Communiqué de l'Union des habitants et habitantes de Chablekal pour
le droit à la propriété de la terre, au territoire et aux ressources
naturelles
Cinq ans se sont écoulés depuis qu'un groupe d'habitants de Chablekal , nous avons décidé de nous organiser pour mettre un terme aux ventes excessives que les ejidatarios et les ejidatarias du village ont réalisées, encouragés par des hommes d'affaires qui se consacrent à la spéculation de la terre. Ils ont transformé la terre et les montagnes en marchandises, ils ont pratiquement donné les montagnes qui appartenaient à tout le monde et, petit à petit, ils ont détruit notre territoire en tant que peuple maya.
Aujourd'hui, avec beaucoup de fierté et de dignité, nous disons que cinq années se sont écoulées et que nous continuons à nous battre et à résister. Au cours de ces cinq années, nous avons accumulé les victoires. L'une d'elles était d'obtenir la mesure de précaution qui interdit à l'ejido de vendre, distribuer, aliéner ou donner en usufruit les terres de Misné Balam dont sommes en possession, nous les habitants de Chablekal. Cette mesure a été accordée par le Tribunal Unitaire Agraire le 15 novembre 2016.
Cependant, au cours de ces années, nous constatons que l'ejido, en complicité avec les autorités agraires, ont ignoré et violé cette mesure de précaution. Surtout, lorsqu'une assemblée s'est tenue le 22 décembre 2017 pour l'usufruit des terres qui comprennent une partie des monts Misné Balam, cet usufruit a été réalisé entre le commissaire ejidal Pedro Santana Trujeque, Candelario Aban Chin et Gilberto Chalé Aban (Président, Secrétaire et Trésorier) et les entrepreneurs de Mérida : Carlos Enrique Abraham Mafud et Mauricio Montalvo Vales. Pourquoi le bureau du procureur général agraire n'a-t-il rien dit pendant l'assemblée, sachant surtout qu'il existe une mesure de précaution qui protège les montagnes de Misné Balam et pourquoi le Registre Agraire National (RAN) a-t-il enregistré le procès-verbal ?
Une telle assemblée et une telle inscription au procès-verbal violent les mesures de précaution dictées par le tribunal agraire un an plus tôt et qui sont toujours en vigueur. Dans ce contexte, l'Union des habitants et des habitantes de Chablekal voudrait demander à la magistrate de la Cour agraire, Lilia Isabel Ochoa Muñoz, ce qu'elle a l'intention de faire face à ces faits qui violent son autorité : quelle sanction fera-t-elle appliquer ? Nous constatons que le Registre Agraire National, le Bureau du Procureur Agraire, l'ejido de Chablekal ont violé cette mesure, qui reconnaît que l'Union des habitants possède les presque 300 hectares qui composent la montagne Misné Balam, dont nous sommes toujours en possession, et nous continuerons à les défendre.
Pour nous, ce n'est pas seulement un "lopin de terre", une "marchandise", comme le pensent certains hommes d'affaires et ejidatarios. Il s'agit de conserver la richesse que nous avons dans ces montagnes, c'est pour cette raison que nous avons aussi fait l'inventaire de la diversité des plantes qui se trouvent dans ces montagnes et des différents usages que nous en faisons pour les habitants. Nous voulons que notre peuple continue d'avoir du gibier et de la dinde de montagne, notre combat est de conserver cette richesse que nous avons dans la montagne de misné balam.
Nous savons que nous avons raison, en tant que peuple maya de Chablekal, nous continuerons à nous battre pour conserver nos montagnes, notre territoire, nos ressources naturelles. Nous pensons qu'un peuple sans terre, sans territoire, cesse d'être un peuple. Nous ne voulons pas être une colonie ou une subdivision de Mérida. Nous voulons continuer d'être un peuple maya, avec autonomie. C'est pourquoi nous continuons à nous battre pour défendre notre territoire.
