miércoles, 16 de mayo de 2012

Après plus de deux mois de mobilisation, aucune évolution pour les déplacés de Montes Azules…


Depuis maintenant plus de deux mois, un petit groupe de quinze personnes, déplacés forcés de la réserve de Montes Azules pour la plupart, se sont installés pour une durée indéterminée sur la Place de la Cathédrale à San Cristobal de Las Casas, au Chiapas.


Ces hommes, femmes et enfants  sont réunis sous la bannière du Front National de Lutte pour le Socialisme (FNLS), une organisation nationale, démocratique et indépendante, œuvrant pour une transformation radicale de la société mexicaine.
Le principal objectif de ce  sit-in vise à dénoncer la militarisation excessive du pays sous le mandat présidentiel de Felipe Calderon et de « la stratégie gouvernementale qui a abouti à l’instauration d’un Etat politico-militaire, et s’illustre par une répression massive des exigences politiques, économiques et sociales du peuple mexicain. »

Au Mexique, les conséquences de cette politique de répression  sont très lourdes et les victimes ne cessent d’augmenter. On comptabilise aujourd’hui plus de  60 000 personnes assassinées  de manière extrajudiciaire, environ 30 000 disparitions forcées, et quelques milliers de déplacés forcés et de prisonniers politiques…

Les mobilisés du sit-in, originaires de la réserve de Montes Azules, revendiquent depuis des années leurs droits à la propriété et à travailler sur les terres  qu’ils occupent depuis leur exil à Las Conchitas, dans la municipalité de Salto de Agua. Ils dénoncent de même la répression et le harcèlement exercés par des groupes paramilitaires sévissant dans la région. 
 D’autres appartiennent à l’Union des Transporteurs « El Quetzalito-FNLS », de la municipalité d’Altamirano. Eux-aussi dénoncent les mesures d’intimidations et les actions répressives perpétrées par les Polices d’Etat Préventive et municipales. La personne interrogée par nos soins à ce sujet relate le vol de plusieurs véhicules ces dernières années, ainsi que le meurtre, les attaques armées et l’emprisonnement arbitraire de plusieurs chauffeurs de l’Union Quetzalito.

Le FNLS n’en ait pas à son premier sit-in à San Cristobal de Las Casas. Voilà maintenant deux ans qu’il organise cette manifestation. Face à l’indifférence du gouvernement national et fédéral, le FNLS tente par cette action de dénoncer publiquement les exactions commises par le gouvernement mexicain. De même, s’appuyant sur la dimension touristique et internationale de la ville de San Cristobal, le sit-in recherche particulièrement à diffuser à l’étranger et ainsi à mobiliser la communauté internationale.


Par ce biais, le FNLS exige :

- la reconnaissance de la responsabilité de l’Etat mexicain au sein des conflits  et  la mise en place de solutions concrètes et immédiates concernant cette situation,

- le démembrement des bandes paramilitaires ainsi que la levée de l’impunité dont elles bénéficient,

- la mise en liberté immédiate de tous les prisonniers politiques et de conscience du pays, 

-  la présentation en direct de tous les disparus de la « guerre sale »,

- la régularisation du droit à la propriété et le respect du droit au travail des membres de l’Union des Transporteurs « el Quetzalito »,

-  la fin de la répression et des mesures contre-insurrectionnelles employées par le gouvernement mexicain.


Pour plus d’informations, consulter :

           http://fnls07.blogspot.mx/

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