sábado, 31 de marzo de 2018

Atenco renforce des liens en France après l'abandon du projet d'aéroport à Notre-Dame-Des-Landes



Trinidad Ramírez Velázquez du Front des Villages en Défense de la Terre a assisté à la célébration sur la ZAD
@Ro-

Cet événement a coïncidé avec une tournée de travail des Défenseures des Droits de l'Homme en Europe

France, mars 2018. Une délégation mexicaine de Défenseures des Droits de l'Homme a réalisé un voyage de travail en Europe durant les premières semaines de février. Le sujet de la tournée était « Le Mexique, entre la spoliation et les disparitions forcées. Marcher avec le Peuple ». La délégation était composée de deux femmes, dont un de leurs proches est porté disparu, appartenant au Mouvement pour Nos Disparus Au Mexique, de Doña Trinidad Ramírez Velázquez du Front des Villages en Défense de la Terre (FPDT) et des membres de l'ONG Serapaz.


Des rencontres très diverses et des journées d'information se sont déroulées pendant le séjour de la délégation mexicaine à Barcelone et à Paris. Des réunions avec des membres des gouvernements (mairie de Barcelone et une députée française), des organisations non-gouvernementales (l'Institut Catalan International pour la Paix, Peace Brigades International, Amnistie Internationale, France-Amérique Latine, le Comité contre la Faim et pour le Développement) et même une soirée avec Manu Chao.


Araceli Salcedo, mère de Fernanda Rubí -portée disparue depuis 2012- et Grace Fernández, sœur de Dan Jermeel Fernández -séquestré par des militaires en 2008- ont dénoncé la crise humanitaire que subit le Mexique face à une vague de violence et qui est menée aussi bien par l'Etat que par le crime organisé. Elles ont soulevé que la disparition forcée – quand une personne est portée disparue par un/des agents de l'Etat ou sous ordres de ces derniers- est un problème présent sur tout le territoire mexicain qui n'a fait que s'accroître depuis le début de la dénommée « guerre contre le narco » en 2006. Concernant la possible adoption de la loi de Sécurité intérieure, contestée par les organisations sociales mexicaines et critiquée par des organismes des Droits de l'Homme de l'ONU, la délégation a expliqué que celle-ci cherche à officialiser la militarisation du pays déjà commencée en 2006, elle cherche à justifier la répression et à bâillonner les voix de la société en désaccord avec le gouvernement mexicain. Elles ont dénoncé que depuis 12 ans, les cas de torture, les féminicides, les plus de 180 000 disparitions forcées (d'après les chiffres des ONG's), les plus de 200 000 morts, les 300 000 déplacements forcés ont eu lieu dans l'indifférence, la corruption et même les menaces des institutions mexicaines, et que cela s'aggrave.
Au-delà de la dénonciation, l'un des principaux messages de la délégation face à ces organismes européens était celui de rester critiques face à un pays qui « à l'étranger donne l'image d'un pays démocratique, un Etat de droit » mais qui à l'intérieur souffre d'un gouvernement autoritaire où il y a une guerre contre le peuple », où la pauvreté persiste : « Les pays de l'Union Européenne doivent refuser d'investir dans un pays qui ne respecte ni ses engagements démocratiques ni les Droits de l'Homme.»


La rencontre avec « le peuple qui lutte, qui s'organise et qui aime »

En plus des très satisfaisantes réunions avec tous ces organismes, pour Doña Trinidad, la rencontre avec les personnes qui ont participé à la défense du territoire de Notre-Dame-Des-Landes contre un projet d'aéroport était incontournable.
Doña Trinidad a dit porter le mandat du Front des Villages en Défense de la Terre qui était celui de saluer la victoire de NDDL et de renouer l'engagement de soutien entre les deux résistances. En effet, depuis 2012 les luttes d'Atenco et de la ZAD ont cheminé ensemble et établi un lien de soutien mutuel à l’encontre des projets d'aéroport qui les dépouillaient de leurs terres, de leurs formes de vie et qui détruisent l'écosystème.

La résistance française en défense des terres agricoles et de l'environnement dans la zone a commencé dans les années 1960, menée par les « habitants historiques » (certains depuis cinq générations) et par des écologistes. En 2011-2012 la lutte avait rencontré le soutien de personnes solidaires qui sont venues habiter, travailler et défendre les terres et la forêt de manière autonome dans ce qu'illes ont appelé une Zone à Défendre (ZAD). La ZAD correspond à la zone où était planifiée la construction de l'aéroport, c'est-à-dire, plus de 1600 ha de terres agricoles et zones humides avec une grande diversité d'habitats.

