Bachajón et leur digne lutte en défense de leurs terres et leur
territoire.
trad@SieteNubes
Nous les signataires, refusons, dénonçons et condamnons avec la plus
grande fermeté les actes de répression commis par les trois niveaux de
gouvernement mexicains, par la force publique de l’Etat du Chiapas et par
leurs sous-fifres locaux, contre nos compas adhérent.e.s à la Sexta
membres des terres collectives de l’ejido de San Sebastián Bachajón,
Chiapas, Mexique.
La date du 21 mars a une grande signification pour l’organisation des
peuples autochtones au Mexique. Le 21 mars 2015, c’était le 16e
anniversaire de la « consultation » zapatiste, durant laquelle 5000
représentants de l’EZLN ont couvert toute la république mexicaine afin
d’inviter la société civile à donner son avis sur quatre questions
relatives aux Accords de San Andrés sur les droits et la culture
autochtones. Cette consultation n’est qu’un exemple de la leçon que nous
ont donné les zapatistes sur ce qu’est la démocratie véritable. Mais pour
les villages tseltales de Bachajón, la situation a été très différente ;
leurs droits à la libre détermination en tant que peuples autochtones ont
été violés de manière réitérée, tout comme le droit à la consultation
pleine et entière au sujet des projets concernant leur territoire, et les
seules consultations que ceux d’en haut et leurs laquais ont offertes,
n’ont été que de simples tromperies et simulations.
Le 21 mars 2015, c’était aussi le premier anniversaire de l’assassinat de
Juan Carlos Gómez Silvano, coordinateur régional de l’organisation dans la
communauté « Virgen de Dolores ». Ce n’est sûrement pas un hasard si c’est
ce jour-là, à 8h du matin, que plus de 600 éléments des forces publiques
ont incendié le siège régional San Sebastián, avec la participation du
commissaire officiel des terres collectives de Bachajon Alejandro Moreno
Gómez, et du conseiller de vigilance Samuel Díaz Guzmán. En conséquence,
nos compañer@s ont été violemment expulsé.e.s de leurs terres récupérées,
et le mal gouvernement a une fois de plus violé ces mêmes accords de San
Andrés.
Nous rappelons que le 9 janvier 2015, près de 900 éléments des forces de
police fédérales et de l’Etat du Chiapas ont violemment expulsé les
compañeras et compañeros qui gardaient et protégeaient les terres leur
appartenant, qui avaient été récupérées de manière pacifique le 21
décembre 2014, au bénéfice du peuple de Bachajón.
Les membres des terres collectives de l’ejido Bachajón adhérents de la
Sexta maintiennent fermement leur résistance, raison pour laquelle, afin
de continuer et de renforcer la lutte, ils avaient commencé, le 29 janvier
dernier, à construire sur ces terres leur siège régional de San Sebastián,
afin d’en faire un lieu de travaux, d’ateliers et de partages.
Légalement et de manière légitime, ces terres appartiennent aux membres
des terres collectives de l’ejido d’origine indigène tzeltale San
Sebastián Bachajón, et sont protégées par un recours juridique. Cependant
les trois niveaux gouvernement ont une fois de plus décidé d’agresser et
de réprimer les membres des terres collectives de l’ejido afin de les
expulser, en violation totale des droits des habitants autochtones.
Il est de notoriété publique que le gouvernement et les grandes
entreprises cherchent à spolier les territoires des peuples autochtones
afin de construire sur place une grande opération immobilière de tourisme
de luxe. Comme cela a été signalé auparavant, les droits des peuples
tzeltales de San Sebastián Bachajón à l’approbation libre, préalable et
documentée de tout projet installé sur leur territoire ont été ignorés en
ce qui concerne ce mégaprojet, et cette partie de leurs terres ancestrales
leur a été expropriée sans la permission ni le consentement des membres
des terres collectives de l’ejido. Cela signifie que les actes de
spoliation du 9 et du 21 mars dernier étaient illégaux, et constituent
d’évidentes violations des droits humains des communautés.
Les droits des peuples autochtones respectifs à la construction de leur
autonomie et à l’usage et l’entière jouissance de leur territoire sont
reconnus et établis par les traités nationaux et internationaux signés par
le Mexique : la déclaration des Nations Unies sur les Droits des Peuples
Autochtones, la Convention 169 de l’Organisation Internationale du
Travail, l’article 2 de la Constitution Politique des Etats-Unis du
Mexique, et les déjà mentionnés Accords de San Andrés.
