viernes, 2 de octubre de 2020

Manifeste international pour la défense de la forêt des Chimalapas (Oaxaca, Sud du Mexique) et contre les projets miniers

 





Le Conseil municipal de San Miguel Chimalapas, dans l'État d'Oaxaca, au Mexique (www.facebook.com/H.AyuntamientoSanMiguelChimalapa), en collaboration avec le collectif Matza, appellent à la solidarité internationale pour défendre la forêt des Chimalapas, une des régions les plus riches en biodiversité de la planète, actuellement menacée par des méga-projets d'extraction (concessions minières pour l'exploitation de l'or, de l'argent et du cuivre). Pour soutenir cet appel, nous vous remercions de bien vouloir remplir ce formulaire.

Manifeste international pour la défense de la forêt des Chimalapas (Oaxaca, Sud du Mexique)

En ces temps d'urgence environnementale et climatique, la responsabilité dans la défense des forêts du monde entier devient mondiale. Le rôle écologique de ces écosystèmes pour l'équilibre planétaire est fondamental, il s'agit donc de territoires clés pour diminuer les impacts des changements globaux, y compris du changement climatique. Parmi d'autres nombreuses fonctions, ce sont de grands réservoirs d'eau qui permettent la fixation de quantités de CO2 bien supérieures à d'autres lieux. En bref, éviter la disparition des régions les plus biodiversifiées de la planète est essentiel pour que l'espèce humaine puisse aspirer à un avenir durable. En outre, le droit à la diversité des formes d'existence et à la libre détermination des peuples qui habitent et prennent soin de ces forêts depuis des milliers d'années ne peut être pas négocié. Nous ne pouvons pas permettre que la soif d'enrichissement d'une minorité privilégiée et les demandes excessives en matériaux de la part de la société industrielle servent de prétexte à la destruction d'un patrimoine aussi précieux. L'épuisement des ressources ne peut se résoudre par davantage d'extraction jusqu'à ce que nous ayons épuisé la planète entière, mais bien par une consommation moindre et par le recyclage des matériaux qui ont déjà été utilisés.

Cette fois, il s'agit de la jungle des Chimalapas située au sud du Mexique (dans l'Isthme de Tehuantepec, État de Oaxaca) qui est menacée, entre autres, par des méga-projets d'exploitation minière à ciel ouvert. Si ces activités extractives se développaient, cela aurait d'énormes répercussions sur l'environnement de l'un des endroits les plus riches en biodiversité de la planète, car ce sont des milliers d'hectares de forêt qui risquent de s'altérer et la pollution engendrée aurait un grave impact sur les importantes masses d'eau douce présentes sur ce territoire qui représente 594 000 hectares de propriété communale.

Face à cette réalité, nous enjoignons Andrés Manuel López Obrador, président du Mexique, de faire en sorte :

- que le Ministère de l'environnement et des ressources naturelles du gouvernement du Mexique refuse définitivement le permis de prospection pour le méga-projet minier appelé "Santa Marta", promu par la société canadienne Minaurum Gold Coper ;

- que le Ministère des affaires économiques du gouvernement du Mexique refuse de donner son accord aux quatre sollicitations de concessions minières en cours d'attribution, qui concernent une superficie d'environ
107 383,63 hectares (bien que cela touche un territoire beaucoup plus vaste) où ils ont l'intention d'extraire de l'or (Au), de l'argent (Ag), du cuivre (Cu) et du plomb (Pb) ;

- que le gouvernement du Mexique, ainsi que les organisations internationales, respectent et reconnaissent les droits inaliénables de propriété communale du territoire (y compris le sous-sol) des peuples indigènes zoques (Angpøn) qui habitent et prennent soin de la forêt des Chimalapas depuis des millénaires ;

- que le gouvernement du Mexique, en collaboration avec les organisations internationales, définisse les mesures nécessaires à la reconnaissance des valeurs écologiques et bioculturelles de ce territoire, et à sa protection effective, assurant ainsi la vie du peuple indigène Zoque des Chimalapas ;

Nous exprimons de cette façon notre soutien et notre solidarité internationale pour la défense du territoire du peuple Zoque, car sauver la forêt des Chimalapas, c'est faire un pas de plus dans la défense de la planète, de la vie et de l'humanité.

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