Après des décennies de résistance, l'abandon de ce projet d'aéroport a été annoncé le 17 janvier par Edouard Philippe, le Premier ministre. Cependant, dans son discours, Gérard Collomb, Ministre de l'Intérieur, a annoncé que le gouvernement expulserait les membres radicaux de la Zone à Défende, ce qui a suscité des tensions au sein du mouvement.

Malgré cela, le 10 février, près de 30 000 personnes se sont rendues sur la ZAD dans une ambiance festive et de solidarité. Cette date avait été déclarée en tant que journée de lutte même avant que l'abandon du projet soit annoncé. Au rendez-vous, les comités de soutien nationaux et internationaux, écologistes, paysans, collectifs autonomes, anarchistes, syndicalistes de l'entreprise multinationale Vinci (qui avait la concession de construction) et des mouvements anticapitalistes. Certain.e.s avaient parcouru des centaines ou des milliers de kilomètres mais rien n'a empêché que les sentiments chaleureux et les volontés de « Enraciner l'avenir » se rencontrent. Même pas les tempêtes de neige sur les autoroutes. En mots de Doña Trinidad, « Il y a plein de monde ! Ceci rend compte de l'empathie et la compréhension de la lutte des compañerxs ! »




Par ailleurs, quelques jours avant la célébration, des collectifs organisés autour de la défense de différents territoires face à de multiples projets écocides en France ont convergé afin de réaliser des maquettes des monstres capitalistes auxquels ils font face. Parmi eux, l'extractivisme, comme dans le cas des extracteurs de sable dans la Baie de Lannion ; des projets d'autoroute à Saint-Etienne et Lyon ; la destruction de terres fertiles et l'imposition d'un urbanisme sauvage à Dijon ; un site d'enfouissement de déchets nucléaires à Bure ; la construction de fermes industrielles et de complexes « écotouristiques » à Roybon et d'autres sites.

En France, ils sont appelés « des projets inutiles », au Mexique, «des projets de mort ». Pour Doña Trini il s'agit de la même chose : « C'est le même ennemi ici et là-bas. Ici, vous avez démontré au monde entier qu'il est bien possible de faire tomber un aéroport avec l'union et l'organisation...C'est ce que nous voulons pour le Mexique. Qu'il n'y ait pas de destruction. Nous voulons vivre. »



Au début de l'événement, différents collectifs ont pris la parole afin d'exprimer leur solidarité avec la lutte de NDDL et partager la leur. Ensuite, deux marches carnavalesques portant les maquettes des projets inutiles et mortifères se sont rejoint au milieu d'un grand champ où les attendaient la maquette la plus grande, celle d'un grand avion en bois. Elles ont toutes été brûlées avec le message « Cet avion ne décollera jamais d'ici et ces projets ne verront jamais le jour. »

Cette première victoire de NDDL a été possible grâce à la somme de toutes les forces et les différentes formes de résistance qui se sont complémentées dans le but d'arrêter le projet : la lutte des paysans et des habitants historiques, l'expertise citoyenne et associative, la présence organisatrice et combative des zadistes, la bataille juridique, les manifestations des sympathisants et l'appui des comités nationaux et internationaux. Toutes ces énergies se sont retrouvées en même temps et dans le même endroit malgré les contrariétés et les tensions devant les négociations avec le gouvernement.

Ainsi, l'organisation et la logistique du grand évènement a été assumé par des volontaires, des habitant.e.s de la ZAD et des collectifs solidaires. Les stands de bouffe à prix libre, les concerts, les chapiteaux, des bars et des tables d'information sur les diverses résistances en France et au niveau international, des dortoirs, des toilettes et la paille pour couvrir le terrain boueux afin de pouvoir circuler plus facilement...toute cette organisation afin d'accueillir les milliers de personnes. Malgré le froid et la légère pluie du soir, les gens étaient motivées : des personnes qui ne s'étaient jamais rencontrées physiquement se rendaient compte qu'elles n'étaient pas toutes seules, elles offraient des sourires et distribuaient des « bonjour » comme si elles répandaient des graines de solidarité avec chacune des luttes. Un tel accueil rappelait l'organisation des zapatistes qui, depuis leur soulèvement en 1994, mettent toute leur énergie pour inviter chaque année à des rencontres internationales avec un objectif qui semble être partagé par beaucoup : autonomie, indépendance et lutte contre l’hydre capitaliste.

