_
Un mundo donde quepan muchos mundos | peintures
zapatistes du Chiapas
du 1er juin au 28 juillet 2018
vernissage jeudi 31 mai 2018 | de 18h à 21h
l'exposition a été rendue possible grâce aux passeurs Rocio Martinez et Jérôme Baschet*
_
N'y a t-il pas une urgence à vouloir comprendre le monde dans lequel nous vivons pour en imaginer d'autres ? Par cette exposition, la galerie s'ouvre à l'histoire présente du mouvement zapatiste au travers d’une série de peintures réalisées par des paysans mayas-tseltals de la vallée de Morelia, au Chiapas.
Depuis le soulèvement armé du 1er janvier 1994 et son intempestif « Ya Basta ! », les rebelles zapatistes du Chiapas n'ont pas cessé d'inventer de nouvelles formes de lutte et de faire croître dans leurs territoires d'autres manières de vivre qu'ils dénomment « autonomie ». Cette expérience constitue l'une des utopies réelles les plus remarquables qu'il soit donné de découvrir aujourd'hui sur une planète livrée à la dévastation et à la déshumanisation.
Sur les murs des villages comme sur les toiles réalisées sur châssis toilés, les peintres-paysans zapatistes transmettent l'esprit de leur lutte par le biais de scènes simples du quotidien où se côtoient le travail agricole, l’éducation ou l'art de l'auto-gouvernement, qu'ils associent aux énoncés les plus explicites quant à leur volonté de combattre le capitalisme néolibéral, de défendre les valeurs de la communauté et de faire naître un monde où il y ait place pour de multiples formes du bien vivre. Une peinture de combat qui alimente, très loin des académismes d’un art contemporain asservi aux lois du Marché, un art populaire de la plus haute importance dont la force indéniable nous questionne sur la pertinence de nos choix, qu’ils soient esthétiques ou politiques. La puissance de la lutte collective qui effraie tellement nos pouvoirs autoritaires est celle qui alimente ces représentations fraîchement arrivées des montagnes et des forêts du Chiapas que nous sommes très fiers d’accueillir, pour la première exposition de peinture de la galerie Salle Principale.
|
No hay comentarios.:
Publicar un comentario