sábado, 2 de enero de 2016

Las Abejas dénoncent une embuscade et agression à l'arme contre 3 de leurs intégrants

Aux Organisations, Mouvements et Collectifs indépendants du Monde,
Aux défenseurs*ses des Droits de l'Homme indépendants,
A la Commission Inter-américaine des Droits de l'Homme (CIDH),
Au Congrès National Indigène (CNI),
A la Sexta Nationale et Internationale,
A l'Armée Zapatiste de Libération Nationale -CCRI
Aux Juntas de Buen Gobierno,
Aux Médias Libres, Alternatifs, Autonomes ou comme ils s'appellent,
Aux Tercios Compas,
Aux médias de communication Nationaux et Internationaux,
A la Société Civile Nationale et Internationale,

Action urgente face à l'embuscade et agression armée contre des membres des Abejas d'Acteal
Frères et Sœurs,

Nous dénonçons une autre embuscade, agression armée et lésions physiques contre 3 membres de l'Organisation Société Civile Las Abejas de Acteal (Las Abejas de Acteal), le 29 décembre de cette année, approximativement à 19h, un groupe de 3 personnes cagoulées, deux vêtues de noir et un avec ne chemise de type militaire, a tiré sur nos compañeros avec des armes à feu, dans un véhicule proche du pont Tsibaluk'um approximativement à un kilomètre et demi de la municipalité de Pantelho, cela s'est passé alors qu'ils revenaient pour récupérer des sacs de café dans la communauté San Joaquin, municipalité de Pantelho, cette dite embuscade par le groupe armé, s'est donné dans la même région là où il y a 6 mois, avait été assassiné dans une embuscade, par trois coups de feu, Manuel Lopez Perez, membre des Abejas d'Acteal.

Faits:

a. Nos compañeros qui ont été victimes de l'embuscade sont: Juan Carlos, Alonso et Marcos, de nom Lopez Guzman (nommés plus tard: Juan Carlos, Alonso et Marcos) qui vivent actuellement à Pantelho, avec leurs parents, ils étaient allés récupérer des sacs de café dans la communauté de San Joaquin jusqu'à la municipalité de Pantelho

b. A 18h15 le 29 décembre, Juan Carlos et Marcos sont arrivés sur les lieux où se trouvaient les sacs de café, au bord de la route, ils sont montés dans la camionnette 9 personnes au total, en incluant le conducteur (3 mineurs, une femme, et 5 hommes adultes), de là ils sont partis jusqu'à la ville de Pantelho

c.Mais en passant aux abords du pont Tsibalu'kum, sur un morceau de route raide, et un virage, 3 personnes encagoulées les attendaient, 2 d'entre elles étaient vêtues de chemises et pantalons noirs et l'une d'entre elles avec une chemise de type militaire, portait une arme large et les deux autres, avaient des pistolets, le sujet avec l'arme large a tiré sur nos compañeros Juan Carlos et Alonso, qui se trouvaient à l'avant du véhicule avec le chauffeur, quand Quand Alonso a entendu les premiers tirs il a ouvert la porte de la voiture, et s'est jeté au sol, mais le conducteur avait mis la marche arrière et il s'est fait écrasé le pied droit, apparemment il ne s'est pas cassé les os, mais souffre de blessures. Quand Juan Carlos a entendu les tirs il s'est recroquevillé à l'avant de la voiture, et a réussi à sauter,, mais le conducteur n'a pas pu garder le contrôle du véhicule et il est tombé dans le bas côté et s'est retourné avec toute la charge et les personnes qui se trouvait à l'arrière du véhicule. Marcos qui est mineur en âge, qui voyageait à l'arrière à faillit être atteint par les balles qui sont passées très près de sa tête.

d. Quand les agresseurs ont commencé à tirer contre nos compañeros ils se vantaient et riaient, mais ils s'en sont tous sortis saint et saufs des balles assassines, en dehors de la blessure de Alonso et les gens qui se sont cognés lors que le véhicule est tombé.


e. Juan Carlos et Marcos sont sortis en courant du lieu, accompagnés par leur père Antonio, ils sont partis voir le juge municipal de Pantelho, mais il n'était pas là ils ont juste pu parler au commandant de la police municipale et a argumenté de ne pas pouvoir agir en ce moment, qu'il n'avait pas de patrouille disponible, mais en réalité ce n'était pas vrai, nos compañeros ont vu qu'était stationné une voiture de patrouille.

f. En ce moment la voiture se trouve face à la mairie de Pantelho, avec tous les sacs de café de notre compañeros Antonio.

g. La journée d'hier, 30 décembre 2015, Juan Carlos, Alonso et Marcos se sont rendus aux bureaux de la justice indigène, pour présenter une plainte formelle, enregistrée: 496/IN7A-T2/2015
 
Antécédents:
* Attentats à l'arme à feu contre Juan Lopez Guzman, membre des Abejas de Acteal, père de Antonio la journée du 12 janvier 2015, quand il revenait de cueillir son café dans la communauté San Joaquin.

* Embuscade et agression armée contre notre compañero Manuel Lopez Pérez, le 23 juin 2015 là où il a perdu la vie par trois tirs d'arme à feu, voir la dénonciation :

* La mort de Manuel a provoqué le déplacement forcé de sa famille qui jusqu'à aujourd'hui n'a pu revenir.

* La journée du 19 novembre de cette année, 6 personnes cagoulées étaient dans le champ de café d'Antonio dans la communauté de San Joaquin

* Depuis l'année 2012 jusqu'à 2015, Antonio et sa famille ont reçu de nombreuses menaces de mort.

