miércoles, 11 de marzo de 2020

Le Congrès National indigène dénonce l'enlèvement de 12 personnes à Chilon pour se solidariser avec l'EZLN & CNI

Déclaration suite à l’enlèvement de membres du CNI à Chilón, dans l’État du Chiapas, pour leur participation aux « Journées Nous sommes toutes et tous Samir »

26 février 2020.
Au peuple du Mexique,
Aux réseaux de résistance et rébellion,
À la Sexta nationale et internationale,
Aux médias,
Aux organismes de droits humains,
Aux organisations de défense du territoire et de la terre mère,



Par ce communiqué, nous rendons public le fait que des compañeros et compañeras des communautés de San Antonio Bulujib et Guaquitepec, municipalité de Chilón, Chiapas, appartenant au Congrès National Indigène (CNI), ont été violenté.e.s, réprimé.e.s et emprisonné.e.s à 17 h, le 23 février dernier par les autorités communales de San Antonio Bulujib appartenant aux groupes paramilitaires nommés “CHINCHULINES” et “ORCAO” ainsi que par des membres du parti MORENA de la région ; IL S’AGIT DE REPRÉSAILLES À LEUR PARTICIPATION AUX JOURNÉES EN DÉFENSE DU TERRITOIRE ET DE LA TERRE MÈRE « NOUS SOMMES TOUS ET TOUTES SAMIR » convoquées par l’Armée zapatiste de libération nationale et le CNI.


Il s’agit de María Cruz Espinoza, Juana Pérez Espinoza, Feliz López Pérez, María Cruz Gómez, Ana Gómez Hernández, Alejandra Gómez, María Luisa Pérez Gómez agée de un an, María del Rosario Mazariegos Gómez âgée de 11 mois, Manuel Cruz Espinoza, Juan Gómez Núñez et Isidro Pérez Cruz qui ont été frappé.e.s et séquestré.e.s pour avoir mis une affiche portant sur les Journées « Nous sommes tous et toutes SAMIR » à l’entrée du village de San Antonio Bulujib.

Le 24 février, à 20h30, après avoir été privés de liberté pendant plus de 24 heures, nos compañeros et compañeras membres du CNI ont été libéré.e.s sous condition : les autorités de la communauté de San Antonio Bulujib ont dit que, si le groupe du CNI voulait résoudre le problème, il devrait payer une amende de 15 cartons de sodas et deux mille cinq cents pesos. Elles le menacent en cas de non paiement de l’amende imposée par les autorités et mettent comme condition à leur maintien dans la communauté la renonciation des onze détenus à être membres du CNI. En outre, les autorités communales ont précisé que, si nos compañeros et compañeras ne payaient pas l’amende avant le dimanche soir 1er mars 2020, ils et elles seraient expulsé.e.s de leurs terres et de leurs maisons, qui seront elles-mêmes vendues, et qu’on les ferait enfermer dans la prison du village.

Nous rendons responsables de ce qui pourrait arriver à nos compañeros et compañeras les trois niveaux de gouvernement et les groupes paramilitaires organisés des communautés et, plus spécifiquement, le titulaire du gouvernement fédéral, ANDRÉS MANUEL LÓPEZ OBRADOR, le titulaire de l’armée de l’État du Chiapas, RUTILIO ESCANDÓN, l’autorité communale de San Antonio Bulujib, MIGUEL LÓPEZ GUZMÁN, le Conseiller de Surveillance, MATEO GÓMEZ MÉNDEZ, membre de l’organisation ORCAO et CHINCHULINES, l’Agent auxiliaire municipal JUAN SILVANO MORENO, son suppléant MANUEL GÓMEZ PÉREZ et JOSÉ PÉREZ, présumé leader de la ORCAO et promoteur de paramilitaires qui se consacre à provoquer et à envahir des terres, protégé par les mauvais gouvernements fédéraux, nationaux et municipaux qui, au nom d’une soi-disant quatrième transformation, portent atteinte à la sécurité et à la vie des onze compañeros et compañeras cités plus haut et d’autres familles du CNI.

Nous appelons à la SOLIDARITÉ ET AU SOUTIEN DE NOS SŒURS ET FRÈRES DU CNI À CHILÓN DE LA PART DE TOUTES LES COMMUNAUTÉS, ORGANISATIONS ET COLLECTIFS QUI ONT PARTICIPÉ AUX JOURNÉES EN DÉFENSE DU TERRITOIRE DE LA TERRE MÈRE « NOUS SOMMES TOUTES ET TOUS SAMIR », au Chiapas, au Mexique et dans le monde.

Cordialement,

Le 26 février 2020

Pour la reconstitution intégrale de nos peuples
Plus jamais un Mexique sans nous

Congrès national indigène
Conseil indigène de gouvernement
Armée zapatiste de libération nationale

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