Durant l'évènement, la présence policière ne s'est pas fait attendre, des contrôles systématiques à l'arrivée et la sortie de la ZAD ont eu lieu pendant le week-end. Les semaines précédentes, les habitant.e.s ont dénoncé l'occupation militaire, les fouilles des lieux de vie, le harcèlement, la surveillance au moyen de drônes, d’hélicoptères, et des enregistrements vidéo et audio.

Lundi matin, la présence policière a augmenté avec le déploiement de centaines d'éléments sur la route des Chicanes, avant occupée, maintenant négociée et cédée par les zadistes. Ceci a fait monter la pression sur place mais les zadistes et les personnes solidaires qui restaient ont continué leurs activités de manière pacifique en appelant à protéger les espaces de vie et les habitant.e.s.


Le Front des Peuples en Défense de la Terre : une organisation légitime face à l'abus et la violence

Doña Trini avait donc pour mission celle de « partager la joie des compañerxs de la ZAD ». Pour elle, la célébration amenait « de l'espoir, de l'amour, de la solidarité et de la force pour la mobilisation.»

Les félicitations étaient accompagnées par le rappel historique, des dénonciations et un appel.

Lors des moments de rencontre publics et avec les compañerxs de la ZAD, les principales dates de la résistance d'Atenco et du FPDT contre la construction du Nouvel Aéroport de la Ville de Mexico (NAICM, sigles en espagnol). Pour les villages à proximité de la zone du projet, celui-ci « n'a fait qu'amener la spoliation, la corruption et la violence de la part de l'entreprise constructrice et des institutions de l'Etat.»

Pleine de sûreté et d'aplomb, Doña Trini a expliqué que face à ces injustices « Notre organisation est légitime, nos peuples sont millénaires, nous voulons rester vivants et c'est pour cela que nous sommes en lutte contre ces projets de mort qui amènent la misère. Nous voulons honorer le sang guerrier de nos ancêtres. Ce morceau de terre a des racines des miens. On ne vend pas le sang de nos aïeux, on l'aime et on le défend.»

Le projet d'aéroport, l'un des plus chers du monde et auquel ont été attribués des fonds de la Banque Mondiale a été arrêté en 2002 grâce à la mobilisation d'Atenco. A cette période là « nous avons réussi à faire tomber un décret d'expropriation qui nous arrachait plus de 5400 hectares, qui nous arrachait la vie.»

En 2006, le gouvernement a réprimé de manière extrêmement violente le mouvement : assassinat de deux jeunes, détention arbitraire de 47 femmes et torture sexuelle à 27 d'entre elles de la part de la police, emprisonnement de plus de 200 personnes (certain.e.s avec des peines de jusqu'à 112 ans) et persécution. Telles ont été les brutales réponses d'Enrique Peña Nieto, alors gouverneur de l'Etat de Mexico et aujourd'hui encore président du pays. Face à cela, l'union du FPDT et l'accompagnement de la solidarité et la pression internationales ont été décisives pour la libération des prisonniers politiques en 2010. Une bataille importante et toujours d'actualité est celle des femmes d'Atenco, qui mènent une demande contre l'Etat mexicain devant la Cour Intéraméricaine des Droits de l'Homme.

En 2014, Peña Nieto a annoncé la réactivation du projet d'aéroport. Depuis, des dynamiques de corruption et d'intimidation ont accompagné la machinerie. Parmi ces tromperies : la supplantation et des mensonges lors des assemblées des ejidatarixs1, manque de respect à la loi face à des recours juridiques gagnés par les paysans, manque de transparence lors des licitations, des conflits d'intérêt dans la désignation des organismes de contrôle et de surveillance du projet, corruption dans le Ministère de l'agriculture, des dépenses et des contrats non-déclarés et même la manipulation des études d'impact environnemental reconnues par la Semarnat (Ministère de l'environnement).

