viernes, 11 de marzo de 2016

"Et pendant ce temps...Dans les communautés des partis politiques" EZLN, Février 2016

ET PENDANT CE TEMPS...DANS LES COMMUNAUTES DES PARTIS POLITIQUES
ARMEE ZAPATISTE DE LIBERATION NATIONALE
Mexique.


Février 2016


Aux Compañer@s de la Sexta,


A qui de droit,

Compas et non compas:
Ce que nous vous racontons vient de la propre voix des indigènes des partis politiques (les partidistes) qui vivent dans distinctes zones du sud-est état mexicain du Chiapas.

Bien qu'ils militent, sympathisent ou collaborent dans différents partis politiques ou institutionnels (PRI, PAN, PRD, PVEM, PMRN, PANAL, PT, PES, PFH... plus tous ceux qui se rajouteront d'ici 2018), ils ont en commun d'avoir reçu des projets assistancialistes du mauvais gouvernement, et d'être un matériel humain pour les votes et les transports terrestres et célestes, en plus, bien sûr, d'être indigènes et mexicain-e-s.

Ce que vous lirez maintenant, non seulement n'est pas apparu et n’apparaît ni n’apparaîtra dans la presse de paie locale, nationale et internationale; elle contredit aussi ponctuellement la propagande gouvernementale et celle que ces médias chantent (très mal, d'ailleurs)

En synthèse, ce sont des manifestations d'un crime: la spoliation légale de terres, histoire et culture de communautés indigènes qui ont cru que les mauvais gouvernements et les organisations partidistes étaient là pour les aider. Nous avons omis les noms réels des communautés et personnes par demande express de celles et ceux qui ont parlé, qui dans certains cas, ont peur de représailles, et dans d'autres à cause de la honte et moquerie dont ils souffrent pour l'offense vécue.

Les protagonistes sont seulement une petit part des victimes d'une guerre, la plus brutale, terrible sanglante et destructrice de l'histoire mondiale: une guerre contre l'Humanité.

Nous vous donnons seulement quelques exemples car il y en a beaucoup, bien que le mensonge et la souffrance se fraternise ensemble entre eux. Bon, donc:

Ce qui s'écrit est ce qu'il se passe dans les communautés des partis politiques.

Au début on n'y croit pas mais c'est un fait, ce que nous vous racontons, ainsi nous racontent et nous disent les compañer@s bases d'appui, et ainsi disent ceux qui ne sont pas zapatistes dans les communautés, ce dont on souffre déjà dans les villages. Ceci en dehors de ce que souffrent déjà dans les autres villages des compañeros et compañeras du Congrès National Indigène dans notre pays, qui ne savent pas bien car il n'y a pas de médias de communications qui diffusent l'information car la majorité des médias qu'il y a sont vendus.

C'est cela, ce que nous écrivons, c'est une chose qui date de moins d'un an.

Voyons comme si nous étions dans un drone souterrain pour voir comme sont les partidistes d'en bas, loin des statistiques gouvernementales, et les messages payés dans les médias.

A côté de La Realidad, dans une communauté (bon, ça restera une communauté s’ils se défendent, car vous verrez ce qu’il s'y est passé), ils ne sont pas zapatistes mais des partis politiques, partidistes.

Arriva là-bas le projet de bovins du mauvais gouvernement. Il a offert des bovins à tous ceux qui sont ejidatarios, non pas en commun, mais de manière
individuelle. Individuellement leurs vaches, leur cheval, leur monture, leur sac, leurs fils de fer pour qu’il ne puisse pas s’échapper, leur sel et en commun ils ont donné une pharmacie vétérinaire.

Et ben, les gens étaient bien contents. Ils avaient même leurs panneaux et T-shirt avec les slogans du gouvernement. Et les gouvernants ont pris la photo et ont payé les médias qui se laissent payer pour qu'ils mettent en grand la nouvelle: "les communautés des partis politiques avancent, les zapatistes sont pareilles si ce n'est pire qu'en 1994." Les fonctionnaires ont noté dans leurs comptes qu'ils ont dépensé beaucoup pour cacher ce qu'ils avaient volé: un peu pour eux, autant pour les gouvernants et encore un peu pour les médias à leur solde.

