Aux Organisations,
Mouvements et Collectifs indépendants du Monde,
Aux défenseurs*ses
des Droits de l'Homme indépendants,
A la Commission
Inter-américaine des Droits de l'Homme (CIDH),
Au Congrès National
Indigène (CNI),
A la Sexta Nationale
et Internationale,
A l'Armée Zapatiste
de Libération Nationale -CCRI
Aux Juntas de Buen
Gobierno,
Aux Médias Libres,
Alternatifs, Autonomes ou comme ils s'appellent,
Aux Tercios Compas,
Aux médias de
communication Nationaux et Internationaux,
A la Société
Civile Nationale et Internationale,
Action urgente face
à l'embuscade et agression armée contre des membres des Abejas
d'Acteal
Frères et Sœurs,
Nous dénonçons une
autre embuscade, agression armée et lésions physiques contre 3
membres de l'Organisation Société Civile Las Abejas de Acteal (Las
Abejas de Acteal), le 29 décembre de cette année, approximativement
à 19h, un groupe de 3 personnes cagoulées, deux vêtues de noir et
un avec ne chemise de type militaire, a tiré sur nos compañeros
avec des armes à feu, dans un véhicule proche du pont Tsibaluk'um
approximativement à un kilomètre et demi de la municipalité de
Pantelho, cela s'est passé alors qu'ils revenaient pour récupérer
des sacs de café dans la communauté San Joaquin, municipalité de
Pantelho, cette dite embuscade par le groupe armé, s'est donné dans
la même région là où il y a 6 mois, avait été assassiné dans
une embuscade, par trois coups de feu, Manuel Lopez Perez, membre des
Abejas d'Acteal.
Faits:
a. Nos compañeros
qui ont été victimes de l'embuscade sont: Juan Carlos, Alonso et
Marcos, de nom Lopez Guzman (nommés plus tard: Juan Carlos, Alonso
et Marcos) qui vivent actuellement à Pantelho, avec leurs parents,
ils étaient allés récupérer des sacs de café dans la communauté
de San Joaquin jusqu'à la municipalité de Pantelho
b. A 18h15 le 29
décembre, Juan Carlos et Marcos sont arrivés sur les lieux où se
trouvaient les sacs de café, au bord de la route, ils sont montés
dans la camionnette 9 personnes au total, en incluant le conducteur
(3 mineurs, une femme, et 5 hommes adultes), de là ils sont partis
jusqu'à la ville de Pantelho
c.Mais en passant
aux abords du pont Tsibalu'kum, sur un morceau de route raide, et un
virage, 3 personnes encagoulées les attendaient, 2 d'entre elles
étaient vêtues de chemises et pantalons noirs et l'une d'entre
elles avec une chemise de type militaire, portait une arme large et
les deux autres, avaient des pistolets, le sujet avec l'arme large a
tiré sur nos compañeros Juan Carlos et Alonso, qui se trouvaient à
l'avant du véhicule avec le chauffeur, quand Quand Alonso a entendu
les premiers tirs il a ouvert la porte de la voiture, et s'est jeté
au sol, mais le conducteur avait mis la marche arrière et il s'est
fait écrasé le pied droit, apparemment il ne s'est pas cassé les
os, mais souffre de blessures. Quand Juan Carlos a entendu les tirs
il s'est recroquevillé à l'avant de la voiture, et a réussi à
sauter,, mais le conducteur n'a pas pu garder le contrôle du
véhicule et il est tombé dans le bas côté et s'est retourné avec
toute la charge et les personnes qui se trouvait à l'arrière du
véhicule. Marcos qui est mineur en âge, qui voyageait à l'arrière
à faillit être atteint par les balles qui sont passées très près
de sa tête.
d. Quand les
agresseurs ont commencé à tirer contre nos compañeros ils se
vantaient et riaient, mais ils s'en sont tous sortis saint et saufs
des balles assassines, en dehors de la blessure de Alonso et les gens
qui se sont cognés lors que le véhicule est tombé.
e. Juan Carlos et
Marcos sont sortis en courant du lieu, accompagnés par leur père
Antonio, ils sont partis voir le juge municipal de Pantelho, mais il
n'était pas là ils ont juste pu parler au commandant de la police
municipale et a argumenté de ne pas pouvoir agir en ce moment, qu'il
n'avait pas de patrouille disponible, mais en réalité ce n'était
pas vrai, nos compañeros ont vu qu'était stationné une voiture de
patrouille.
f. En ce moment la
voiture se trouve face à la mairie de Pantelho, avec tous les sacs
de café de notre compañeros Antonio.
g. La journée
d'hier, 30 décembre 2015, Juan Carlos, Alonso et Marcos se sont
rendus aux bureaux de la justice indigène, pour présenter une
plainte formelle, enregistrée: 496/IN7A-T2/2015
Antécédents:
* Attentats à
l'arme à feu contre Juan Lopez Guzman, membre des Abejas de Acteal,
père de Antonio la journée du 12 janvier 2015, quand il revenait de
cueillir son café dans la communauté San Joaquin.
* Embuscade et
agression armée contre notre compañero Manuel Lopez Pérez, le 23
juin 2015 là où il a perdu la vie par trois tirs d'arme à feu,
voir la dénonciation :
* La mort de Manuel
a provoqué le déplacement forcé de sa famille qui jusqu'à
aujourd'hui n'a pu revenir.
* La journée du 19
novembre de cette année, 6 personnes cagoulées étaient dans le
champ de café d'Antonio dans la communauté de San Joaquin
* Depuis l'année
2012 jusqu'à 2015, Antonio et sa famille ont reçu de nombreuses
menaces de mort.