L'aéroport est planifié sur une zone lacustre, en plein milieu de ce qu'il reste du Lac de Texcoco. Pour le FPDT, il s'agit d' « un projet absurde, une obsession mesquine. Les ambitions du capital vont à l’encontre de la nature et la nature est très sage, elle va nous donner une leçon. Si l'homme n'arrête pas ce projet, la nature le fera.»

Autre importante dénonciation est celle de la destruction du tissu social et des formes de vie : « Ces terres ont une histoire, elles ont été défendues par le sang de nos ancêtres, ils se sont battus afin de nous donner un morceau de terre que nous travaillons, c'est pour cela que je dis maintenant 'j'aime ma terre, j'aime ma forme de vie.' Mais il y en a d'autres qui s'en moquent. Ils se moquent du sang des aïeux et ils ont profité des mensonges de l'Etat pour donner leurs terres. Le gouvernement achète des volontés à un prix très bas. »

Doña Trini a souligné l'importance de la lutte juridique que le Front a mené et ce malgré le détournement des recours juridiques de la part des entreprises constructrices et des autorités. Actuellement, ils continuent à réaliser et à fournir des analyses topographiques et, de manière inouïe, les habitant.e.s se soumettent à des analyses anthropologiques qui prouvent qu'il s'agit bien des descendant.e.s des peuples originaires.

Lorsque les maquettes disparaissaient sous les flammes, Doña Trinidad a partagé « l'ardeur du FPDT de mettre en échec ces projets et de préserver la vie.» Elle a annoncé que la lutte sociale doit se réactiver : « en cendres doit rester le projet d'aéroport qui a divisé nos peuples et nos familles, qui a provoqué des assassinats, des tortures, des emprisonnements, qui a aveuglé nos frères et sœurs avec l'argent, qui a détruit nos monts sacrés.»

Vidéo: Atenco à Notre-Dame-Des-Landes


Pendant les deux dernières années, des membres du FPDT et des villages à côté ont opposé une résistance avec leurs propres corps, en essayant de bloquer les travaux. Le risque qu'ils courent n'est pas anodin « là haut, les mafias du pouvoir protègent les mafias criminelles.»


« Nous sommes venues pour tisser des liens » : l'appel à la réactivation de la solidarité internationale

Après le rappel historique de la résistance d'Atenco, Doña Trini a exprimé le besoin de renouer l'engagement et les liens tissés entre les deux résistances à d'autres occasions. Atenco avait visité la ZAD pendant la chaîne humaine de défense en 2012 et NDDL avait visité Atenco dans le cadre du Festival Mondial des Résistances et des Rébellions contre le capitalisme en 2015.

L'appel est le suivant :

« Aujourd'hui plus que jamais nous sommes clairs que nous ne croyons pas à la loi imposée par ceux d'en haut. Ce à quoi on croit, c'est au peuple, celui qui lutte, qui s'organise et qui aime. Et notre présence ici obéit à la demande de soutien, de solidarité internationale. Parce que vous, vous avez réussi, Notre-Dame-Des-Landes a réussi avec l'union de tout le monde (…) C'est pourquoi, frères et sœurs, je suis ici devant vous au nom d'Atenco et de mon organisation, nous voulons partir avec l'engagement que vous avez fait au Mexique. Nous aussi, nous nous engageons à continuer de votre côté avec votre lutte. Comme vous, Atenco aussi, on va réussir à faire tomber ce projet. »
Elle a ajouté que «  les résistances doivent s'allier également avec les villages frères qui sont affectés par l'aéroport et les projets de mort qui l'accompagnent, comme dans le cas de l'autoroute privée à San Francisco Xochicuautla, que vous avez déjà aussi visité. »

Les rêves du FPDT pour le présent et pour le futur à Atenco sont ceux d'autonomie, de travail et de respect de la terre, une boulangerie, la production locale en agriculture et élevage et la transmission vers les jeunes. « Ici à la ZAD il y a de bons exemples de tout cela et là-bas les conditions semblent très adverses, car les politiques de répression, de militarisation et de criminalisation de la protestation sociale sont très fortes, elles ont pour but de semer la peur, mais nous avons pleine confiance en l'organisation et beaucoup d'espoir en votre soutien (…) car la force de l'amour et de la dignité sont plus puissantes pour continuer dans la lutte