Mais il se trouve que les nouvelles vont comme une poule aveugle, qui ne sait pas où aller: que le Chapo s'est échappé une seconde fois, qu'ils l'ont attrapé pour la troisième fois, que le Pape est venu, que le Pape est parti, et pendant ce temps dans n'importe quel recoin du Mexique ou du monde, ils ont tapé-violé-enfermé-assassiné-disparu-n'importe-qui. Et ben la nouvelle fait partie du système, c'est à dire que c'est aussi une marchandise. Et elle se vend si on en parle, et elle se vend, si elle se tait. C'est ainsi que les médias reçoivent plus de paie pour dire.... et encore plus pour se taire.



Mais, cela fait peu de temps, à l'un de ces ejidatarios du village qui reçoit le soutien gouvernemental, il a eu des besoins et a vendu une vache. Quand on parle de "besoin" on veut dire qu'il a eu une urgence, comme une maladie grave. Alors est arrivé l'inspecteur du projet et il a commencé à compter les vaches, une par une, qu'il lui avait donné, et ben il manquait une vache d'un d'entre eux, c'est à dire de l'un des ejidatario. Alors l'inspecteur a demandé où se trouvait l'autre vache qui n'apparaissait pas et le monsieur répondit " je l'ai vendu pour mes besoins" et l'inspecteur répondit: "tu ne peux pas vendre".

"Pourquoi n'as-tu pas demander la permission? Tu dois en racheter une à la place, et qu'elle soit de la même taille et de la même race" Et le monsieur ejidatario a dit à l'inspecteur: "mais comment messieurs? si j'ai dépensé la paie pour mes besoins, d'où vais-je trouver la paie pour acheter l'autre?" et l'inspecteur répondit: "ça, ce n'est pas mon problème, c'est ton problème, achètes-en une autre, c'est tout, et sinon, ben on va t’enlever toutes les autres."

Il n'avait pas passé un mois, et le maudit inspecteur revient et réunit les ejidatarios et c'est là qu'il dit à tous, il sort une montagne de papier et les montre aux gens et leur dit, c'est à dire que l'inspecteur dit aux gens: "tous ces papiers c'est la liste, les reçus, les factures de tout ce que vous avez reçu du gouvernement, c'est pour ça que maintenant la terre n'est plus à vous, vous devez partir et le mieux serait que vous le fassiez sans poser de problème, sinon on le fera de force. Si vous choisissez de partir tranquillement, tout est prêt, là où vous allez vivre, à Escarcega, c'est à dire dans l'Etat de Campeche, ou sinon dans les Chimalapas."

C'est à dire que durant tout ce temps où ils s’étaient satisfaits du soutien du mauvais gouvernement, en réalité ils étaient en train de surveiller comme des esclaves les bovins qui n'étaient pas leur. Et tous ces papiers qu'ils ont signé avec leurs actes ejidales, et leur carte d'électeur, en fait, c'est qu'ils étaient en train de vendre leur terre, sans le savoir.

Et voilà, les sourires se sont terminés et sont arrivées la peine, la tristesse, la douleur et la rage.

Car là, dans ce lieu, c'est une zone touristique. C'est là où le fleuve Jataté laisse des petites îles qui sont très belles. C'est ça que veulent les messieurs qui vivent des billets et de la monnaie. Cela se passe dans la communauté de X, municipalité officielle de Maravilla, Tenejapa, à côté de la frontière avec le Guatemala.