Montagnes de Misné balam
Chablekal, 1er septembre 2019
Union des habitants et habitantes de Chablekal pour le droit à la terre, au territoire et aux ressources naturelles
traduction carolita d'un article paru sur le site indignación.org
Cinq ans se sont écoulés depuis qu'un groupe d'habitants de Chablekal , nous avons décidé de nous organiser pour mettre un terme aux ventes excessives que les ejidatarios et les ejidatarias du village ont réalisées, encouragés par des hommes d'affaires qui se consacrent à la spéculation de la terre. Ils ont transformé la terre et les montagnes en marchandises, ils ont pratiquement donné les montagnes qui appartenaient à tout le monde et, petit à petit, ils ont détruit notre territoire en tant que peuple maya.
Aujourd'hui, avec beaucoup de fierté et de dignité, nous disons que cinq années se sont écoulées et que nous continuons à nous battre et à résister. Au cours de ces cinq années, nous avons accumulé les victoires. L'une d'elles était d'obtenir la mesure de précaution qui interdit à l'ejido de vendre, distribuer, aliéner ou donner en usufruit les terres de Misné Balam dont sommes en possession, nous les habitants de Chablekal. Cette mesure a été accordée par le Tribunal Unitaire Agraire le 15 novembre 2016.
Cependant, au cours de ces années, nous constatons que l'ejido, en complicité avec les autorités agraires, ont ignoré et violé cette mesure de précaution. Surtout, lorsqu'une assemblée s'est tenue le 22 décembre 2017 pour l'usufruit des terres qui comprennent une partie des monts Misné Balam, cet usufruit a été réalisé entre le commissaire ejidal Pedro Santana Trujeque, Candelario Aban Chin et Gilberto Chalé Aban (Président, Secrétaire et Trésorier) et les entrepreneurs de Mérida : Carlos Enrique Abraham Mafud et Mauricio Montalvo Vales. Pourquoi le bureau du procureur général agraire n'a-t-il rien dit pendant l'assemblée, sachant surtout qu'il existe une mesure de précaution qui protège les montagnes de Misné Balam et pourquoi le Registre Agraire National (RAN) a-t-il enregistré le procès-verbal ?
Une telle assemblée et une telle inscription au procès-verbal violent les mesures de précaution dictées par le tribunal agraire un an plus tôt et qui sont toujours en vigueur. Dans ce contexte, l'Union des habitants et des habitantes de Chablekal voudrait demander à la magistrate de la Cour agraire, Lilia Isabel Ochoa Muñoz, ce qu'elle a l'intention de faire face à ces faits qui violent son autorité : quelle sanction fera-t-elle appliquer ? Nous constatons que le Registre Agraire National, le Bureau du Procureur Agraire, l'ejido de Chablekal ont violé cette mesure, qui reconnaît que l'Union des habitants possède les presque 300 hectares qui composent la montagne Misné Balam, dont nous sommes toujours en possession, et nous continuerons à les défendre.
Pour nous, ce n'est pas seulement un "lopin de terre", une "marchandise", comme le pensent certains hommes d'affaires et ejidatarios. Il s'agit de conserver la richesse que nous avons dans ces montagnes, c'est pour cette raison que nous avons aussi fait l'inventaire de la diversité des plantes qui se trouvent dans ces montagnes et des différents usages que nous en faisons pour les habitants. Nous voulons que notre peuple continue d'avoir du gibier et de la dinde de montagne, notre combat est de conserver cette richesse que nous avons dans la montagne de misné balam.
Nous savons que nous avons raison, en tant que peuple maya de Chablekal, nous continuerons à nous battre pour conserver nos montagnes, notre territoire, nos ressources naturelles. Nous pensons qu'un peuple sans terre, sans territoire, cesse d'être un peuple. Nous ne voulons pas être une colonie ou une subdivision de Mérida. Nous voulons continuer d'être un peuple maya, avec autonomie. C'est pourquoi nous continuons à nous battre pour défendre notre territoire.
Montagnes de Misné balam
Chablekal, 1er septembre 2019
Union des habitants et habitantes de Chablekal pour le droit à la terre, au territoire et aux ressources naturelles
traduction carolita d'un article paru sur le site indignación.org
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