Depuis
maintenant plus de deux mois, un petit groupe de quinze personnes, déplacés
forcés de la réserve de Montes Azules pour la plupart, se sont installés pour
une durée indéterminée sur la Place de la Cathédrale à San Cristobal de Las
Casas, au Chiapas.
Ces hommes,
femmes et enfants sont réunis sous la bannière
du Front National de Lutte pour le
Socialisme (FNLS), une organisation nationale, démocratique et indépendante, œuvrant
pour une transformation radicale de la société mexicaine.
Le principal objectif de ce sit-in
vise à dénoncer la militarisation excessive du pays sous le mandat présidentiel
de Felipe Calderon et de « la stratégie gouvernementale qui a abouti à l’instauration d’un Etat
politico-militaire, et s’illustre par une répression massive des exigences
politiques, économiques et sociales du peuple mexicain. »
Au Mexique, les conséquences de cette politique de répression sont très lourdes et les victimes ne cessent
d’augmenter. On comptabilise aujourd’hui plus de 60 000 personnes assassinées de manière extrajudiciaire, environ 30 000
disparitions forcées, et quelques milliers de déplacés forcés et de prisonniers
politiques…
Les mobilisés du sit-in, originaires de la réserve de Montes Azules,
revendiquent depuis des années leurs droits à la propriété et à travailler sur
les terres qu’ils occupent depuis leur
exil à Las Conchitas, dans la municipalité de Salto de Agua. Ils dénoncent de même
la répression et le harcèlement exercés par des groupes paramilitaires sévissant
dans la région.
D’autres appartiennent à l’Union des Transporteurs « El Quetzalito-FNLS », de la municipalité d’Altamirano. Eux-aussi dénoncent les mesures d’intimidations et les actions répressives perpétrées par les Polices d’Etat Préventive et municipales. La personne interrogée par nos soins à ce sujet relate le vol de plusieurs véhicules ces dernières années, ainsi que le meurtre, les attaques armées et l’emprisonnement arbitraire de plusieurs chauffeurs de l’Union Quetzalito.
D’autres appartiennent à l’Union des Transporteurs « El Quetzalito-FNLS », de la municipalité d’Altamirano. Eux-aussi dénoncent les mesures d’intimidations et les actions répressives perpétrées par les Polices d’Etat Préventive et municipales. La personne interrogée par nos soins à ce sujet relate le vol de plusieurs véhicules ces dernières années, ainsi que le meurtre, les attaques armées et l’emprisonnement arbitraire de plusieurs chauffeurs de l’Union Quetzalito.
Le FNLS n’en ait pas à son premier sit-in à San Cristobal de Las Casas. Voilà maintenant deux ans qu’il organise cette manifestation. Face à l’indifférence du gouvernement national et fédéral, le FNLS tente par cette action de dénoncer publiquement les exactions commises par le gouvernement mexicain. De même, s’appuyant sur la dimension touristique et internationale de la ville de San Cristobal, le sit-in recherche particulièrement à diffuser à l’étranger et ainsi à mobiliser la communauté internationale.
Par ce biais, le FNLS exige :
- la
reconnaissance de la responsabilité de l’Etat mexicain au sein des
conflits et la mise en place de solutions concrètes et
immédiates concernant cette situation,
- le
démembrement des bandes paramilitaires ainsi que la levée de l’impunité dont elles
bénéficient,
- la mise en liberté immédiate de tous les
prisonniers politiques et de conscience du pays,
- la
présentation en direct de tous les disparus de la « guerre sale »,
- la
régularisation du droit à la propriété et le respect du droit au travail des
membres de l’Union des Transporteurs « el Quetzalito »,
- la
fin de la répression et des mesures contre-insurrectionnelles employées par le
gouvernement mexicain.
Pour plus d’informations, consulter :
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