Savez-vous où se trouve les Chimalapas? Oui, à la frontière avec l'Etat d’Oaxaca. Savez-vous que fréquemment il y a des conflits par là-bas pour des problèmes de terre entre paysans d’Oaxaca et paysans chiapanèques? Bon, et bien ça va augmenter. Les gouvernements fédéral et de l'Etat sont en train d'utiliser ce lieu pour reloger à ceux qu'ils ont spoliés de leurs terres. C'est ce que fait le populisme gouvernemental, il ne résout pas les problèmes, il les augmente et les transfère vers d'autres géographies pour qu'ils ressurgissent dans d'autres calendriers.

Les mauvais gouvernements et les partidistes d'en haut, se moquent des besoins des gens. Toutes leur campagnes et programmes sociaux ne sont qu'un énorme mensonge et une source d'argent pour s'enrichir, et c'est aussi un moyen pour la spoliation.

Mais continuons d'écouter et de voir les partidistes.

Dans la zone du caracol de la Garrucha (mais aussi dans d'autres zones) il est arrivé que dans les communautés de W, X et Y ils ont reçu les projets de "Pro Arbre" - il y a plus de villages, mais ils ne nous racontent pas eux. Ceux qui ont raconté ce sont ces trois communautés, c'est pour cela que nous vous le disons, tous sont des partidistes de la municipalité officielle d'Ocosingo, Chiapas.

A tous ces villages, le gouvernement leur a interdit de couper des arbres pour leurs besoins, comme le bois pour cuisiner et le bois pour la construction de leurs maisons. Les gens disent qu'ils ont peur de ce qui va leur arriver, qu'ils leur ont juste donné une parcelle pour leur champ de maïs en bas de la montagne, et s'ils montent au milieu ils ont une amende. Donc, s’ils ont besoin de changer une planche de leur cabane ils doivent acheter la planche dans les scieries.

Les scieries sont de grandes entreprises, et eux si peuvent couper les arbres, et tout ce qu'ils veulent, là où les paysans ne peuvent pas couper. S'ils ont besoin de bois pour cuisiner, bin les paysans doivent en acheter dans d'autres endroits, et ramener en les portant le tiers de bois jusqu'à leur maisons, et c'est ainsi qu'ils vont avec leur charge, marchant via les mêmes routes où circulent les grands camions avec de gigantesques troncs d'arbres coupés dans les terres de la communautés où les habitants ne peuvent plus couper leur bois "pour protéger l'écologie".

D'où sort l'argent le paysan pour acheter ces planches dont il a besoin pour sa maison ou ce bois pour cuisiner? Ben, des programmes gouvernementaux. Que faut-il pour recevoir l’aumône gouvernementale? Ben, présenter l'acte de l’assemblée, son identité, sa CURP et tous ces papiers qui marquent les personnes tout comme on marque les bovins et les arbres. Marques qui sont, selon eux, pour donner une identité aux personnes et ce qu'ils font, c'est leur quitter: ce n'est plus telle ou telle, mais tel numéro.

Et pourquoi les mauvais gouvernements veulent ces papiers? bin pour démontrer que les paysans ont vendu leurs terres légalement et pouvoir les expulser légalement et les déplacer légalement sur d'autres terres envahies illégalement. C'est ainsi.

Mais, comment sont les femmes dans les familles des partis politiques? Bien, nous allons vous raconter ce que disent ces mêmes gens des partis.
Dans 2 communautés, X et Y, les femmes sont sorties pour recevoir leurs programmes gouvernementaux mais le gouvernement leur a dit que les filles devaient venir et que le rendez-vous était à Tuxtla Gutiérrez, qui est la capitale de l'état mexicain du Chiapas, où vivent le gouverneur et ses fonctionnaires. Bon, au final, en arrivant à Tuxtla, ils ont mis d'un côté les filles et ont laissé de l'autre les dames. Mais il se trouve que parmi les filles, se trouvait une dame par erreur. Et c'est elle qui communiqua avec son mari, et lui dit qu'ils l'avaient enfermée dans une maison durant 3 heures. Et les filles racontent qu'ils les avaient obligées à avoir des relations sexuelles. Et maintenant c'est ce qui se raconte dans la communauté ce que font les fonctionnaires: en échange de donner les programmes gouvernementaux ils obligent à avoir des relations sexuelle. Par exemple une femme avait des problèmes car ils l'avaient obliger à avoir une relation sexuelle, et elle a demandé à sa maman si c'est comme ça la première fois, que ça fait mal d'avoir une relation sexuelle. Et sa maman a demandé à sa fille: "pourquoi ma fille? qu'est-ce qu'il y a ? pourquoi tu me demandes ça?" dit sa mère. Et la fille a du raconter ce qui lui était arrivé à Tuxtla.

