domingo, 5 de octubre de 2014

3 compas de Bachajon arrêtés et torturés au Chiapas.

Vous trouverez ici le communiqué des compañeros de la communauté de Virgen Dolores, de l'Ejido de San Sebastian Bachajon, (en savoir plus), dénonçant l'arrestation de 3 de leur compañeros, le 16.09 par les forces de police municipal de Chilon. Ces derniers ont été torturés durant leur détention pour les faire passer aux aveux.

Après avoir fixer une caution de 300 000 pesos, le juge a requalifié les faits de tentative d'homocide. Ils sont en effet accusé d'avoir tiré sur un policier, il y a deçà près d'un mois. L'organisation déclare que ceci n'est qu'une mascarade et cela ressemble plus à une vengeance personnelle, puisque les comp@s cherchent à définir les responsable de l'assassinat de l'un de leurs leaders.Juan Carlos Gomez Silvano,





Source @VivaBachajon
Compañeras et compañeros,

Le 16 septembre 2014, à 4h00 du matin approximativement, 40 éléments de la police municipale de Chilon, sous les ordres du commandant Francisco Sanchez Guzman, ont détenu et torturé nos compañeros Juan Antonio Gómez Silvano, Mario  Aguilar Silvano et Roberto Gómez Hernández, les accusants d'avoir tiré contre un élément de la police municipale de Chilon du nom d'Alfredo Bernabé Aguilar Fuentes. Deux compañeros de l'organisation qui n'ont pas été détenu en ce moment ont réussit à arriver jusqu'à la communauté Virgen de Dolores pour nous informer de leur détention, et qu'ils avaient amener les compas dans un lieu inconnu.

A 6h du matin les familles des détenus et les autorités de l'organisation, nous sommes aller chercher les compagnons au commissariat de Chilon, mais ils ont nié qu'ils étaient là bas, nous sommes ensuite allés à Ocosingo, au Ministère Publique, où ils ont aussi nié qu'ils étaient là bas, ensuite nous sommes allés au palais de justice de la république à Ocosingo, mais ils nous ont aussi dit qu'ils ne savaient rien, nous leur avons dit que nous voulions leur donner quelque chose à manger et savoir comment ils étaient, il était 13h.

Comme aucune autorité du mauvais gouvernement nous disaient où ils se trouvaient, nous avons porter plainte pour détention, non communication, torture et possible disparition forcée. Les familles des trois détenus ont été à Yajalon, au commissariat pour continuer à chercher les compañeros vers 15h, mais ils n'ont pas donné non plus d'information et c'est pour cela qu'ils sont revenu à la communauté Virgen de Dolores à 18h, et les autorités nous sommes allés à la prison d'Ocosingo, mais là non plus nous ne les avons pas trouvés.

A 18h, des compañeros de l'organisation qui continuaient de chercher les 3 compañeros à Ocosingo, nous ont prévenu qu'ils se trouvaient dans les bureaux de la police Municipale d'Ocosingo et rapidement les familles ont apporté des aliments et sont arrivés à 20h, mais ils n'ont pas laissé passer les familles pour les voir, seulement les aliments, car eux ne pouvaient pas les voir.

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Le 17 septembre 2014, à 10h du matin, nous avons pu voir les trois compagnons au ministère publique d'Ocosingo et c'est là qu'on a vu qu'ils avaient été frappés, nous avons voulu parler avec eux mais ils étaient entourés de policiers municipaux qui étaient autour de palais de justice, et ils ont seulement laissé passer les familles, mais pas les autorités, ils ont du donner leur déclaration mais sans traducteur ni avocats.

Grace aux informations des trois compañeros prisonniers nous avons su qu'ils ont été torturés par le Ministère Publique Rodolfo Gomez Gutiérrez qui lui a mit son pistolet sur la tête du compañero Mario Aguilar Silvano, et lui a mit un sac sur la tête lui obligeant à s'auto-accuser.

