Les paramilitaires
Extrait du livre du Père Michel Chanteau
- Qui entraînent les paramilitaires ?
- Le Gouvernement, répondis-je.
- As-tu des preuves ?
- Si vous voulez m’écouter, je peux vous dire où, quand, comment et pour qui les paramilitaires ont été formés
et entraînés à Chenalho.
Ils n’insistèrent pas (…).
Le 12 janvier 1994, le président Carlos Salinas de Gortari imposait une trêve entre l’armée mexicaine et les zapatistes du Chiapas. Les militaires ne devaient pas attaquer les insurgés indigènes. (…)
Les stratèges de la guerre de basse intensité déclarent
: « Le peuple est à la guérilla ce que l’eau
est au poisson. ». Au Chiapas, « le gros poisson »
sont les zapatistes, et « l’eau », la société
civile de Las Abejas. Il s’agit de détruire l’eau
pour que se meure le poisson. Respectant en apparence la trêve,
les militaires ne vont pas déranger les insurgés, mais
ils vont créé des groupes de choques, des milices parallèles
qui vont propager la terreur dans la société civil. Ce
seront les paramilitaire. Ils détruiront le lien social et culturel
de leurs propres communautés, suscitant des division dans les
communautés jusqu’aux familles, car le comble du cynisme
du gouvernement fut le fait de monter les indigènes contre les
autres. A Chenalho, la majorité des paramilitaires sont de jeunes
indigènes de la même ethnie qui, à cause de l’explosion
démographique, ne possèdent ni terre ni travail (…).
C’est à cause de ça qu’ils sont facilement
récupérables et prêts pour l’armée
ou la police quand on leur offre des armes, de l’argent et de
la drogue. De plus ils profitent du butin lorsqu’ils détruisent
et pillent les communautés. A part les méthodes de lavage
de cerveaux, la Police utilise des vidéos pornographiques pour
impulser les paramilitaires à violer.
Le 7 août 1997, pour la première fois dans la municipalité autonome de Chenalho, on m’invite à célébrer une messe et quelques baptêmes.(…) Je me retrouve donc à Los Chorros, avec André (Aubry) et Angélica (son épouse)(…). On entendit de nombreux coups de feu (…). Petul (la personne qui nous hébergeait), nous dit – Je ne sais pas ce qu’il se passe à Puebla mais depuis plus d’un mois, chaque nuit, on entend es détonation d’armes automatiques et il n’apparaît jamais des morts ou des blessés. Nous comprime après qu’il s’agissait d’un entraînement des paramilitaires.
Le 7 août 1997, pour la première fois dans la municipalité autonome de Chenalho, on m’invite à célébrer une messe et quelques baptêmes.(…) Je me retrouve donc à Los Chorros, avec André (Aubry) et Angélica (son épouse)(…). On entendit de nombreux coups de feu (…). Petul (la personne qui nous hébergeait), nous dit – Je ne sais pas ce qu’il se passe à Puebla mais depuis plus d’un mois, chaque nuit, on entend es détonation d’armes automatiques et il n’apparaît jamais des morts ou des blessés. Nous comprime après qu’il s’agissait d’un entraînement des paramilitaires.
En effet le 19 septembre les paramilitaire
réalisaient leur premiers fait à Los Chorros, incendiant
70 maisons, celles des partisans du PRD, et celles des sympathisants
de l’EZLN. Depuis ce jour, ils allaient semer la terreur dans
plus de quinze villages de Chenalho. Leur tactique est la suivant, arrivé
en tirant des balles en l’air pour terroriser les gens, l’obligeant
à fuir (…), voler les maisons, et ensuite mettre le feu
avec de l’essence. Avec leur butin (Café, maïs, vêtement,
machettes, poules, (…) parfois mules et chevaux) ils retournent
dans leur base, passant souvent à coté des campements
de l’armée et de la police qui les laissent faire en toute
impunité. Les paramilitaires vont vendre le fruit de leurs vols
au municipio voisin, Pantelho. Ceci leur procure de l’argent pour
acheter des armes et des munitions. Leurs victimes sont toujours des
communautés appartenant à la société civile
de las abejas. (…)
(…)"
"Laz Andanzas de Miguel Chanteau"
Par Michel Chanteau -
Traduit par Espoir Chiapas
Photographie des paramilitaires:
A LIRE:
La Société Civile Las Abejas
Les Paramilitaires
Le Massacre d'Acteal
Le racisme à Chenalho
Tatic Samuel
Le Congrès Indigène
La fête des morts dans les communautés
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