C'est-à-dire que le mauvais gouvernement est en train de réimposer le droit de cuissage (quand une femme allait se marier, le gérant de la finca ou de l'hacienda, la grande exploitation, avait le droit de violer la femme), dans les communautés des partis politiques. Il est vrai qu'ils gouvernent et s'habillent comme les gens des fincas ou des haciendas d'avant. Et comme avant ils recevaient les bénédictions du Haut Clergé, qui leur ouvre les portes des cathédrales pour que, via une paie, ils reçoivent les sacrements, expient leurs crimes et violations, et retourner à poser, purs et souriants sur les photos de la presse à solde et à la télévision. C'est ça que font les gouvernants et fonctionnaires qui prient avec dévotion, et sont les premiers dans les queues pour recevoir les bénédictions ecclésiastiques.

C'est ainsi que se bénit l'enfer sur terre.

Et les jeunes des partis politiques?

Ce que nous vous racontons maintenant, nous ne pouvons pas dire de quel villages ou villages il s’agit, mais il se trouve que 2 hommes métisses sont venus racontant qu'ils avaient travaillé avec des entrepreneurs et qu'ils étaient en train de chercher des travailleurs, et qu'ils savaient qu'il y a des gens qui veulent aller travailler dans le nord, et que c'est difficile d'y arriver, et que eux étaient prêts à les amener et les mettre direct au travail. Ces deux-là avaient recruté 9 jeunes. Des mois après, un parvient à communiquer avec sa famille, et c'est là où il leur dit qu'il est blessé par balle, car il est sorti en fuyant du lieu où ils étaient enfermés, que le travail est de semer de la marijuana et des coquelicots, qu'ils ne les laissent pas sortir, et leur avait dit clairement "de là vous ne sortez pas", et que c'est pour ça qu’on ne sait pas si les autres ont réussi à sortir, mais que leurs familles doivent savoir que c'est comme ça qu'ils ont été amenés.

Et dans un autre village de gens des partis politiques: une famille a passé un accord avec les narcos. Quelque chose est arrivé, car il est parvenu un message au père: "si tu ne paies pas, ta famille paiera", lui ont-ils dit. Et que oui, il lui est parvenu un téléphone avec l'image de comment ils avaient coupé la tête de sa fille, et que si il voulait l'enterrer, qu'il aille à tel endroit, qu'elle était là. D'autres personnes de la famille sont parties récupérer le corps de la fille. Mais avant cette disgrâce, la famille était contente, car ils avaient beaucoup d'argent sans travailler beaucoup.

Et dans un autre village de la zone nord du Chiapas, sont arrivés des gens du gouvernement pour offrir des programmes gouvernementaux sur le café, le maïs, les écoles, la clinique, l'église et la route, les gens ont accepté. Les gens étaient bien contents car ils vivaient bien. Ensuite les fonctionnaires gouvernementaux sont revenus pour leur dire qu'ils devaient partir, car il y avait de l'uranium, et qu'ils allaient l'extraire, car c'est très toxique, et c'est pour ça qu'ils devaient partir de gré ou de force. S’ils partaient de gré ils pouvaient aller à Escarcegas o au Chimalapas

Et ils ont montré les factures, et les reçus de tous les frais qu'ils avaient eu des projets gouvernementaux. Et que leurs noms et leurs photos, leurs actes d'assemblées ejidal étaient là, et que tout démontrait que légalement ils ne recevaient pas de subvention mais vendaient leur terre.