Nous exigeons qu’un terme soit mis immédiatement à la violation de ces
droits. Nous exigeons également les pleines garanties et le respect de
tous les droits propres aux peuples autochtones de l’ejido de San
Sebastián Bachajón, et particulièrement leurs droits à la vie, à la
liberté et au respect de leur intégrité physique et personnelle.
Nous sommes également indignés que deux compañeros des médias libres aient
été agressés par le groupe du commissaire officiel de l’ejido de San
Sebastián Bachajón, Alejandro Moreno Gómez. Nous resterons vigilants et
attentifs, et suivrons de près les évènements en cours sur place, afin de
réagir suite à tout type d’agression. Nous rendons les trois niveaux de
gouvernement et les autorités officielles de l’ejido responsables de la
sécurité et de l’intégrité des membres des terres collectives de l’ejido,
et de tout acte de violence, de harcèlement ou d’intimidation qui pourrait
avoir lieu.
Nous offrons toute notre solidarité à nos compañeras et compañeros qui
luttons pour le bien-être de leurs peuples et en défense de leurs terres
et de leurs territoires, de leurs ressources naturelles et de la
terre-mère. Nous lançons un appel à tous les gens généreux à ce que des
actions de solidarité et de camaraderie soient réalisées, afin de soutenir
et d’accompagner la digne lutte du peuple de Bachajón.
¡Juan Vázquez Guzmán Vive, la Lucha de Bachajón sigue!
¡Juan Carlos Gómez Silvano Vive, la Lucha de Bachajón sigue!
Non à la spoliation des territoires autochtones !
Signatures:
*Groupes y Collectifs:* Agencia Prensa India (API), México ASSI (Acción Social Sindical Internacionalista) Associació Solidaria Cafè Rebeldía-Infoespai, Barcelona, Catalunya Associazione Ya Basta! Milano, Italia Caracol mundo-eco de latido en solidaridad, Austria Caracol Solidario, Besançon Francia Caracol Zaragoza, Estado Español Casa Nicaragua, Lieja, Bélgica Centro de Documentación sobre Zapatismo -CEDOZ- Estado Español Centro de derechos humanos de los pueblos del Sur de Veracruz "Bety Cariño" AC, México CGT - Estado español Colectivo de Aprendizaje y Enseñanza Zapatista Reino Unido Colectivo Contra la Tortura y la Impunidad A.C., México Colectivo Educación para la Paz y los Derechos Humanos A.C Colectivo Votán Zapata, Coyoacan, México Colectivo Zapatista, Manchester, Inglaterra Comitato Chiapas "Maribel" - Bergamo, Italia Comité de Apoyo a Chiapas de Oakland, CA, Estados Unidos Comité de la Palabra Verdadera del Suroeste de Inglaterra, Reino Unido Comité Tierra y Libertad de Lille, Francia Coordinadora Valle del Chalko, Edo. De Méx., México CSPCL (Comité de Solidaridad con los Pueblos de Chiapas en Lucha), Paris, Francia Decolonial Food For Thought, Los Angeles, Estados Unidos Digne Rage Collectif, Francia Espoir Chiapas, Francia Grupo CafeZ, Lieja, Bélgica Grupo Solidaridad con Chiapas, Dorset, Reino Unido Grupo Solidaridad con Chiapas, Edimburgo, Escocia Grupo Solidaridad con los Zapatistas – Essex, Reino Unido Grupo Solidaridad con México, Londres, Reino Unido Gruppe B.A.S.T.A., Münster, Alemania KIPTIK, Bristol, Reino Unido La Adhesiva, Barcelona, Catalunya La Asamblea Veracruzana de Iniciativas y Defensa Ambiental (LAVIDA) Xalapa. Veracruz, México La plataforma vasca de solidaridad con Txiapas, Pais Vasco LA Sexta en Surponiente-DF, México Les trois passants, Paris, Francia MASA (MesoAmerica Solidarity Action), Liverpool, Reino Unido Movimiento por Justicia del Barrio, Nueva York, Estados Unidos Mujeres y la Sexta, México Mut Vitz 13, Marsella, Francia Nodo Solidale (Italia y México) Oye Latino on Wellington Access Radio, Nueva Zelanda Plataforma de Solidaridad con Chiapas y Guatemala de Madrid, Estado español Proceso de articulación de la sierra de santa Marta, sur de Veracruz, México Red de mujeres de la tierra unidas