Contexte:
Nos compañeros Juan
Carlos, Alonso et Marcos, sont les fils de notre compañero Antonio
Lopez Jimenez et de notre compa?64era Petrona Guzman Santiz,
originaire de la communauté San Joaquin. Ils en sont sortis en 2007,
pour refuser de travailler sur un travail d'égout et d'eau en réseau
du mauvais gouvernement, les autorités et les gens du PRD de cette
localité, leur avait coupé différents plans de café et arbres
fruitiers là où s'est ouvert la terre pour faire passer les égouts
sans l'accord de notre compañero Antonio et sa famille, ce à quoi
notre compañero a porté plainte face aux bureaux de la justice
indigène, car en dehors de détruire ses cultures, ils ont aussi été
agressés verbalement et physiquement, les habitants et autorités de
San Joaquin ont aussi volé un appareil photo. Mais, cela n'étonne
pas, l'instance de "justice" officielle, a donné depuis
l'année passée, pour "conclut" le sujet, donnant pour
"résolu" le problème.
Les autorités et
habitants du PRD de San Joaquin, quand ils ont appris que notre
compañero avait déposé une plainte en justice, ils se sont énervés
et ont obligé toute la communauté à coopérer 700 pesos par
personne pour payer le ministère public pour éviter que les
agresseurs de notre compañero Antonio et de sa famille soient
détenus. Mais ils n'ont pas que réunis cet argent, mais ils ont
aussi planifié de comment tuer Antonio, comme nous ont informé
diverses personnes qui ont demandé de garder l'anonymat.
Il semblerait que
les agresseurs de nos compañeros Juan Carlos, Alonso et Marcos
avaient les mêmes caractéristiques que le groupe de personnes qui
a tendu l'embuscade et a assassiné à notre compañero Manuel
Lopez Perez. Notre compañero Antonio et sa famille n'ont pas
d'autres ennemis que les autorités et les habitants du parti PRD et
Vert-écologiste de San Joaquin, pour ne pas avoir accepter les
œuvres publiques du mauvais gouvernement.
L'embuscade d'avant
hier, n'a pas été la première fois que la situation de risque à
leur intégrité physique et morale de notre compañero Antonio et sa
famille s'est déroulée, mais cela date depuis plusieurs années, le
26 juin dernier quelques jours après l'assassinat de notre compañero
Manuel Lopez Perez, vous pouvez lire ici la
dénonciation: http://acteal.blogspot.mx/2015/06/denunciamos-mas-amenazas-de-muerte.html
L'agression d'avant
hier contre nos compañeros Juan Carlos, Alonso et Marcos est la
continuité d'une série d'agressions contre notre compañero Antonio
et sa famille, c'est la conséquence de l'impunité qui a été
laissé après le crime contre notre compañero Manuel, il ne reste
aucun doute que c'est la conséquence de l'impunité du massacre
d'Acteal et de l'impunité historique que les riches et les puissants
d'en haut imposent au Mexique.
L'embuscade d'avant
hier, et l'assassinat de notre compañero Manuel est un message
claire de l'Etat Mexicain contre nous, les peuples qui luttons contre
les politiques du mauvais gouvernement mexicain et contre l'hydre
capitaliste. Comme ont dénoncé nos compañeros et compañeras de
l'Ejido de Tila la réactiviation du groupe paramilitaire "Paz
et Justicia" en réalité ce n'est pas seulement dans la zone
nord du Chiapas que se sont réactivés les paramilitaires sinon que
la violence est partout, au Chiapas et dans tout le Mexique.
Ce que nous vous
disons compañeros et compañeras du Mexique et du monde, la
situation de vie tant des membres des Abejas d'Acteal de Pantelho
comme dans d'autre communautés membres de notre organisation, est en
grave risque tant physique que moral. Nous pouvons dire que c'est
similaire aux faits avant ceux du massacre d'Acteal, car à n'importe
quel moment et lieu ils peuvent nous tendre une embuscade et nous
tuer comme des animaux, car les mêmes autorités officielles ne font
pas seulement rien, mais au contraire elles protègent les assassins
et paramilitaires les laissant agir en toute impunité.
Nous voulons vous
rappeler que l'Etat Mexicain lorsque ses représentants était à
l'audience publique du cas d'Acteal face à la Commission Inter
américaine des Droits de l'Homme (CIDH) qu"ils n'avaient pas pu
développer bien l’enquête sur le lieu du massacre d'acteal suite
aux conditions climatologiques particulièrement compliquées et les
capacités de l'enquête avec lesquels ils comptaient en 1997, ne se
comparent en rien avec celle qui existent aujourd'hui", c'est
ainsi qu'a dit Roberto Campa durant l'audience publique du cas Acteal
(voir video entre minutes 48.32 et 48.48) https://www.youtube.com/watch?v=TohjnT7kwhs. En réalité c'est de la
pure démagogie, un vil mensonge qe la langue des gouvernants
criminels est habituée à dire.
Si cette série
d'agression et échelle de violence qui se vit dans la municipalité
de Pantelho ne se contrôle pas, les responsables immédiats seront:
le président municipal de Pantelho Macario Gutierrez, le mauvais
gouvernement Manuel Velasco Coello et Enrique Peña Nieto.
Compañeras et
compañeros, ici à Chenalho, à Pantelho, en territoire des Abejas
d'Acteal nous n'allons pas avoir une nouvelle année à fêter, car
nous sommes dans un moment difficile pour le processus de
construction de notre autonomie, pour la construction d'une justice
vraie pour être défenseur/ses de la vie, pour être des hommes et
des femmes vraies qui voulons vivre libres dans notre propre terre et
territoire.
Mais malgré tout
ça, depuis Acteal, Maison de la Mémoire et de l'Espoir, nous disons
au mauvais gouvernement qu'il ne pourra pas nous détenir, car notre
lutte est juste et digne
Cordialement.
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