d'information et soutien à San Salvador Atenco, organisation qui luttait contre un méga-projet d'aéroport qui subit une féroce répression. Leur devise : Démocratie Liberté et Justice. Aujourd'hui, ils se mobilisent pour la communauté de San Sébastien Bachajon.
Juan reprend la parole et remercie le public.
ZAD, Notre Dame des Landes
Puis vient le tour des comp@s de la ZAD (Zone à Défendre) de Notre-Dame-des-Landes qui se présentent tou-te-s les quatre sous le nom de Camille, représant-e-s non-mandaté-e-s. La première remercie les participants. Elle raconte leur lutte contre un projet d'aéroport près de Nantes. En fond, sur l'écran, une carte situe la France. Une autre carte présente la zone envisagée pour implanter cet aéroport. Ce projet est porté par Vinci, une multinationale ainsi que par le gouvernement français. Une autre compas reprend l'historique depuis les années 70, naissance du projet, et des photos défilent. Le projet végète jusqu'aux années 2000. Durant cette pause, la faune et la flore ont pu se développer. La biodiversité devenue unique, il était impensable de construire un aéroport à cet endroit. Ce projet touchant une quinzaine de fermes, les habitants décidèrent de créer une association de défense: l'ACIPA.
La mobilisation a augmenté et dès 2005 des rassemblements ont lieu tous les étés. Une Coordination des opposants a dû se monter entre une cinquantaine d'assos et quelques partis politiques, avec des réunions très régulières dans une grange au cœur de la zone. Les médias libres au niveau français et européen se font relais de leur lutte. En 2009 suite à un Camp Action Climat et l'Appel des habitants, l'occupation devient un nouveau moyen de lutte. De nouveaux occupants arrivent et construisent des cabanes dans les arbres, ils organisent des potagers collectifs, une boulangerie... A ce moment là, une grande partie des français venait du milieu des squats et anarchistes et les internationaux venaient de luttes pour la défense des forêt... Un partage de savoirs et de connaissances se met en place. Les féministes sont bien représentées et il y a peu de rôles genrés : ils recherchent systématiquement la mixité et les femmes s'occupent autant de mécaniques ou de construction de cabanes que les hommes de cuisine.
Il y a aussi ceux qui luttent contre l’oppression animale comme les anti-spécistes. Il y a une cuisine collective et les repas sont à prix libres pour que l'argent ne soit pas un problème. Il y a une vraie culture de la récupération autant pour la construction que pour l'alimentation. Il ya une entraide financière entre ceux qui n'ont rien et ceux qui perçoivent une allocation comme le RSA.
Ils ont une stratégie de lutte contre la police, ils refusent de donneur leur identité lors des contrôles de police et à chaque arrestation, ils sèment la pagaille et finalement cela fatigue la police qui pense qu'elle perd son temps. Il y a différentes actions pour freiner le projet en empêchant les travailleurs de faire leurs relevés, le sabotage des machines... Il y a eu une grande manifestation en mars 2012 et une grande solidarité sur le terrain. En 2012, certaines personnes décidèrent de faire une grève de la faim ce qui a permis d'avoir un accord pour ne pas expulser les habitants légaux de la zone.
La ZAD est diabolisée par la presse « bourgeoise » en disant qu'ils sont sales et qu'ils profitent du système.
En 2012, une tentative d'expulsion par la police fut un véritable échec grâce au soutien de millier de personnes qui amenaient à manger, des couvertures... Durant cette opération, trois maisons furent détruites. Des personnes se proposèrent de reconstruire les cabanes.
Cette expérience de lutte inspire d'autre ZAD. Il y a en 18 aujourd'hui en France !
En février 2014, ils organisent une grande marche à Nantes où il ya 40000 personnes et 520 tracteurs mais la police veut empêcher le passage en ville ce qui crée une émeute avec la destruction d'un peu de mobilier urbains. Il y eu beaucoup de blessés, 3 personnes perdirent leur œil à cause des tirs de la police. La presse de focalise sur la destruction matérielle et cela contribue à diviser le mouvement. Sur la base de photos floues, des personnes furent arrêtés et condamnées pour "participation à la casse" lors de la marche ! La répression est de plus en plus féroce.
Ils ont une stratégie de lutte contre la police, ils refusent de donneur leur identité lors des contrôles de police et à chaque arrestation, ils sèment la pagaille et finalement cela fatigue la police qui pense qu'elle perd son temps. Il y a différentes actions pour freiner le projet en empêchant les travailleurs de faire leurs relevés, le sabotage des machines... Il y a eu une grande manifestation en mars 2012 et une grande solidarité sur le terrain. En 2012, certaines personnes décidèrent de faire une grève de la faim ce qui a permis d'avoir un accord pour ne pas expulser les habitants légaux de la zone.
La ZAD est diabolisée par la presse « bourgeoise » en disant qu'ils sont sales et qu'ils profitent du système.
En 2012, une tentative d'expulsion par la police fut un véritable échec grâce au soutien de millier de personnes qui amenaient à manger, des couvertures... Durant cette opération, trois maisons furent détruites. Des personnes se proposèrent de reconstruire les cabanes.
Cette expérience de lutte inspire d'autre ZAD. Il y a en 18 aujourd'hui en France !
En février 2014, ils organisent une grande marche à Nantes où il ya 40000 personnes et 520 tracteurs mais la police veut empêcher le passage en ville ce qui crée une émeute avec la destruction d'un peu de mobilier urbains. Il y eu beaucoup de blessés, 3 personnes perdirent leur œil à cause des tirs de la police. La presse de focalise sur la destruction matérielle et cela contribue à diviser le mouvement. Sur la base de photos floues, des personnes furent arrêtés et condamnées pour "participation à la casse" lors de la marche ! La répression est de plus en plus féroce.
La ZAD continue la lutte pour l'autonomie et contre le monde capitaliste, elle continue les expérimentations aussi.
L'état menace de revenir à la charge et ils restent mobilisés.
Lors du Festival Mondial des Résistances, un slogan dit "si le capitalisme est mondial, alors nos luttes doivent être mondialisées".
Ils apprirent la lutte de la communauté de Bachajon en la visitant et se sentent proches d'eux. Ils ont beaucoup de choses en commun.
"Votre lutte est notre lutte et votre résistance est notre résistance."
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