Pour la Journée Internationale des Droits des Femmes, le 8 mars, les
compañeras Abejas ont appelé à une marche au départ proche
de la municipalité autonome de Polho. Depuis de nombreuses années,
les femmes organisent une marche pour rappeler leurs droits, faire
un bilan sur leurs avancées, et dénoncer leurs oppressions.
A 8 heures du matin, des centaines de femmes étaient déjà prêtes, venant de différentes communautés de la municipalité de Chenalho ou de Pantelho. Pendant qu'elles se réunissaient et organisaient les rangs pour leur manifestation, les femmes ont commencé à remercier l'effort de chacune et se ont aussi rappelé le souvenir des autres compañeras des Etats-Unis qui luttaient pour défendre leurs droits à un salaire juste et qui furent sauvagement brulées.
La marche a commencé avec un peu de retard mais les femmes ont formé deux files et les hommes une. Plusieurs compañeros sont aussi sortis de leur communauté pour saluer l'effort de leurs compañeras : petit à petit, dans l'organisation des Abejas, les droits des femmes commencent à être de plus en plus respectés.
En arrivant au camp militaire de Majomut, les compañeras ont commencé à lire un communiqué dénonçant sa présence.
A 8 heures du matin, des centaines de femmes étaient déjà prêtes, venant de différentes communautés de la municipalité de Chenalho ou de Pantelho. Pendant qu'elles se réunissaient et organisaient les rangs pour leur manifestation, les femmes ont commencé à remercier l'effort de chacune et se ont aussi rappelé le souvenir des autres compañeras des Etats-Unis qui luttaient pour défendre leurs droits à un salaire juste et qui furent sauvagement brulées.
La marche a commencé avec un peu de retard mais les femmes ont formé deux files et les hommes une. Plusieurs compañeros sont aussi sortis de leur communauté pour saluer l'effort de leurs compañeras : petit à petit, dans l'organisation des Abejas, les droits des femmes commencent à être de plus en plus respectés.
En arrivant au camp militaire de Majomut, les compañeras ont commencé à lire un communiqué dénonçant sa présence.
Une banderole disait "Allez vous-en de nos terres, cherchez-vous un travail digne". En lisant le communiqué un groupe de trois femmes sont entrées dans le camp militaire passant en dessous de la barrière et des fils barbelés avec un drapeau blanc, comme symbole de paix.
Elles l'ont ensuite planté, ainsi, face aux militaires qui n'ont pas voulu réagir. De la même manière ils ont refusé le communiqué des femmes tendu par une compañera.
Ensuite, les compañeras ont décidé d'enlever le drapeau pour le mettre directement là où s'était rassemblé un groupe de 5 soldats. Elles ont oublié leur peur et prit des forces grâce aux cris nombreux de leurs compañeras restées en dehors du campement et aux chants rebelles de la chorale de l'organisation.
Ce drapeau symbolise la lutte pacifiste des Abejas dans leur recherche de paix et de justice, elles ont d'ailleurs lu ensuite un communiqué.
Les compañeras n'ont pas non plus oublié leurs soeurs, mères des 43 disparus d'Ayotzinapa et ont exigé que s'ouvrent tous les camps militaires de l'état du Guerrero.
Dans leur slogans elles exigeaient le respect, le rejet des mégaprojets du gouvernement, la fin des cantinas (bar) dans leurs communautés, la fin des répressions et du déplacement forcé des populations par rapport aux fortes menaces qui pèsent sur les zapatistes de la communauté d'El Rosario par des groupes armés, mais aussi elles exigeaient la fin des disparitions forcées comme à Ayotzinapa ou Acteal.
Elles ont par la suite remercié celles et ceux qui les ont accompagné physiquement, mais aussi tou-te-s celleux qui ont envoyé des cartes de soutien en solidarité à leur lutte.
En France d'ailleurs, une marche de solidarité s'effectuait le même jour à Magnanville.
En arrivant à Acteal, la chorale recevait les gens avec leur chants de bienvenue en langue tsotsil.
Différents internationaux se sont présentés et ont lu différents textes de soutiens. Les femmes ont également lu un communiqué ou elles ont critiqué les us et coutumes qui font croire que l'homme vaut plus qu'une femme, mais aussi se sont solidarisées avec différents mouvements. Elles ont aussi dénoncé la politique assistancialiste du gouvernement qui n'a plus aucun sens en dehors d'être un masque.
Finalement le président de l'organisation a pris la parole en rappelant que les sans les femmes il n'y aurait personne.
Le Père Manuel a clos la cérémonie en donnant une messe.
A la fin de la journée, les compañeras ont partagé leurs offrandes de l'Autel Maya avec toutes les compañeras présentes, partageant et remerciant la Terre Mère pour les fruits de leurs récoltes.
Les hommes avaient préparé la nourriture pour près de mille personnes, depuis 6h du matin. Ce fut un moment convivial qui permit de terminer joyeusement la journée.
Toute la journée la station de radio autonome a diffusé la marche et des textes de luttes de femmes célèbres sur les ondes.
A 18 heure le drapeau de la paix continuait de flotter sur le camp
militaire de Majomut...
les femmes sont celles qui font le plus pour leurs droits.
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