Dans la nuit de cette même journée, ils l'ont obligé à signer des documents sans qu'il sache le contenu, et ils ont aussi informé les 3 compagnons qu'ils pouvaient sortir avec une caution, c'est pour ça que les compañeros ont pu se communiquer avec les compañeros de Virgen Dolores pour qu'ils viennent au Ministère Publique d'Ocosingo, vers 23h, mais là, ils n'ont pas voulu les prendre en compte et un gardien leur a dit que se sera jusqu'au lendemain à 7h du matin, qu'ils allaient les recevoir.

Le 18 septembre 2014, a été la journée où les familles ont pu parler avec le Ministère Publique Octavio Lopez Martinez, et il leur a dit qu'ils allaient fixer une caution à hauteur de 35 000 pesos pour chacun. En même temps, sont arrivés des membres du centre des droits de l'homme frayba et un médecin pour certifier la torture de nos compagnons dans les bureaux de la police municipale d'Ocosingo, où ils n'ont pu voir que Mario Aguilar Silvano, car le délais du ministère publique pour résoudre la situation juridique était terminé, car après, vers 13h ils les ont amenés à la prison d'Ocosingo, où ils ont pu terminer de certifier les autres compagnons Juan Antonio Gómez Silvano et Roberto Gómez Hernández.

Le juge d'Ocosingo Omar Heleria Reyes, le 19 septembre 2014 a fixé une caution à nos Companeros pour 332 000 pesos chacun, et aujourd'hui à 13.25 se termine le délais pour résoudre la situation juridique de nos compagnons.

Nos compagnons prisonniers ont pu identifier que parmi les policiers municipaux de Chilon, qui les ont détenu i y avait un certain Agustin Sanchez Jimenez, qui est ami et voisin de Sebastian Mendez Hernandez qui est actuellement prisonnier dans la prison de El Amate pour l'assassinat de notre compagnon Juan Carlos Gomez Silvano, le 21 mars 2014, qui s'était déroulé le matin, près de la communauté Virgen de Dolores, où il avait été tué de plus de 20 coups de feu. C'est pour cela que nous considérons que c'est une vengeance contre l'organisation pour faire un travail de recherche des responsables de l'assassinat de notre compañero Juan Carlos.

Nous exigeons du mauvais gouvernement la libération immédiate de nos compañeros JUAN ANTONIO GOMEZ SILVANO, MARIO AGUILAR SILVANO Y ROBERTO GOMEZ HERNANDEZ qui ont été torturés par le mauvais gouvernement et qui sont prisonnier dans la prison d'Ocosingo.

Notre organisation va continuer de lutter pour la défense de son territoire des spoliations que fait le mauvais gouvernement depuis février 2011 pour imposer des projets écotouristiques, dits de classe mondiale, et qui doit donné nos terres à la Commission Nationale des Aires Naturelles Protégées, bien que cette partie de nos terres ne fasse pas partie dans le décret d'Agua Azul, avec toute la complicité de l'ex commissaire ejidal Francisco Guzman Jimenez alias el goyito, et l'actuel commissaire ejidal Alejandro Moreno Gomez.

Ainsi donc, nous exigeons la libération de nos compagnons SANTIAGO MORENO PEREZ prisonniers depuis 2009 dans la prison de Playas Catazaja pour un délit qu'il n'a pas commis, mais aussi pour EMILIO JIMINEZ GOMEZ, prisonniers depuis juillet 2014 dans cette même prison pour un délit qu'il n'a pas commis et du compañero ESTEBAN GOMEZ JIMENEZ, prisonnier depuis 2013 dans la prison de Playas Catazaja et ensuite transférer dans la prison d'El Amate pour des délits qu'il n'a pas commis.

Depuis la zone nord de l'état du Chiapas nous envoyons un salut combatif à tous les compañeros et companeras qui défendent la terre mère, et les projets capitalistes de spoliation.

Plus jamais un Mexique Sans nous!

Cordialement,

Terre et liberté! Vive Zapata!
Hasta la victoria siempre!
Prisonnier polique: Liberté!
Vive Juan Vazquez Guzman, la lutte de Bachajon continue!
Vive Juan Carlos Gomez Silvano, la lutte de Bachajon continue!
Non à la spoliation des territoires indigènes!


En savoir plus: Bachajon

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