Terre Sacrée des Martyrs d'Acteal,
Municipalité de Chenalho, Chiapas, Mexique,
Le 22 juin 2016
Aux Organisations Sociales et Politiques
Aux défenseur-se-s des Droits de l'Homme
Aux médias de Communication Alternatifs
A la presse Nationale et Internationale,
A la Société Civile Nationale et Internationale,
Aux Juntas de Buen Gobierno,
Au Congrès National Indigène,
Et à l'opinion Public:
Soeurs et frères,
Une fois de plus les
armes des forces du gouvernement se sont dirigées contre la
population civile laissant pour solde 8 morts et de nombreux blessés
et disparus, à Nochixtlan, Oaxaca. Cette violence n'est pas
nouvelle. Elle n'est pas nouvelle ni à Oaxaca, ni au Chiapas, ni au
Mexique. Ces paroles nous les disons depuis la Terre Sacrée
d'Acteal, alors que nous célébrons 18 ans et 6 mois du massacre
qu'ont exécuté les paramilitaires du gouvernement.
Ce massacre fut un
avertissement pour tout le Mexique. Ce fut un avertissement montrant
que le gouvernement se fiche de tuer des paysans, femmes et enfants
tant qu'il peut faire passer ses réformes néolibérales. Ce sont
des réformes qui sont menées par le gouvernement fédéral, elles
ne sont pas faites pour le bien être des Mexicains, elles sont
uniquement faites pour privatiser l'éducation, et pour privatiser
toutes les ressources nationales. Depuis que le Massacre d'Acteal
s'est passé, et est resté impuni, les massacres se sont multipliés
dans tous les états de la république Mexicaine.
Ce ne sont plus 45
morts. Maintenant ce sont des milliers et des dizaines de milliers.
Nochixtlan en est à peine le dernier chapitre.
Ici même dans notre
municipalité de Chenalho, la violence n'est pas restée dans le
passé, comme nous aurions voulu. Aujourd'hui de nouveau, dans notre
village de San Pedro Chenalho, il y a beaucoup de préoccupation, et
de demandes de justice pour les faits de violence qui se sont passés
dans la communauté de Colonia Puebla le jeudi 26 mai 2016 où 2
personnes ont trouvé la mort, 6 blessés, 3 maisons brûlées, 2
détruites, et trois véhicules anéantis ainsi que 14 familles
abejas déplacées, soit un total de 81 personnes pour le moment
Ces actes de
barbarie se doivent aux disputes entre partis politiques , pour
rester avec le gouvernement et le budget de la mairie. La dispute est
entre le parti vert et le parti du pri, mais elle a affectée
beaucoup de personnes innocentes qui n'ont rien à voir avec la
dispute, comme celles qui se trouvent déplacées aujourd'hui.
Les gouvernements du
Chiapas et du Mexique n'ont jamais eut la mentalité d'établir la
paix. Ils ne font que fomenté la violence et défendent leur propres
intérêts et ceux de leurs patrons qui veulent nous imposer leur
réformes structurelles. Un exemple très claire c'est la répression
faite au mouvement des enseignants dont nous parlions au début. Des
milliers d'enseignants souffrent de la répression et les
gouvernement continuent d'être têtu et de mener à terme leur
réforme.
Aujourd'hui
l'organisation société civile de Las Abejas d'Acteal, nous nous
solidarisons avec la lutte des enseignants, car les profs protestent
contre la privatisation de l'éducation, tout comme les peuples
indigènes, nous avons protesté contre la privatisation des
richesses de notre territoire. Comment est ce possible que notre pays
ait tant de richesses, tant de biodiversité et que la majorité des
mexicains souffrent de grandes carences
Pourquoi des
centaines de milliers de personnes émigrent dans et en dehors de
notre pays, comme si nous vivions sur les rochers. Et bien c'est
parceque les richesses de la terre mère sont entrain de se faire
privatiser, pour qu'elles ne bénéficient qu'à un petit nombre
Bien que nous comme
organisation Société Civile Las Abejas de Acteal, Pacifiste, nous
ayons fait un appel au public en général pour mettre fin à la
violence, car la violence engendre la mort et la rancune,
malheureusement elle est arrivée...
Soeurs et frères,
face à toute l'instabilité sociale non seulement la violence, la
marginalisation mais aussi l'impunité ont pris le pouvoir.
Spécialement dans le cas du massacre d'acteal, des jeunes étudiants
d'ayotzinapa, les indigènes de Tlatlaya, et d'autres communautés où
l’impunité continue
Photos de l'Aire de Communication des Abejas. |
la racine de toute
cette violence est dans les projets néolibréraux qui nuisent non
seulement à notre pays mais aussi à beaucoup d'autres. Comme ce fut
le cas au Honduras il y a deçà quelques mois, où fut assassinée
notre compañera Berta Caceres simplement pour vouloir protéger les
ressources naturelles. Aujourd'hui nous nous solidarisons avec
l'action globale qui s'est réalisée le 15 juin passé, pour exiger
justice pour ce crime
Monsieur le
Président de la République, et Messieurs les gouvernants: Combien
de temps devra passer pour que vous vous rendiez compte que votre
travail est de prendre en compte le peuple et d'établir la paix?
Pour nous comme
organisation pacifique nous ne permettrons pas que les pierres
commencent à crier. Nous avons tous une responsabilité face au
créateur de l'univers
Comme organisation
pacifique notre compromis est d'annoncer la vérité, qu'aucun être
humain dans ces terres puissions échapper au jugement final, c'est
pour cela que c'est urgent de prendre en compte le peuple, respecter
la justice pour mettre fin à la violence
Comp@s nous sommes
conscient de ceux qui souffrent à cause de la violence, de la
répression, de l'emprisonnement. Car tous nous sommes humains, et
nous avons aussi les mêmes droits de manifester nos inquiétudes car
nous sommes tous chiapanèques et mexicain
HALTE A LA VIOLENCE!
NON A LA REPRESSION!
NON A L' IMPUNITE!
JUSTICE POUR LES CRIMES CONTRE L'HUMANITE!
ACTEAL SITIO DE CONCIENCIA Y CASA DE LA MEMORIA Y DE LA ESPERANZA
ATENTAMENTE
Organización Sociedad Civil Las Abejas de Acteal.
C. Sebastián Pérez Vázquez. C. José Ramón Vázquez Entzin.
C. Juan Pérez Gómez. C. Mariano Jiménez Gutiérrez.
C. Vicente Sánchez Ordoñez
Organización Sociedad Civil Las Abejas de Acteal.
C. Sebastián Pérez Vázquez. C. José Ramón Vázquez Entzin.
C. Juan Pérez Gómez. C. Mariano Jiménez Gutiérrez.
C. Vicente Sánchez Ordoñez
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