Contexte:

Nos compañeros Juan Carlos, Alonso et Marcos, sont les fils de notre compañero Antonio Lopez Jimenez et de notre compa?64era Petrona Guzman Santiz, originaire de la communauté San Joaquin. Ils en sont sortis en 2007, pour refuser de travailler sur un travail d'égout et d'eau en réseau du mauvais gouvernement, les autorités et les gens du PRD de cette localité, leur avait coupé différents plans de café et arbres fruitiers là où s'est ouvert la terre pour faire passer les égouts sans l'accord de notre compañero Antonio et sa famille, ce à quoi notre compañero a porté plainte face aux bureaux de la justice indigène, car en dehors de détruire ses cultures, ils ont aussi été agressés verbalement et physiquement, les habitants et autorités de San Joaquin ont aussi volé un appareil photo. Mais, cela n'étonne pas, l'instance de "justice" officielle, a donné depuis l'année passée, pour "conclut" le sujet, donnant pour "résolu" le problème.

Les autorités et habitants du PRD de San Joaquin, quand ils ont appris que notre compañero avait déposé une plainte en justice, ils se sont énervés et ont obligé toute la communauté à coopérer 700 pesos par personne pour payer le ministère public pour éviter que les agresseurs de notre compañero Antonio et de sa famille soient détenus. Mais ils n'ont pas que réunis cet argent, mais ils ont aussi planifié de comment tuer Antonio, comme nous ont informé diverses personnes qui ont demandé de garder l'anonymat.

Il semblerait que les agresseurs de nos compañeros Juan Carlos, Alonso et Marcos avaient les mêmes caractéristiques que le groupe de personnes qui a tendu l'embuscade et a assassiné à notre compañero Manuel Lopez Perez. Notre compañero Antonio et sa famille n'ont pas d'autres ennemis que les autorités et les habitants du parti PRD et Vert-écologiste de San Joaquin, pour ne pas avoir accepter les œuvres publiques du mauvais gouvernement.

L'embuscade d'avant hier, n'a pas été la première fois que la situation de risque à leur intégrité physique et morale de notre compañero Antonio et sa famille s'est déroulée, mais cela date depuis plusieurs années, le 26 juin dernier quelques jours après l'assassinat de notre compañero Manuel Lopez Perez, vous pouvez lire ici la dénonciation: http://acteal.blogspot.mx/2015/06/denunciamos-mas-amenazas-de-muerte.html


L'agression d'avant hier contre nos compañeros Juan Carlos, Alonso et Marcos est la continuité d'une série d'agressions contre notre compañero Antonio et sa famille, c'est la conséquence de l'impunité qui a été laissé après le crime contre notre compañero Manuel, il ne reste aucun doute que c'est la conséquence de l'impunité du massacre d'Acteal et de l'impunité historique que les riches et les puissants d'en haut imposent au Mexique.

L'embuscade d'avant hier, et l'assassinat de notre compañero Manuel est un message claire de l'Etat Mexicain contre nous, les peuples qui luttons contre les politiques du mauvais gouvernement mexicain et contre l'hydre capitaliste. Comme ont dénoncé nos compañeros et compañeras de l'Ejido de Tila la réactiviation du groupe paramilitaire "Paz et Justicia" en réalité ce n'est pas seulement dans la zone nord du Chiapas que se sont réactivés les paramilitaires sinon que la violence est partout, au Chiapas et dans tout le Mexique.

Ce que nous vous disons compañeros et compañeras du Mexique et du monde, la situation de vie tant des membres des Abejas d'Acteal de Pantelho comme dans d'autre communautés membres de notre organisation, est en grave risque tant physique que moral. Nous pouvons dire que c'est similaire aux faits avant ceux du massacre d'Acteal, car à n'importe quel moment et lieu ils peuvent nous tendre une embuscade et nous tuer comme des animaux, car les mêmes autorités officielles ne font pas seulement rien, mais au contraire elles protègent les assassins et paramilitaires les laissant agir en toute impunité.
 
Nous voulons vous rappeler que l'Etat Mexicain lorsque ses représentants était à l'audience publique du cas d'Acteal face à la Commission Inter américaine des Droits de l'Homme (CIDH) qu"ils n'avaient pas pu développer bien l’enquête sur le lieu du massacre d'acteal suite aux conditions climatologiques particulièrement compliquées et les capacités de l'enquête avec lesquels ils comptaient en 1997, ne se comparent en rien avec celle qui existent aujourd'hui", c'est ainsi qu'a dit Roberto Campa durant l'audience publique du cas Acteal (voir video entre minutes 48.32 et 48.48)  https://www.youtube.com/watch?v=TohjnT7kwhs. En réalité c'est de la pure démagogie, un vil mensonge qe la langue des gouvernants criminels est habituée à dire.

Si cette série d'agression et échelle de violence qui se vit dans la municipalité de Pantelho ne se contrôle pas, les responsables immédiats seront: le président municipal de Pantelho Macario Gutierrez, le mauvais gouvernement Manuel Velasco Coello et Enrique Peña Nieto.

Compañeras et compañeros, ici à Chenalho, à Pantelho, en territoire des Abejas d'Acteal nous n'allons pas avoir une nouvelle année à fêter, car nous sommes dans un moment difficile pour le processus de construction de notre autonomie, pour la construction d'une justice vraie pour être défenseur/ses de la vie, pour être des hommes et des femmes vraies qui voulons vivre libres dans notre propre terre et territoire.

Mais malgré tout ça, depuis Acteal, Maison de la Mémoire et de l'Espoir, nous disons au mauvais gouvernement qu'il ne pourra pas nous détenir, car notre lutte est juste et digne


Cordialement.

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