Juste après
l'intervention des abejas et des représentants du Centre des Droitsde l'Homme Frayba, face à la Commission Interaméricaine de Droitsde l'Homme s'est organisée dans les bureaux de ce centre, une
conférence de presse avec la présence de 3 survivants, le président
de l'organisation de la Société Civile des Abejas, une psychologue
qui a participé dans l'élaboration d'une expertise et un intégrant
du CDH Frayba
La Psychologue a
présenter les conditions de son travail d'expertise, avec des
centaines d'heures d'interview et de travail sur les archives du cas
Acteal, avec plusieurs personnes à ses côtés, de différentes
nationalités, et plus de 150 heures sur le terrain. L'équipe était
composée d’anthropologues, de psychologues et de groupes de
traducteurs.
Les Abejas ont par
la suite lu un communiqué où ils clarifiaient leur position:
"Face au cynisme de l'état Mexicain, de nier sa responsabilité dans le massacre d'Acteal, nous disons, comme l'a manifesté notre companero Juan Vazquez durant l'audience de la CIDH, qui a eu lieu aujourd'hui, à Washington, que nous N'ACCEPTONS PAS de solutions amicales avec l'Etat Mexicain (...) nous demandons que se poursuive le procès du cas, jusqu'à l'émission du dossier de fond, correspondant, où celui ci signalera la responsabilité de l'Etat Mexicain, pour la violation des articles 1.1, 2, 4, 5, 8, 17, 19 et 25 de la convention Américaine des Droits de l'Homme".
Ils ont aussi
dénoncé la libération des paramilitaires qui aujourd'hui sont
retournés dans leurs communautés:
"Le retour des paramilitaires à Acteal est une bombe dans le temps, à n'importe quel moment elle peut exploser, car, ici, se trouvent leurs armes enterrées et ils peuvent les utiliser quand ils recevront l'ordre du gouvernement, ainsi comme ils avaient reçus l'ordre de voler, ou semer la terreur en brulant des maisons ou en massacrant 45 personnes à Acteal".
Ils ont aussi
rappelé que les violences continuent dans la municipalité contre
leur organisation, comme par exemple, la centaine de deplacés de la
Colonia Puebla à cause d'un ex paramilitaire, Jacinto Arias, mais
aussi de la mort d'un intégrant des Abejas, assassiné il y a
quelques mois, sans qu'il n'y ai justice, ou enquête "personne
n'a rien fait"
" Malgré l'impunité qui prévaut dans le massacre d'acteal, et malgré que notre pays s'ensanglante, nous ne nous tairons pas, nous ne reculerons pas, ne nous nous humilierons pas face à un Etat criminel, il ne nous fait pas peur."
Maria Vazquez,
survivante du massacre a pris la parole dans sa langue, le Tsotsil,
pour dire que 9 personnes de sa famille sont mortes durant ce
massacre "je suis indignée par le traitement fait aux corps,
ils les ont traité comme des animaux, ils les ont déshabiller, leur
ont quitter leurs organes, et à quelques-uns, leur yeux!" Elle
a rappelé que ça, ce n'est pas la manière des tsotsils de prendre
soin de leurs morts, ils leur donne des vêtements propres, les
veillent, et leur font un enterrement sacré.
Elle insista: "Nous
voulons la justice, nous n'allons pas changer nos morts pour de
l'argent ou des projets assistencialistes, c'est un crime d'état"
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