Dans une autre zone, dans un village de la municipalité de Simojovel, là où il y a de l'ambre, et où travaillent les gens de ces lieux pour extraire l'ambre pour survivre. Bien, on voit ce qu'a été la privatisation des terres communales, et que oui, quelques villages sont tombés dans le piège. Il se trouve que celui qui était propriétaire de la terre vendait par bouts, c'est-à-dire mètre par mètre, et les gens l'achetait pour voir s'il y avait de l'ambre, et sortaient des choses, mais un jour, ils furent expulsés, car arriva un entrepreneur chinois pour sortir l'ambre. Le capitaliste étranger avait tous les papiers légaux, qu'il avait obtenu grâce aux papiers signés par les gens pour recevoir les aides gouvernementales et les programmes.

Dans d'autres villages de gens de partis politiques, sont arrivés des gens bizarre, il a été détenu et on lui a fait payer une amende pour entrer sans autorisations sur leurs terres. Dans une communauté, ils lui ont fait payé 300 000 pesos, et les étrangers avaient payés, ils avaient même donné un peu plus, et ils ont dit: "c'est la première étape, il va y en avoir une seconde étape puis une troisième étape, et vous allez avoir beaucoup de travail, c'est à dire que vous allez avoir un bon empli avec le nouveau propriétaire de la terre". Dans une autre communauté, ils ont également pris aux étrangers qui arrivaient en barque, et leur ont fait payé 100 000 pesos et les étrangers ont payé et ont dit qu'ils venaient pour faire des recherches, car il y a des mines de souffre, entre autres choses, et que c'est aussi une première étape, et qu'il y en aura une seconde et une troisième.

Dans une autre communauté, à côté de la lagune Miramar, un homme des partis politique de là-bas a même commenté que la quantité qu'ils ont reçu des programmes gouvernementaux début décembre (2015) était la dernière, car avec ça, la paie des terre est complète, et que le propriétaire de la montagne va occuper le terrain que le propriétaire du terrain est un japonais. Le sujet, c'est que dans cette communauté ils vivent avec tout ce qui est nécessaire pour vivre, ils prennent bien soin d'eux, ils ont un même un incubateur de poulet. Ils ont reçu toutes les aides gouvernementales et il se trouve, que sans le savoir, ils ont vendu leur terre à un étranger.

Une autre aide gouvernementale c'est celui de PROSPERA, qui s'appelait avant Oportunidades. Dans ce programme les femmes qui y adhèrent reçoivent des aides pour leurs fils qui sont à l'école. Mais ces programme ont des conditions, et ce que l'on sait des conditions c'est qu'on oblige les femmes à consulter fréquemment un docteur et faire le test du papanicolau de force, et si elles le font pas on leur retire leurs aides, aussi comme communauté ils leur interdit certains service de santé communal qui se font traditionnellement dans les communautés, comme l'usage de la sage-femme. Maintenant les femmes doivent se rendre jusqu'à la ville à accoucher dans les hôpitaux. Bien sûr, cela dépend de si on les reçoit.

Un autre sujet existe, celui de la télévision digitale, le gouvernement donne des télévisions à tous les gens des partis politiques. La journée 22 et 23 décembre 2015, les personnes de toutes les communautés de la municipalité de Las Margaritas se sont rassemblées dans l'unité sportive de Comitan. Depuis minuit, les gens faire la queue pour recevoir leur télévision et il se trouve que beaucoup de gens sont venus. Ce qu'il s'est passé, c'est que 2 personnes sont mortes, un enfant et une femme. L'enfant est mort à cause des bousculades des gens, il a été écrasé sans que la mère puisse le défendre, la femme a été assassinée en arrivant chez elle, le mari a sorti son pistolet et l'a tué pour ne pas avoir pris soin de son fils. Cette information a été donnée par un homme des partis politiques

Quelques jours après qu'ils les aient reçues, les femmes des partis ont commentés que beaucoup de télévisions sont arrivées cassées, et que beaucoup, une fois connectées, ont provoquées un court-circuit ou avaient brûlées; d'autres, en les allumant, il n'apparaissait rien, et maintenant elles doivent acheter un appareil pour qu'elles puissent voir quelque chose, et les gens des partis politiques ont commenté que c'était un business que Peña Nieto avait fait avec une entreprise japonaise.