por un futuro y un mundo mejor AC, México Red de Solidaridad Zapatista del Reino Unido Red Global por la Paz en México, Tokio, Japón Resistencias Enlazando Dignidad-Movimiento y Corazón Zapatista, México Servicio paz y Justicia (SERPAJ), Morelos, México Servicio de Traducción Zapatista del Reino Unido Shades of Silence, Estados Unidos Somos los Otros NY, Estados Unidos TXIAPASEKIN, Plataforma Vasca de Solidaridad con Chiapas, País Vasco Wellington Zapatista Support Group, Nueva Zelanda UK Zap Sol, Reino Unido *Individu-e-s:* Alberto Ariana Mariano, México Pietro Ameglio, Servicio paz y Justicia (SERPAJ), Morelos, México Abraham Antonio Alonso Reyes, México, D.F Cynthia Astudillo Hugo Blanco, Perú Raquel Carrillo, Tijuana, México Marlene Castañeda, México, D.F. Enriqueta G. Chávez López, México Paulin Chávez Rojas, México Susana M. Clares Fuente, México Jessica Davies, Reino Unido Rosalba Dávila Ortiz, Puebla, México Gerson de Lima Oliveira, Porto Alegre, Brasil Rosa de Santiago Fernández, Colima, Col., México Jair De Zouza Faria, Río de Janeiro, Brasil Francisco José Díaz Marcilla, Lisboa, Portugal Joandy Diego, Colorado, Estados Unidos Juliette Doman, MASA (MesoAmerica Solidarity Action), Liverpool, Reino Unido Rogelio Estrada Serafín, Chihuahua, Chih., México Gustavo Esteva, México Michael Farley, MASA (MesoAmerica Solidarity Action), Liverpool, Reino Unido Ángela Fernández, Mérida, Yucatán, México Iris S. Fiala, Austria Davey Flynn, Inglaterra Myriam Fracchia, Servicio paz y Justicia (SERPAJ), Morelos, México Aranza Galván Abrego, Celaya, Gto., México Milton Gómez Membrila, Colima, Col., México Víctor Manuel Gutiérrez Torres, Xalapa, Veracruz, México Jorge Herrera, Nueva Zelanda Malú Huacuja del Toro, escritora mexicana James Jackson, MASA (MesoAmerica Solidarity Action), Liverpool, UK Karla Jiménez Cano, Puebla, Pue., México Sensei Gregory C. Lewis, Estados Unidos Ricardo Lagunes Gasca, México, D.F. Ninón Llano Guibarra, La Paz, Bolivia Tomas Alberto Madrigal, multi-medios Karani Vianey Magallón Martínez, Bahía de Banderas, Nayarit, México Gabriel Magallón Reyes, Bahía de Banderas, Nayarit, México José Manuel Martín, Zamora, Mich., México Juan Carlos Marmolejo Álvarez, Coahuayana, Michoacán, México Gerardo Medina Reyes, Zamora, Michoacán, México Hector Mejia, Torreon, Coahuila, México Alejandro Mendoza Erik Montero Espinosa, México, D.F. Zeb Moon, Colombia Verónica Munier, México Violeta Neponuceno Valencia, Tlapa, Gro., México Óscar Ojeda, México, D.F Alin Palacios Fonseca, Guanajuato, México Eleanor Parry, MASA (MesoAmerica Solidarity Action), Liverpool, Reino Unido Hilda Pérez Alejandre, Querétaro, Qro., México Alexandra Pita González, Colima, México Guillermo Popoca Boone, México Susana Ramírez, Zamora, Mich., México María de Jesús Ramírez Magallón, México María Isabel Ramírez Magallón, México Mónica Cecilia R. Andrade. Puebla, México José Ramírez Magallón, México María Refugio Magallón Mejía, México Rita Robles, México, D.F. Víctor Romo de Vivar Gayol, Zamora, Mich., México Gabriela Ruiz Manzur, Copenhague, Dinamarca Haydeé Sánchez, México, DF. Teresa Santos Durán, Santo Domingo, Rep. Dominicana Zeus Tepeyolotl Martinez, México, D.F. Ana Torres, México, D.F. Miriam Elizabeth Toscano Dolores, Colima, Col., México Ana Valadez Ortega Carolina Valdés, Colima, Col. México Abraham Eduardo Vallejo Moreno, Colima, Col., México Irene Vázquez Magallón, Puebla, Pue., México Alejandra Vázquez Mendoza, Zamora, Michoacán, México Norma Vázquez Torres, Colima, Col., México Rosa Villanueva Ramírez, Washington, USA. Luisa Villanueva Villalobos, Los ángeles, Ca., Estados Unidos Julie Webb-Pullman, Ciudad de Gaza, Palestina Lourdes Zepeda, Colima, Col., México Raul Zibechi, Uruguay
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