La visibilité internationale comme proposition de soutien

Concrètement, en réunion avec des collectifs internationaux à l'AmbaZADa, une cabane conçue pour la convergence des luttes supranationales, la proposition était celle de lancer une campagne pour rendre visible la lutte d'Atenco. Doña Trini a touché le cœur des présents et leur a demandé de multiplier la voix : « Nous avons besoin que la communauté internationale nous regarde à nouveau parce qu'au Mexique, le gouvernement nous regarde seulement si des personnes de l'étranger parlent pour celles et ceux qui sont à l'intérieur du problème. Le gouvernement mexicain n'aime pas que les gens de l'extérieur l'observent. »

Et elle a continué « L'idée c'est que, dans la mesure du possible, vous réalisiez des actions symboliques de soutien, que vous partagiez l'information dans vos réseaux. Il s'agit d'un projet qui mobilise de l'argent étranger, il faut trouver la manière d'exercer une pression. »

Concernant la bataille juridique, « nous payons le travail des avocats et des chercheurs », cette partie est essentielle pour leur lutte mais leur solvabilité n'est pas garantie.

Vidéo: Le feu de la Digne Rage du FPDT à Notre-Dame-Des-Landes



Rester unis face à un ennemi qui cherche la tension et la division

Trinidad a rappelé les mots de son mari, Ignacio del Valle, qui en 2002 cherchait à lancer un message d'attention, il disait : « Maintenant que nous avons réussi à faire tomber le décret d'expropriation, c'est comme si nous avions crevé un œil à la bête, mais lorsqu'elle va se rétablir, elle va chercher à se venger. Malheureux celui qu'elle trouvera tout seul et désorganisé ! »
« Le gouvernement s'est vengé en 2006, a ajouté Doña Trinidad, et il n'a pas arrêté de nous réprimer et de se moquer de la justice.»

Ainsi, elle a laissé un message à la ZAD : « Nous avons appris que l'ennemi ne va pas s'arrêter. Nous devons faire l'effort de nous serrer, de rester unis et organisés. Ne vous démobilisez pas parce que l'ennemi est en train de réfléchir à une autre stratégie pour vous arracher les terres que vous avez gagnées. Restez unis, ne vous divisez pas. Rappelez-vous : l'ennemi est présent. Merci sœurs et frères. A bientôt. A toujours. »

La victoire de Notre-Dame-Des-Landes a marqué un jalon dans les luttes contre les projets de mort du capitalisme aussi bien au niveau local que global. Aujourd'hui, les processus au niveau interne devront faire face ou détourner les pièges de ceux d'en haut afin de continuer à construire des alternatives pour l'avenir. Il s'agit d'une autre bataille, une à long terme, de longue haleine, où il faudra encourager l'entente, des formes de conciliation et d'organisation solides parmi les diverses initiatives qui cohabitent à la ZAD (agriculteurs avec des projets légaux, collectifs autonomes, etc.). C'est grâce à l'échange d'expériences des différentes formes de lutte qu'on pourra imaginer le développement et l'évolution du mouvement d'occupation et le processus de réappropriation du territoire. Le tout afin de continuer à animer la sortie de la normalisation mercantile de la terre et de la vie et la construction des voies et des voix vers l'émancipation.

Au-delà des processus internes, les résistances en France, en Europe et au niveau global ont repris de l'élan. Les regards et la reconnaissance de/dans l'autre ont précédé l'accolade, ces rapprochements sauront favoriser la communication et la convergence des luttes. C'est ce qui est arrivé le week-end du 3 et 4 mars à Bure, site du projet d'enfouissement nucléaire. Pendant ces jours-là, différents comités de soutien nationaux se sont donné rendez-vous pour répondre à l'expulsion des activistes qui a eu lieu le 22 février sous le déploiement de 500 éléments de « sécurité.»

Concernant Atenco et le FPDT, le Feu de la Digne Résistance a répandu sa flamme depuis le Mexique jusqu'en France. L'Autre Europe a comme tâche de s'organiser autour d'un soutien qui perdure jusqu'à l'abandon du projet d'aéroport dans la Vallée de Mexico.


Visite le site du FPDT : https://atencofpdt.blogspot.com
La page facebook du Feu de la Digne Résistance : https://www.facebook.com/DignoFuego/

1Paysans qui détiennent et gèrent collectivement les terres. La forme de l'ejido est un symbole de la réforme agraire portée par la lutte révolutionnaire d'Emiliano Zapata.

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