Ceux-ci sont seulement quelques exemples. Il y en a beaucoup plus et ils sont beaucoup plus effrayants et indignes que ceux dont nous vous avons parlé.

Nous ne mentons pas ou n'inventons pas.
C'est la propre parole des gens des partis, qui, dans leur peine et colère se sont approchés de nous, hommes et femmes zapatistes, pour demander des conseils ou du soutien.

Nous, hommes et femmes zapatistes avons écouté avec respect.

Nous ne reprochons pas leurs trahisons, attaques et calomnies.

Nous ne leur disons pas en face qu'ils ont aidé avant ceux qui nous poursuivaient et que souvent ils se sont ajoutés à ceux d'en haut pour nous attaquer.

Nous ne nous moquons pas de leur disgrâce et peine

Nous ne nous réjouissons pas de leurs douleurs.

Nous ne leur disons pas non plus qu'ils deviennent zapatistes car nous savons que c'est très difficile d'être zapatiste.

Ainsi a été, et est, et sera notre vie, et notre mort: Zapatiste.

Voici ce que nous leur avons dit:

"Nous, hommes et femmes zapatistes nous n'avons rien à offrir, ni aides, ni argent, ni de promesses terrestres ou célestes, nous avons seulement notre exemple. Organisez-vous, vous-mêmes, que personne ne vous dise quoi faire, ni quand, défendez ce qui est votre. Résistez, luttez, vivez!"

Maintenant peut-être que vous vous demandez que font certaines personnes des partis politiques face à ces agressions, spoliations et impositions?

Et bien la réponse est très simple, ils se font passer pour zapatistes.

Un homme des partis politiques a dit : "car ils nous respectent seulement ainsi. Alors nous cachons nos papiers et changeons de noms. Nous, à cause de l'ignorance que nous enseignent les gouvernements nous pensions que les zapatistes étaient des maraudeurs. Mais nous voyons que ce n'est pas comme ça.

J'espère que nous ne serons pas de nouveau ainsi, que nous ne soyons plus espions ou traitres. Nous l'avons vu que celui qui trahit est trahi.

Et puis la vérité, nous avons beaucoup de peine et de colère parce qu'ils se moquent de nous comme toujours.

Nous pensons que nous allions bien, et le mal est venu.

Nous pensions que nous avions beaucoup de choses, et maintenant nous n'avons plus rien.

Nous étions aveugles et maintenant nous sommes nus.

Nous nous moquions de vous, et nous vous disons "putain d'indiens" et voilà qu'il se trouve que vous êtes meilleurs que nous, car vous avez une organisation qui ne vous abandonne pas, qui ne change pas de chemin, qui ne se vend pas, qui ne se rend pas."

C'est ce qu'il nous a dit.

La zapatiste, le zapatiste qui écoutaient le partidiste lui ont répondu :

CA, JAMAIS!

Depuis les montagnes du Sud Est Mexicain

Sous Commandant Insurgé Moisés

Sous commandant Insurgé Galeano

Mexique, Février 2016


AVIS POUR LA SEXTA ET LE CONGRES NATIONAL INDIGENE: Dans les prochains jours nous convoquerons à une série d'activités, soyez attentifs.

Note: le présent texte a été réalisé dans sa totalité avec un processeur de textes de libre software et de code ouvert, avec un système opératif GNU/Linux,
avec Distro UBUNTU 14.04 LTS "UBUNTU", en langue Zulu ça signifie: "une personne est une personne en raison des autres personnes". Dites oui au logiciel libre.



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